Lundi 4 septembre 2023, 15h, ligne du RER A, station Les Halles, Paris. Il me vient à l’idée que c’est une œuvre, disons d’art concret, pour ne pas rivaliser avec une abstraction lyrique ou un dripping. Une peinture vue sans cesse par des centaines de milliers de personnes, dans la plus grande gare souterraine du monde. Bien qu’enserré entre Pompidou et Pinault, on peut à juste raison ignorer que ce n’est sans doute pas une œuvre.
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Mardi 8 août 2023, 13h, Aix-les-Bains. Arrivé de Tokyo (mais d’où, avant ?) dans un colis, un soba choko d’il y a un siècle, un classique repèré pour son élégance mystérieuse, à exposer. Nommé 算木文, « motif de calcul », on perçoit qu’il s’agit de tramer une rationalité magique.
Mercredi 13 juillet 2023, 18h30, Musée d’Orsay. Édouard Manet, Les Bulles de savon, 1867, détail, Lisbonne, Calouste Gulbenkian Museum, exposition Manet / Degas. Le mot application vient à l’esprit, avant de découvrir le reflet de l’application que le visiteur est invité à charger sur son écran portable. Le modèle, Léon, le fils de la sœur de Manet, est porté à s’appliquer dans son geste suspendu. L’attention et le soin que le peintre s’attache à inscrire dans son œuvre passent au demeurant par « l’action d’appliquer quelque chose, d’étendre une chose sur une autre pour qu’elle y adhère ».
Lundi 29 mai 2023, 17h, Arith, Bauges, Savoie. De la vaste collection de poteries savoyardes de Jacques Noiray, de la tradition des terres vernissées, on note ce signe d’un pot à lait. Signe que les ouvrages déclarent abstrait et qui, pourtant, est doublement concret, par la gestuelle rapide de son tracé, par la figuration d’un écoulement.
Dimanche 7 mai 2023, 19h, rue Pierre Mauroy, Lille. Avant de prendre le train du retour, un circuit aléatoire où l’on voit l’hôtel de ville et son beffroi. Une averse, une dame demande si l’on n’a pas vu son chien. Sur le trottoir à l’asphalte neuf, le ruban doré peut dire ou plutôt figurer quelque chose. Précision : ce n’est pas parce que l’on peut voir des personnages que l’objet obtient une vie. C’est parce qu’il agit en étant là, en brillant, en ayant une forme, en figurant.
Samedi 6 mai 2023, 14h30, avenue Réné Coty, Paris, 14e. Le mot ne peut pas ne pas être lu. Il manifeste brillamment qu’il est d’abord une forme, un dessin, et une couleur. La précédente apparition du Black Cooper, à Orléans : http://jlggb.net/blog8/2022/09/13/puissance-du-litteral/
Jeudi 27 avril 2023, 20h, métro, ligne 1, Paris. Une hypothèse de recherche avec le concours de volontaires : collecter des scènes, dans les transports, qui montrent la proximité d’usage, sinon la confusion, du mobile téléphone et du mobile gobelet. Au demeurant, une telle collection s’opère par le mobile[phone].
#mobilecupmobile
Voir :
http://jlggb.net/blog8/2022/11/15/1320/
http://jlggb.net/blog8/2022/06/28/recipients-ligne-13/
http://jlggb.net/blog6/2019/02/06/nutriments/
Mardi 25 avril et vendredi 13 janvier 2023, restaurant Sanuyika, rue d’Argenteuil, Paris, 1er. Le 28 août 2012, un billet intitulé « Il voit des haïkus partout » pointait un porte note dans ce même restaurant [http://jlggb.net/blog3/?p=3662]. En l’espace de trois mois, la même scène s’est présentée, devant les carreaux blancs Boulenger caractéristiques du métro parisien. Ces objets savent attendre.
Samedi 11 février 2023, 16h, rue de la Commune de Paris, Romainville, Seine Saint-Denis. Galerie Air de Paris, M/M, leurs affiches, leurs caractères en livre, leur mobilier pour cette présentation.