Désaxée

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Dimanche 5 juillet 2009, 20h20 (comme on le voit à l’horloge), façade ouest de la cathédrale Saint-Étienne, Toulouse. On dit que l’assemblage désaxé de deux églises, l’hétéroclite de la construction (XIe-XVIIe, XIXe et début du XXe), ont intéressé les architectes modernes (Le Corbusier) et post-modernes (Robert Venturi).

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Mardi 7 juillet 2009, 16h, cathédrale Saint-Étienne, Toulouse, vue et détail en direction de la nef la plus ancienne.

La coupe de temps retrouvée

jetee-sequoiaChris Marker, La Jetée, 1962, « Je viens de là ».

On était resté sur une interrogation relancée par deux billets récents : celui sur la coupe d’un tronc à Corbières, dans le parc de l’ancien climatérium; celui consacré à Chris Marker dans le défilé du 1er mai. Alors, à la première occasion, une investigation devait être tentée. La traversée du Jardin des plantes, presque hebdomadaire depuis une douzaine d’années, n’avait pas donné l’occasion de pousser cette porte marquée PHANÉROGAMIE. À l’entrée de l’Herbier du Muséum national d’histoire naturelle, a été retrouvée aujourd’hui un peu avant midi la coupe de séquoia de plus de 2000 ans que l’on voyait autrefois dans le jardin (probablement en 1962, peut-être après), sous un abri, et que l’on avait vue aussi dans La Jetée de Chris Marker.

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Il y a un promjet de rénovation de l’Herbier national (bâtiment construit en 1935). Le hall est encombré et dans la pénombre. Pour les besoins de la photographie, les lampes ont été allumées par la personne qui est à l’accueil.

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Une plaque sur le socle de la coupe dit : En souvenir de leur amitié de tout temps qu’ils désirent perpétuer, le peuple de Californie et la Légion américaine, section de Californie, offrent aux anciens combattants français de la Grande Guerre ce témoignage d’estime et de camaraderie. Septembre 1927.

Archéologie


Dimanche 15 février 2009, après-midi. Chez Alain et Cathy B. à Villiers Saint-Frédéric, juste sous la maison, se trouvent des silex taillés en quantité. C’était probablement un atelier de fabrication, à quelle époque au juste ? Une très grosse pierre a été sortie au moment de la construction du sous-sol de la maison. Elle est comme un établi, ou un étal de boucher, ou une table de sacrifices, un autel rituel. Voir la surface plane légèrement creuse, le canal et le bassin, les nombreuses marques de lames.


Dans la maison, au sous-sol, une horloge de cent ans (?) qui vient de la maison R., garagiste à Pierrelatte, Drôme. Remarquer la qualité du dessin des chiffres, romains et « arabes », noirs et rouges.

Le dimorphisme sexuel chez la Swatch


Chez certaines espèces de montres, « le dimorphisme sexuel est quasiment nul » : la Swatch à bracelet métallique élastique (rapportée la veille de Genève), considérée comme femelle, ne diffère de la version mâle que par la transparence du boitier, son aspect doré plutôt qu’argenté, les stries plus fines du bracelet.
Chambéry, café du théâtre, samedi 27 septembre 2009 13h19. Comme on le voit, il fait un beau soleil à cette heure là.

Remarque: chez certaines montres classiques (ou super-normales) le dimorpisme semble nul mais elles sont unisex, donc la question ne se pose pas. Exemple: la Once Again, Swatch.

Détail intéressant (1. Tokyo)

Presque par effraction, l’atelier de gravure de l’Université des arts de Tokyo (Tokyo University of the Arts, ??, Geidai), campus principal d’Ueno, le 1er mai 2008 à 11:28:18 (d’après l’horloge Seiko photographiée — remarquer les points de rouille, il y a de l’acide dans l’air —), 11:31:10 (d’après les données du cliché numérique lui-même).

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Shomei Tomatsu

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Escalier intérieur du Tokyo Metropolitan Museum of Photography, à Ebisu, le jeudi 13 décembre 2007 vers midi. Là pour voir la grande rétrospective de Shomei Tomatsu (1930-), dont on avait publié, en couverture de La Recherche photographique N°6 (juin 1989), la montre arrêtée à 11h 02 le 9 août 1945 à Nagasaki (1961).

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18.12.2005, Design classique

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Cet article inaugure une catégorie, celle d’un « blog d’avant le blog », fait à partir des archives.


Interlaken, 18 décembre 2005 (l’heure est dans l’image), retour de Grindelwald et du col de la Kleine Scheidegg en passant par Wengen. Remarquée dès la première fréquentation des gares suisses (1969), d’abord pour la trotteuse, sa pastille rouge et surtout son mouvement apparemment continu. Ce n’était déjà plus le design mais une saveur particulière du temps.

L’horloge la plus célèbre du monde (voir la source de cette citation). La Suisse est un pays réputé pour sa ponctualité, une réputation renforcée par le symbole qu’est devenue l’horloge officielle des gares suisses. Présente en 3 000 exemplaires à travers tout le pays, son design à la fois simple et unique l’a promue au rang d’emblème de la précision. Passagers réguliers et visiteurs étrangers lui accordent une confiance absolue pour ne pas rater leur correspondance. Dans les années 1940, les CFF cherchaient un moyen de faire la promotion de leur image en y associant la notion de ponctualité. Ils ont alors demandé à Hans Hilfiker, ingénieur et inventeur employé aux CFF, de créer une horloge d’une extrême lisibilité qui serait à la fois un symbole de précision et un instrument efficace pour garantir la ponctualité du réseau ferroviaire. Sur la base de ce mandat, Hilfiker réalisa l’horloge officielle des gares suisses en 1944. Protégée par un brevet, l’horloge intègre des notions de lisibilité, de pureté esthétique et une grande innovation technique permettant une synchronisation parfaite des horaires des trains circulant sur tout le réseau. Les trains suisses ont la réputation de partir à la minute près. A l’époque, lorsque l’aiguille des secondes rouge atteignait le chiffre 12, le chef de gare brandissait une palette pour autoriser le départ du train. La petite aiguille rouge des secondes est donc devenue la métaphore de la ponctualité suisse. Bien que les départs des trains soient dorénavant automatisés, ils demeurent toujours synchronisés avec l’horloge de Hilfiker, de sorte que celle-ci conserve son importance tant pour les passagers que pour les conducteurs de locomotives. Bien que ne comportant aucun chiffre, l’index de l’horloge est lisible du premier coup d’œil. Son aiguille des secondes rouge est également visible de très loin, de sorte que les passagers savent exactement le nombre de secondes qui restent avant le départ du train. La collection de montres et de pendules de Mondaine, qui disposent toutes d’un certificat d’authenticité, s’inspire de l’horloge de Hans Hilfiker. La Montre officielle des gares suisses est aujourd’hui un design légendaire. Depuis son lancement en 1986, son succès ne s’est jamais démenti et récemment, la montre a été proclamée l’un des 10 grands classiques du design horloger helvétique.

L’horloge SBB-CFF comme économiseur d’écran

15.11.2003 : La montre « Mu »

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15 novembre 2003, devant l’immeuble Prada à Omotesando, Tokyo (achevé depuis très peu, Herzog et de Meuron architectes), achetée la veille à Nihonbashi,  grand magasin Mitsukoshi : cette monte nommée MU (2001) dont le design fait un objet à part, à commencer dans la gamme Citizen. Sa publicité a insisté sur une lisibilité exceptionnelle « sous n’importe quel angle » due au dessin des chiffres (distinction nette du 6 et du 9, du 3 et du 8), aux points rouges, au verre large et plat, etc.

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Dépliant publicitaire, 120 x 120 mm, 10 pages, Tokyo, 2003.

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La même montre, à Paris, en mai 2009. L’objet semble aujourd’hui introuvable. Il n’a probablement pas eu beaucoup de succès. Il serait intéressant d’en connaître le designer.