Samedi 23 septembre 2023, 18h, rue Monsieur le Prince, Paris, 6e. Ye Xin expose à la Société des Poètes Français. Fidèle à son principe, il donne à ses tableaux (Encre sur papier, 40 x 40 cm, 2018) une histoire empruntée à des écrits, à la littérature, à la poésie. Il imagine ici Segalen dans sa propre « peinture » écrite : Tombeau de Ts’in (1916).
Vendredi 22 septembre 2023, 16h, Musée national d’art moderne, Paris. Exposition « Corps à corps », Man Ray, Sans titre [Jambes dans un cadre], vers 1930, dation, 1994. Elle tient elle-même le cadre et donc le cadrage.
Dimanche 17 septembre 2023. Notre mère, Emma, est née le 17 septembre 1913. Elle a ici 20 ans, devenue institutrice. La cour d’une ferme ancienne, la ligne de la montagne le montrent, elle est chez sa sœur Andrée, son beau-frère Edmond, au Rivier, Cognin les Gorges, Isère.
Lundi 4 septembre 2023, 15h, ligne du RER A, station Les Halles, Paris. Il me vient à l’idée que c’est une œuvre, disons d’art concret, pour ne pas rivaliser avec une abstraction lyrique ou un dripping. Une peinture vue sans cesse par des centaines de milliers de personnes, dans la plus grande gare souterraine du monde. Bien qu’enserré entre Pompidou et Pinault, on peut à juste raison ignorer que ce n’est sans doute pas une œuvre.
Samedi 2 juillet 2023, midi, Paris. Rapportée il y a exactement 60 ans d’un voyage en auto-stop à Stockholm, photographiée aujourd’hui à Paris, une petite bouteille en verre rouge de Erik Höglund. Déjà décrite en 2009 : http://jlggb.net/blog/?p=2169
Vendredi 1er septembre 2023, 23h. Parution du numéro 48 de La Couleur des jours, automne 2023, http://www.lacouleurdesjours.ch/.
Mardi 29 août 2023, 17h, rue des Pyrénées, Paris, 20e. La galerie 389 expose des peintures d’Étienne, dont ces deux tableaux carrés de la série « figuration sociale ».
Dimanche 27 août 2023, 17h, Palais de la Porte Dorée, Paris, 12e. Elles sont tant bien que mal clouées dans une vitrine du musée national de l’histoire de l’immigration. Un écriteau les identifie pour partie. Elles furent celles de Serge Bac, né en 1906, juif, originaire de Bender, ville de l’Empire russe devenue roumaine en 1918. À Paris depuis 1928, il s’était engagé dans un régiment de volontaires étrangers au début de la guerre. Fait prisonnier en juin 1940, captif à Fürstenberg-sur-Oder, Allemagne, il est resté protégé des persécutions par la convention de Genève, mais a subi, comme juif, des brimades et discriminations. Il ne saura pas, avant son retour à Paris en juin 1945, que sont épouse et son fils ont été déportés. Le 24 septembre 1942, au 146 rue Ordener, Gisèle Bac, née à Grojek, Pologne, et leur fils Abel, qui n’avait pas encore quatre ans, avaient été emmenés par la police française au camp de Drancy. Le lendemain, tous les deux étaient déportés par le convoi n°37, peut-être séparés, et assassinés dès leur arrivée à Auschwitz-Birkenau. Les lunettes ont été conservées dans leur étui, elles apparaissent dans le témoignage du fils de Serge Bac, Arnold :
Dimanche 27 août 2023, 15h, Palais de la Porte dorée, Paris, 12e. Le petit donne le nom et l’adresse du « Premier traiteur gourmand et engagé ». Ce nom au premier plan peut-il faire oublier la centaine de ceux qui sont gravés à l’échelle de l’immense mur ouest du bâtiment, de l’Exposition coloniale de 1931.