In Between


Samedi 26 octobre 2024, 17h, Maison de la culture du Japon, Paris. Toshiki Okada, dramaturge et romancier japonais dont on a vu, depuis une dizaine d’années, trois pièces à part, intéressantes, expérimentales et esthétiques, propose The Window of Spaceship ‘In-Between’. On va observer le comportement de six interprètes et leurs paroles en japonais, alors même qu’ils sont une extraterrestre, un androïde, ou qu’ils vivent au Japon sans que le japonais soit leur langue maternelle. C’est là ce qui se manifeste, la vérité de la puissance de la parole, renforcée par la traduction en surtitrage.
Note 1 : de gauche à droite, Leon Kou Yonekawa, Mari Ando, Robert Zetzsche, Qiucheng Xu, Ness Roque, Tina Rosner.
Note 2 : photographier n’était peut-être pas autorisé.
2021 : https://jlggb.net/blog7/eraser-mountain/
2013 : http://jlggb.net/blog3/?p=6940

Personnage type


Dimanche 20 octobre 2024, 22h. Une série de dix photos a été préparée pour accompagner les dix chapitres d’un texte à paraître : « La collection à l’œuvre. Le cas Soba Choko ». Les tasses, ou gobelets, objets singuliers du Japon nommés soba choko, ont semble-t-il une figure qui les fait apparaître comme des personnages avec des rôles. Soba Choko est devenu un nom propre qui se moque du soba, le sarrasin et même du choko, le gobelet pour la bouche. Celui-ci est nommé ichimatsu. Il prend le nom d’un brillant acteur de Kabuki, Sanogawa Ichimatsu (1722~1762), identifié au damier de son costume. Mais encore, cet ichimatsu est l’œuvre du maître céramiste de Kyoto, Kasho Morioka (1937-2009), et a été produit en Chine, à Jingdezhen — capitale mondiale de la porcelaine —, dans les années 1990. Voir 9 novembre 2023 : https://jlggb.net/blog8/2023/11/09/sometsuke-soba-choko/

Une petite poupée du Japon


Samedi 24 août 2024, 16h15, musée d’Ennery, avenue Foch, Paris, 16e. Elle n’était pas pour jouer mais pour célébrer la fête des enfants. L’étiquette surprend, surtout dans les circonstances françaises actuelles. On doit savoir que, dans la hiérarchie du gouvernement japonais, il y avait, avec l’empereur au centre, le ministre de gauche d’abord, puis le ministre de droite. Ce musée en est un parce que Madame d’Ennery, à la fin du 19e siècle, a voulu faire aboutir, sous ce nom, sa passion particulière des collections d’objets chinois et japonais. Ici, aujourd’hui, 7000 pièces, presque exclusivement des figures animales et humaines, achetées, sans jamais voyager ni étudier, souvent par lots, chez des antiquaires, au Bon Marché. Ce musée unique parle avant tout de la façon dont de riches familles parisiennes, proches du pouvoir, firent la promotion des chinoiseries et des japonaiseries.

Amaryllis autochrome


Samedi 18 mai, 18h40, musée départemental Albert Kahn, Boulogne-Billancourt. Dans l’exposition « Natures Vivantes. Images et imaginaires des jardins d’Albert Kahn », Amaryllis en fleurs dans un pot de faïence, à l’intérieur d’une maison du village japonais, Georges Chevalier, juillet 1931. Cette photographie est présente aussi sur le Portail Images du musée, numéro d’inventaire B1565, avec la précision : autochrome 9 x 12 cm, mais sans date. L’image accessible est très proche de notre reproduction de reproduction. Cependant, le passage par l’algorithme photo de l’iPhone intensifie l’effet autochrome.

Se traduire (La vie des objets. Ch. 155)


Lundi 8 avril 2024, 19h, Paris. Le couteau est venu du Japon par M. Fukushima Koji, dont le stand de brocanteur est très apprécié. Pas cher du tout parce que petit et ordinaire, caché parmi des lames autrement plus puissantes et exotiques. À la maison, il se laisse photographier. Et alors, c’est notre époque, son nom, élégamment inscrit sur l’acier, s’offre traduit, en surimpression : « Forgeron Kanemori ». On en saura peut-être plus.

Suspendre (La vie des objets. Ch. 149)


Dimanche 25 février 2024, 12h30, Paris. Objet, au Japon, d’un goût avoué pour les câbles de cimaises réglables, pour les moyens de suspendre proprement, Power nano wire entre dans « La Vie des objets » au titre de la faculté qu’ont véritablement, et celui-ci, aristocratiquement plus que d’autres, à agir comme sujet.