Au Magasin

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Samedi 28 novembre 2009, centre d’art Le Magasin, Grenoble. Il n’est pas possible de photographier les œuvres, mais on peut photographier le bâtiment.
— 15h30. « Ma collection parle de ce que certaines personnes ont fait à un certain moment à un certain endroit », Olivier Mosset, entretien.
— 16h40. Ni vu ni connu, peinture murale de Christian Robert-Tissot, 2009.
— 19h30. La halle industrielle du Magasin, récemment réparée, au soleil couchant.

Révolution technologique et culturelle

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Mercredi 28 octobre 2009, 16h, musée de l’Académie centrale des Beaux-Arts, Pékin. Dans l’exposition « Chinese Graphic Design in the 20th Century », détail d’une affiche : Révolution technologique et culturelle, 1958. Jolie image, énigmatique (magrittienne) et amusante. Alors il faudrait la démonter — ce qui, aujourd’hui ne doit pas être trop difficile — pour comprendre le gap avec ce qui se passe en 1958, ou bien, si elle n’est pas elle-même une aporie, pour voir en quoi elle y participe. Voir Arata Isozaki.

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Bruxelles, 1958, l’Atomium. [dr]

Arata Isozaki

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Mercredi 28 octobre 2009, vers 15h30, Pékin. L’Institut Central des Beaux-Arts de Chine, devenu la CAFA, China Central Academy of Fine Arts, avec son déménagement du centre de Pékin vers le nord-ouest, finalement pas si loin que ça, est un ensemble immense de bâtiments trop austères et massifs, malgré leur qualité géométrique de brique grise. L’architecte japonais Arata Isozaki a été imposé par l’aile « progressiste » des administrateurs et enseignants pour le très récent musée, octobre 2008 : c’est un lieu vaste, 14 777 m2, ouvert et convivial, qui arrondit littéralement les angles.

 

isozakiArata Isozaki (1931-) [© Rafael Vargas]

Photographie interdite

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lundi 26 octobre 2009, vers 11h, musée du Palais impérial, Pékin. Avoir sous les yeux un original de Shitao est plus que tentant. Malgré les pancartes « no photo » et la très faible lumière, on vole une image qui aura une autre valeur que les meilleures reproductions. Shitao, Zhu Ruoji, ca. 1642-1707, Fleurs de prunier et bambou, daté de 1706, rouleau horizontal, encre sur papier, 34,2 x 194,4 cm. Musée du Palais impérial. Photographie d’un détail, faite avec un téléphone portable. L’ouvrage de Pierre Ryckmans, qui emprunte au René Leys de Victor Segalen — livre fascinant sur la Cité interdite — son pseudonyme de Simon Leys, Shitao, Les propos sur la peinture du moine Citrouille-amère : traduction et commentaire du traité de Shitao, Paris, Hermann, 1984 a fait découvrir l’idée géniale d’« unique trait de pinceau ».

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Éclairage zénithal

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Mardi 25 octobre 2009, 15h, Pékin. Au « 798 », quartier de galeries et d’ateliers « indépendants », la Galerie Pace, Pace-Wildenstein, New York, expose des sculptures de Zhang Xiaogang. Sa pratique de la sculpture semble tout-à-fait nouvelle, on ne connaît pas de reproductions. Ce sont de très grands objets aux formes amollies, stylo, livre ouvert, etc. en bronze ou bien — très intéressants — une vaste série de socles en ciment avec des « haut-reliefs », moulages d’objets courants en ciment gris, associant des dessins et textes à l’encre argentée. Il est interdit de faire des photos mais il existe un catalogue avec un texte de Leng Lin, responsable de la galerie. Sculpture en ciment de Zhang Xiaogang, 2009, exposition à la Galerie Pace Beijing. C’est une chose désormais bien connue, les galeries de Dashanzi — ou zone artistique « 798 » — sont installées dans une ancienne usine de munitions joint venture avec la République Démocratique Allemande dans les années 50. L’architecture est assimilée à la tradition du Bauhaus puisque les architectes étaient de Dessau. La concordance des attentes des œuvres d’art et des machines-outils en matière de lumière, éclairage zénithal des toitures à sheds, c’est-à-dire en dents de scie, n’est pas pour rien dans le succès de la « zone artistique » depuis le début des années 2000. Notons encore les taches de lumière zénithales qui relient les personnages peints de Zhang Xiaogang et la lumière zénithale qui, dans cette exposition, fait briller ses lignes argentées. Zhang Xiaogang, Bloodline: The Big Family No. 3 1995. Note : Zhang Xiaogang 1958, Kunming, est l’un des artistes issus des écoles d’art chinoises, pour lui, l’Académie des Beaux-arts du Sichuan à Chongqing, 1977-1982, qui a connu les plus grands succès. Il apparaît qu’aujourd’hui en Chine on mesure la qualité d’un artiste au prix de ses œuvres. Zhang Xiaogang a battu un record en 2008 dans une vente chez Sotheby à Hong Kong : sa toile Bloodline: The Big Family No. 3, 1995, s’est vendue  six millions de dollards US.

zhangxiaogangZhang Xiaogang [document Pace]

Ai Weiwei (suite)

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Dimanche 25 octobre 2009, Ai Weiwei à la galerie Faurschou-Beijing du « 798 », Pékin. Parallèlement, une grande exposition a lieu à la Haus der Kunst de Munich, une autre commence à Bruxelles. Ai Weiwei joue de sa notoriété pour s’engager encore plus. S’étant rendu à Chengdu pour témoigner au procès de Tan Zuoren, un militant des droits de l’homme qui a entrepris comme lui de répertorier, sur un blog, les victimes des écoles du Sichuan abattues par le tremblement de terre, il a été frappé par la police et, quelques semaines plus tard à Munich, il a du subir une opération du crâne. Il met en scène cette opération qui se trouve avoir lieu pendant le mois culturel chinois en Allemagne :
— Ai Weiwei, World Map, 2006-2009, tissu de coton, 120 x 800 x 400 cm.
— Ai Weiwei, Kui Hua Zi (graines de tournesol), 2009, porcelaine, 500 kg, dimensions variables.
— Ai Weiwei, Fairytale Dormitory, 2007, projet pour Documenta 12. Chaque chambre de toile comprend 10 lits. La proposition de Ai Weiwei à la Documenta de 2007 avait consisté en l’invitation de mille et un Chinois. Voir Le blog d’avant le blog, «17.07.2007, Ai Weiwei ».

ai-weiwei-in-munich— Ai Weiwei, Munich, 14 septembre 2009.
Image mise par lui-même sur  Twitter.
Voir (en chinois) le Twitter  http://twitter.com/aiww
Voir l’entretien de Arte, 10 octobre 2009.
Voir son blog (version Europe) : http://www.bullogger.com/blogs/aiww/
Voir le blog : http://chinedesblogs.blog.lemonde.fr/2009/04/07/le-journal-d’enquete-citoyen-d’ai-weiwei-sur-les-ecoles-du-sichuan/

(Beautés) Tang (618-907)

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Mercredi 21 octobre 2009, 16h et après, Musée provincial du Shaanxi, Xi’an.
— Récipient pour l’eau aux glaçures jaunes de la Tombe de Yang Jianchen à Xianyang.
— Plat de celadon, Dynastie Tang, crypte du temple Famen, circonscription de Fufeng.
— Assiette en verre bleu, Dynastie Tang, crypte du temple Famen, circonscription de Fufeng.
— Animaux du zodiaque en poterie peinte (5 d’une série de 12), Dynastie Tang, trouvés dans la banlieue de Xi’an.

Piero Gilardi

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Vendredi 9 octobre 2009, 19h30, Piero Gilardi, Galerie Sémiose, Paris, 20e.
— Piero Gilardi, Tapis nature, 2009 (?).
— Piero Gilardi, Tronco sedile, 2009.
Piero Gilardi (1942, Turin), est un représentant de l’Arte Povera, mais ses « tapis-nature » lui ont donné, dès les années 60, une position particulière (une maîtrise originale des matières plastiques), autant que ses actions à caractère politique ou que ses interventions dans le champ des arts interactifs. Il s’est attaché à théoriser un art « habitable » et « micro-émotif ». On pourrait revenir sur ce qu’on a fait ensemble avec Ars Technica à Paris, ou avec ArsLab à Turin, dans les années 90. Il est à l’origine du PAV, Parco d’arte vivente, centre d’art contemporain ouvert à Turin en novembre 2008. Voir l’article du 25 juin 2010, « Macchina per discorrere, 1963 ».