Assiette de Matisse



Mercredi 15 mai 2024, 15h, Fondation Louis Vuitton, Bois de Boulogne. Matisse, Nu féminin, Asnières, 1907, Faïence stannifère [André Metthey], The Museum of Modern Art, New York, achat, 2001 et L’Atelier rouge, huile sur toile, 1911, Issy-les-Moulineaux, The Museum of Modern Art, New York, détail. L’assiette figure dans le tableau manifeste qu’est L’Atelier rouge, elle est une façon pour Matisse de poser un objet décoratif dans un art qui est lui-même l’affirmation du pouvoir poétique du motif décoratif. On voit dans nombre de ses peintures des poteries qui lui sont familières. La frise de fleurs à cinq pétales — ciste à fleurs blanches — est aussi celle du grand nu au fond rose, peinture absente de la reconstitution faite par le MoMA et la Fondation, car Matisse a voulu qu’elle soit détruite après sa mort.

L’exposition de gobelets soba choko




Vendredi 15 décembre 2023, 17h, Centre national du graphisme, Le Signe, Chaumont, Haute-Marne. (digital) Soba Choko, montée au Centre Céramique contemporaine La Borne il y a un an, conserve ici ses 6 casiers avec 216 céramiques soba choko et gobelets. L’exposition complète ses 8 tables de gobelets de type soba choko réalisées pour l’occasion lors de workshops d’écoles d’art et de groupes de céramistes et de peintres, s’adjoint une suite historique d’objets et une projection formant L’Atlas du gobelet, et encore un robot qui dessine sur des gobelets, une vitrine archéologique, des livres. Le gobelet japonais montre en quoi il a, depuis quelque 300 ans, généré et porté une encyclopédie, un très vaste album de motifs graphiques. En gros plan : l’expérience imaginée dès 2013, au vu du soba choko de l’atelier Keizan, Arita, décoré de volutes à zig zag, d’une fabrication robotisée par branchement sur le corps. Le gobelet de carton est au pinceau à la main, le dernier, en porcelaine au bleu de cobalt, à la machine conçue par Alexandre Brugnoni à Nancy, présente dans l’exposition.