« Pour aller où ? — Là-bas. »

générique
cinéma
avion
fin
Dimanche 22 novembre 2009, séance de 20h, cinéma MK2 Bibliothèque, Paris, 13e. Les Herbes folles, le dernier en date des films d’Alain Resnais, très critique, drôle, référentiel et autoréférentiel, moins morbide que le précédent, Cœurs, mais plus inquiétant. Voir le billet du 26 mai 2009, Alain Resnais à Cannes.

Commentaire par L.A., 23 nov. 2009 :

loin d'où 240
Claudio Magris, Loin d’où ? Joseph Roth et la culture juive-orientale. Paris: Seuil, coll. « Le Don des langues », 2009, 480 pages.

Photographie interdite

shitao
lundi 26 octobre 2009, vers 11h, musée du Palais impérial, Pékin. Avoir sous les yeux un original de Shitao est plus que tentant. Malgré les pancartes « no photo » et la très faible lumière, on vole une image qui aura une autre valeur que les meilleures reproductions. Shitao, Zhu Ruoji, ca. 1642-1707, Fleurs de prunier et bambou, daté de 1706, rouleau horizontal, encre sur papier, 34,2 x 194,4 cm. Musée du Palais impérial. Photographie d’un détail, faite avec un téléphone portable. L’ouvrage de Pierre Ryckmans, qui emprunte au René Leys de Victor Segalen — livre fascinant sur la Cité interdite — son pseudonyme de Simon Leys, Shitao, Les propos sur la peinture du moine Citrouille-amère : traduction et commentaire du traité de Shitao, Paris, Hermann, 1984 a fait découvrir l’idée géniale d’« unique trait de pinceau ».

ryckmans

Le texte et l’image

le vide et le pleinlunettes

fnac-forumPhoto faite au iPhone.

japon
Mardi 29 septembre 2009 vers 13h. Le Maître qu’il ne faut pas photographier est croisé à la Fnac alors qu’il achète le « nouveau » livre de Nicolas Bouvier. C’est l’occasion de ce billet. On remarque qu’il porte des lunettes noires bizarres, avec écouteurs, peut-être avec caméra. Ce serait intéressant de l’avoir vérifié, pour connaître vers quoi tend le Preneur de vues. Note du 5 octobre 2010. La vérification a lieu, RER ligne B, voir http://jlggb.net/blog3/?p=3375. 
En 1979, les Éditions du Seuil publiait l’ouvrage de François Cheng, Vide et plein – Le langage pictural chinois, qui faisait beaucoup progresser la compréhension de la peinture chinoise. En les publiant sous le titre Le vide et le plein, Hoëbeke en 2004 puis Folio aujourd’hui en 2009, semblent détourner de leur littéralité les Carnets du Japon, 1964-1970, de Nicolas Bouvier. On se demande aussi pourquoi la photo trop récente et trop mise en scène d’un image maker, Steeve McCury, a été préférée à une photo de Nicolas Bouvier (peut-être la couleur).
Le tableau se boucle avec Japon, par Yéfime, 1959, collection « Petite Planète », créée par Chris Marker Ce fut une première rencontre avec le Japon. Question qualité de maquette, 50 ans après, « il n’y a pas photo ». [Archives jlggb].

Brecht à Istanbul

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Vendredi 11 septembre 2009, vers 20h30, Istanbul. Discours-performance des quatre commissaires — Collectif What, How & for Whom/WHW de Zagreb : Ivet ?urlin, Ana Devi?, Nataša Ili?, Sabina Sabolovi? — lors de l’inauguration de la biennale d’Istanbul le 11 septembre 2009 vers 20h30 devant plus de 2 000 personnes, dont, assis sur des chaises, les officiels, les sponsors, les invités de la presse et des musées etc. On ne discute pas ici le bien fondé de la référence massive faite à Brecht par les commissaires de la XIe biennale d’Istanbul. On s’amuse à la rapprocher des archives de la mise en scène, fin 1968, par Gaston Jung au théâtre de recherche Les Drapiers de Strasbourg, de la « pièce didactique » de Brecht : L’Importance d’être d’accord, 1929.

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Samedi 12 septembre 2009, 14h, Tobacco Warehouse, Tophane, Istanbul. Le caractère employé est le Base Twelve dessiné par Zuzana Licko pour Emigre en 1995, utilisé dans Moments de Jean-Jacques Rousseau, 1996-2000.

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Bertolt Brecht, Théâtre complet, L’Arche, Paris, 1961, deuxième édition, 1964.
Archives jlggb.

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Six pages d’un livret de 12 pages, 185 x 128 mm : Recherches-Cahiers des Drapiers, Strasbourg, N°1, octobre 1968, maquette : J.-L.B. + J.-L.B,  archives jlggb. La composition — typographie authentique par l’IREG, Strasbourg — est en caractère Europe, comparable au Futura — Bauhaus, Paul Renner — vendue depuis 1930 par Deberny et Peignot. Bertolt Brecht : L’Importance d’être d’accord, mise en scène par Gaston Jung, avec René-Marie Féret, Eve de Cantellauve — photo — et d’autres, dont Robert Gironès, Gérard Chaillou, Jean Hutin, etc. Scénographie : J.-L.B. assisté de J.-L.B. Photo jlggb.

Max Bill à Zürich

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Samedi 25 juillet 2009, 11h, Bahnhofstrasse, Zürich, Max Bill, Pavillon Sculpture, granit poli, 1983.

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Samedi 25 juillet 2009, 12h42, librairie Orell Füssli, Marktgasse 12, Zürich. Max Bill: Maler, Bildhauer, Architekt, Designer, Hatje Cantz, 296 pages, 232 illustrations, 2005. 71 CHF.

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Samedi 25 juillet 2009, Kunsthaus Zürich, Variation, date ?, détail.

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Un film de Erich Schmid : Max Bill  un regard absolu, DVD, 2008.

Un site officiel : http://www.maxbill.ch/

Une émission de la Radio Suisse Romande du 27 août 2008, à écouter en cliquant ci-dessous : [audio:http://jlggb.net/blog/wp-mp3/maxbill.mp3]

Philosophie touristique

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Sils, Engadine, jeudi 23 juillet 2009, 20h40. Pour éviter de parler sans savoir d’un « éternel retour », de l’endroit où Nietzsche dit que l’idée lui est venue ; pour sacrifier malgré tout à la philosophie touristique, renvoi à deux dates antérieures : 10 mai 2009, « Skyline et polaroïd » et 30 mai 2009 « La nouveauté (ou le billet facile) ». Permanence de la ligne d’horizon ET (non dialectique) variation permanente du nuage : la différence est dans l’échelle de temps, ce qui semble immuable se transforme irrémédiablement lentement, ce qui est toujours différent reste fondamentalement le même.

JUIN — JUILLET 1885
Je crois à l’espace absolu en tant que substrat de la force : celle-ci délimite et modèle. Le temps, éternel. Néanmoins, il n’existe ni espace, ni temps en soi : les « changements » ne sont que des apparences (ou, de notre point de vue, des actes de sensation) ; lorsque nous trouvons de la fixité dans ces répétitions, rien n’est prouvé par-là que cette vérité, qu’il en est toujours ainsi. […]
L’homme est une création qui invente des formes et des rythmes ; il n’est en rien plus adroit et semble n’avoir nul autre plaisir que celui d’inventer des formes. Que l’on examine seulement de quoi notre regard s’occupe dès qu’il n’a plus à voir : il se crée quelque chose à regarder. Dans le même cas de figure, sans doute, notre oreille ne procède pas de façon différente : elle s’exerce. Sans la transformation du monde en formes et en rythmes, il n’existerait pour nous aucun « Même », et par conséquent, rien qui se répète, aucune possibilité d’expérience ni d’assimilation, d’alimentation. […]
Friedrich Nietzsche. Fragments posthumes sur l’éternel retour, Allia, Paris, 2003. Édition établie et traduite par Lionel Duvoy. pp. 69-70.

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