Samedi 14 septembre 2024, 19h37, Pont des arts, Paris. On dit que Paris est devenue spectaculaire. Exemple : ce carré qui pourrait être le caractère chinois et japonais, semblable au croisillon hashtag, pour un puits. La verticale de l’eau rejoint la Seine.
Voir : https://jlggb.net/blog9/2024/11/08/signification-du-puits/
Catégorie : Dessin
Le Chef-d’œuvre inconnu
Jeudi 11 janvier 2024, 17h 39 et 17h 52, 6e étage, Centre Pompidou, Paris. Exposition « Picasso. Dessiner à l’infini ». Pablo Picasso, points et lignes, eaux-fortes, ouvrage d’Honoré de Balzac, Le Chef-d’œuvre inconnu, Paris, Ambroise Vollard, 1931. Vue de l’altitude 36 m, dans la direction magnétique 241,91° à 17:52:40, focale 15,66, équivalent : 120 mm en 35 mm. Instagram : JEUDI SOIR.
Françoise au bandeau
Jeudi 11 janvier 2024, 17h, Centre Pompidou, Paris. Pablo Picasso, Françoise au bandeau, Paris, 5 juillet 1946, crayon graphite sur papier. Portrait de Françoise, Paris, 20 mai 1946, crayon graphite, crayon trois couleurs et fusain sur papier. Françoise au bandeau, Paris, 5 juillet 1946, crayon graphite, estompage et gommage sur papier. Musée national Picasso-Paris. Dation Pablo Picasso, 1979. Le portrait central est sur l’affiche de l’exposition « Picasso. Dessiner à l’infini ». Alors que le modèle du Minotaure porte désormais une critique de Picasso, Françoise Gilot, qui s’est éteinte le 6 juin 2023, est célébrée comme peintre, comme femme libre. Sous le titre « Variations autour du portrait », il est écrit au mur : « La réunion de la face et du profil s’impose comme le problème central qu’affrontent les portraits de Dora Maar. Après-guerre, ceux de Françoise Gilot, au contraire, adoptent la vue frontale. À force de déclinaisons, le visage se transforme en motif, l’identité du modèle s’estompe derrière l’archétype. En contrechamp de ces portraits, les mémoires de Françoise Gilot, comme avant eux, ceux de Fernande Olivier, font entendre la voix du modèle. » Une telle analyse est utile. Une remarque cependant. Un tableau qui fait appel à un modèle n’est pas nécessairement un portrait et ce sont bien ici des portraits. S’ils tendent à devenir des motifs, ils peuvent conserver la motivation qui les a fait exister. Un motif est à même d’éviter le stéréotype, d’atteindre l’efficience d’un signe ouvert. On préfère singularité à identité. Françoise a la joue gauche marquée d’un point dont il a été dit qu’il serait la marque d’une brûlure de cigarette infligée par Picasso. Il est vrai que c’est Vivre avec Picasso qui nous l’apprend, et qui charge le punctum de faire vivre le motif, qui n’attendait que ça. On voudrait en savoir plus sur le bandeau.
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Les photos de Françoise Gilot, qu’on connaît bien, dont celles de Robert Doisneau, montrent un grain de beauté.
Françoise au bandeau, Paris, 5 juillet 1946, crayon graphite sur papier, détail.
Paysage avec maisons
Vendredi 5 janvier 2014, 13h30, Musée d’Orsay, Paris. L’exposition dédiée aux dernières peintures de Van Gogh donne beaucoup de jamais vu. On s’étonne de ce qui pourrait être une superbe simplicité : Paysage avec maisons, 1890. Le cartel : Cette grande feuille mêle huile et aquarelle de plusieurs teintes. Ce mélange est rare au sein de l’œuvre de Van Gogh, mais il montre combien la frontière entre peinture et dessin peut être ténue dans son esprit. Il s’y livre à un éblouissant jeu graphique d’opposition de traits droits et de volutes. La dominante bleue manifeste son attirance pour cette couleur à Auvers. Mine de plomb, huile et aquarelle sur papier vergé. Amsterdam, Van Gogh Museum (Vincent van Gogh Fondation).