
Vendredi 24 octobre 2025, 18h45, rue du Perche, Paris, 3e. Avec son ajout d’un rose vif, la boutique « Comme des Garçons Black » retient l’attention du passant.
Mois : octobre 2025
Deux aspirateurs noirs

Vendredi 24 octobre 2025, 17h30, galerie Chantal Crousel, Paris, 3e. Rirkrit Tiravanija a connu son nom attaché à la notion d’« esthétique relationnelle ». Sa proposition tient probablement ici dans le blanchiment radical d’un vaste appartement, y compris de la moquette, car se trouvent à l’entrée deux aspirateurs robots circulaires noirs, qui attendent d’entrer en action.
Pinceau au clavier


Vendredi 24 octobre 2025, 17h, galerie Chantal Crousel, Paris, 3e. Avec cette pièce 10 de Abril 2025, Tokio (Blue Vall), 2025, tempera et feuille d’or sur toile, comme plus largement avec la série de peintures Partituras, Gabriel Orozco conduit, depuis longtemps, des improvisations au piano qu’il fait transcrire en partitions pour les traduire ensuite en dessins schématiques. On voit dans ses tableaux combien musique et dessin sont des actes physiques, combien le digital (numérique) relève du « musculaire et manuel » (Roland Barthes).
Carreau du Temple (Atlas du gobelet)




Vendredi 24 octobre 2025, 16h, Salon AKAA (Also Known As Africa), Carreau du Temple, Paris, 3e. Julie Mvie, artiste photographe de Libreville, Gabon, est invitée par l’Institut français. Avec son installation qui se nomme Dans l’ombre, elle veut parler de sa découverte, à Paris, des sans-abris. Ses photographies en noir et blanc démontrent qu’on peut ne pas les voir. La reconstitution d’une personne dormant sur le sol est une façon d’en donner au contraire l’image incontournable. Et le gobelet fait la preuve de sa fonction de fixeur photographique.
Udon au curry

Mardi 21 octobre 2025, 19h, restaurant Sanukita, rue d’Argenteuil, Paris, 1er. Cette fois l’assiette est montrée et la note sert d’étiquette. Voir : https://jlggb.net/blog8/2023/04/25/attendre-la-vie-des-objets-ch-128/
Li Fang

Mardi 21 octobre 2025, 17h, salon Asia Now, Monnaie de Paris, Paris, 6e. Li Fang, Avant l’orage N° 8, 2024, huile sur toile, 97 x 130 cm, galerie Boulakia. Dès que le titre est lu, le flou idyllique des larges traits de couleur savants, trouve son sens dramatique. Li Fang a étudié et enseigné l’art à Nankin, puis elle a trouvé son style en s’établissant à Paris et poursuivant ses recherches à l’Université Paris 1.
(Auto) Portrait


Dimanche 19 octobre 2025, 19h, Paris. Étienne a peint ce JLB by EB au mois d’août, sur un Canvas Panel MDF de 12 x 16 cm. Il avait repéré la version numérisée d’une diapositive ancienne de 46 ans. Elle venait de servir de test pour un dispositif de reproduction utilisant un objectif macroscopique. L’original était lui-même un essai d’éclairage pour reproduire des images de grand format fixées au mur.
Photographier (La vie des objets. Ch. 205)

Jeudi 16 octobre 2025, 17h, Paris. Le livre, monographique, Edward Weston Photographer, The Flame of Recognition, Aperture, New York, 1965 a été acheté au moment de sa parution, à la librairie La Hune, et il est toujours resté accessible. À l’occasion de son soixantième anniversaire, il paraît dans sa sixième édition, mais avec une couverture souple. En tournant les pages — extraits du journal de Weston et choix de ses photographies — les sujets sont : usine, nuages, portraits, nus, coquillage, paysage, légumes, tronc d’arbre, champignon, dunes, graffiti, cabane, poteaux télégraphiques, chaussures abandonnées, water-closet, voiture brûlée, glace en train de fondre, grange, pierre tombale, couple homme et femme, père et sa fille, pélican mort, nu avec masque à gaz, quatre personnes aux fenêtres de la maison, rochers, mer et vague. Le coquillage de la couverture n’est pas un objet ordinaire et ses photographies ont donné lieu à bien des interprétations, sur sa beauté naturelle ou ses effets symboliques. Pour autant, c »est par lui qu’une leçon a été acquise, qui pourrait s’écrire rétrospectivement ainsi : par la photographie, tout peut faire l’objet d’une belle chose.
Edward Weston

Mardi 14 octobre 2025, 18h40, Maison européenne de la photographie, Paris, 4e. Edward Weston, Poivron, 1930, tirage gélatino-argentique d’époque. Ce poivron « numéro 30 » a été, pour Weston lui-même, une œuvre phare. Voici un extrait de ce qu’il en dit, page 32 de la monographie Edward Weston Photographer, The Flame of Recognition, Aperture, New York, 1965 :
August 3rd. Sonya keeps tempting me with new peppers! Two more have been added to my collection. While experimenting with one of these, which was so small I used my 21 cm Zeiss to fill the 8 x 10 size, I tried putting it in a tin funnel for background. It was a bright idea, a perfect relief for the pepper and adding reflected light to important contours. I still had the pepper which caused me a week’s work. I had decided I could go no further with it, yet something kept me from taking it to the kitchen, the end of all good peppers. I placed it in the funnel, focused with the Zeiss, and, knowing just the viewpoint, recognized a perfect light, made an exposure of six minutes, with but a few moments preliminary work—the real preliminary was done in hours passed. I have a great negative—by far the best.
Figure politique

Mardi 14 octobre 2025, 15h30, Place des Antilles, Paris, 20e. Le peintre me demande pourquoi je fais cette photo. Il dit que les « usagers » se plaignent vivement auprès de lui de cette circulation restreinte. Il applique le plan. Ils doivent s’adresser à la Maire. Je dis que j’admire le travail. Il me remercie. Une voiture s’arrête derrière moi, c’est la police municipale. L’agent baisse sa vitre et m’interpelle. Vous faites quoi ? Une photo. Vous ne devez pas rester au milieu de la chaussée. Je fais mon métier. Nous aussi. Alors vous me protégez.