Samedi 26 octobre 2024, 17h, Maison de la culture du Japon, Paris. Toshiki Okada, dramaturge et romancier japonais dont on a vu, depuis une dizaine d’années, trois pièces à part, intéressantes, expérimentales et esthétiques, propose The Window of Spaceship ‘In-Between’. On va observer le comportement de six interprètes et leurs paroles en japonais, alors même qu’ils sont une extraterrestre, un androïde, ou qu’ils vivent au Japon sans que le japonais soit leur langue maternelle. C’est là ce qui se manifeste, la vérité de la puissance de la parole, renforcée par la traduction en surtitrage.
Note 1 : de gauche à droite, Leon Kou Yonekawa, Mari Ando, Robert Zetzsche, Qiucheng Xu, Ness Roque, Tina Rosner.
Note 2 : photographier n’était peut-être pas autorisé.
2021 : https://jlggb.net/blog7/eraser-mountain/
2013 : http://jlggb.net/blog3/?p=6940
Mois : octobre 2024
Éric Baudelaire
Jeudi 24 octobre 2024, 18h15, Centre Pompidou, 4e étage. En attendant le récit/Tales of Narrativelessness, 2024, conversation entre trois intelligences artificielles jouée en temps réel. Il s’agit par exemple d’entendre débattre de l’art. « Tirant parti du hasard, de l’inattendu et de l’absurde », les opinions sont paradoxalement éclairantes et humoristiques. Elles mettent aussi en évidence les propos foncièrement stéréotypés que génèrent les bases de données en ligne. La « place publique mise en scène par trois bancs » se veut sans doute d’une autre époque ou bien une intervention dans la polémique à l’égard de la Ville de Paris qui a produit cette version du banc Davioud (1860) « défigurée » car unilatéral. L’imagination intelligente du visiteur est ainsi sollicitée. Les sièges pourraient être ceux d’une salle d’attente d’aéroport, ou les Fermob venus des jardins parisiens et adoptés par une intelligentsia plutôt riche.
Note 1 : Annonce de la conversation « Les énigmes du cube blanc ». 03 – White Cube Conundrums – Mistral vs Anthropic vs OpenAl. 24 oct 2024 – 18:15. Lucky, Pozzo, Drunken Dramaturge.
Note 2 : Comparaison avec Chris Burden, Holmby Hills Folly, 2012, quatre bancs en acier et quatre lampadaires en fonte, Bâle, 2014, https://jlggb.net/blog4/?p=1432
Rue de Lappe
Personnage type
Dimanche 20 octobre 2024, 22h. Une série de dix photos a été préparée pour accompagner les dix chapitres d’un texte à paraître : « La collection à l’œuvre. Le cas Soba Choko ». Les tasses, ou gobelets, objets singuliers du Japon nommés soba choko, ont semble-t-il une figure qui les fait apparaître comme des personnages avec des rôles. Soba Choko est devenu un nom propre qui se moque du soba, le sarrasin et même du choko, le gobelet pour la bouche. Celui-ci est nommé ichimatsu. Il prend le nom d’un brillant acteur de Kabuki, Sanogawa Ichimatsu (1722~1762), identifié au damier de son costume. Mais encore, cet ichimatsu est l’œuvre du maître céramiste de Kyoto, Kasho Morioka (1937-2009), et a été produit en Chine, à Jingdezhen — capitale mondiale de la porcelaine —, dans les années 1990. Voir 9 novembre 2023 : https://jlggb.net/blog8/2023/11/09/sometsuke-soba-choko/
Fabrice Gigy
Benoît Piéron
Dimanche 13 octobre 2024, 17h, centre d’art contemporain Le Magasin, Grenoble. Deux cartels sur le mur à droite de la porte. Le Rayon, 2023. Installation vidéo, porte d’hôpital reconstituée. Oxygène, 2023, installation sonore. L’attente depuis un lit d’hôpital, ou dans toute autre situation de confinement. Les lumières montrent des mouvements, la bande son donne des bruits extérieurs.
Le Magasin (Atlas du gobelet)
La vue depuis le mur
Vert, vert bleuté, jaune, orangé
Vendredi 11 octobre 2024, 18h15, Saint-Girod, Entrelacs, Savoie. Dans le contre-jour, la belle courbe des prés, l’inflexion d’épis qui sont de faux épis d’autant plus beaux. On trouve que cette graminée à panicules, « aux feuilles d’un vert bleuté », « aux soies jaunes ou orangées » se nomme Setaria glauca, sétaire glauque. Ou encore Yellow Foxtail et mauvaise herbe.
Le chemin et la route
Vendredi 11 octobre 2024, 17h10 et 18h30, Chainaz-les-Frasses et Saint-Girod, Haute-Savoie et Savoie. La carte IGN, et la carte Google, indiquent un chemin qui monte dans la forêt. Mais aujourd’hui il est un ruisseau et barré d’arbres tombés. Exercice périlleux mais spectacle de la nature. Arrivée officialisée par une porte dans la clôture barbelée, elle-même impossible à ouvrir. C’est aussi la frontière entre les deux départements. La descente est une route en lacets parfaitement goudronnée. Marche au pas rapide et lumières changeantes. Bruit constant de l’autoroute.