Au Magasin

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Samedi 28 novembre 2009, centre d’art Le Magasin, Grenoble. Il n’est pas possible de photographier les œuvres, mais on peut photographier le bâtiment.
— 15h30. « Ma collection parle de ce que certaines personnes ont fait à un certain moment à un certain endroit », Olivier Mosset, entretien.
— 16h40. Ni vu ni connu, peinture murale de Christian Robert-Tissot, 2009.
— 19h30. La halle industrielle du Magasin, récemment réparée, au soleil couchant.

L’un des monuments les plus photographiés de France

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Jeudi 26 novembre 2009, 23h20, Annecy. Après le vernissage de l’exposition Poétique du chantier au Musée-Château d’Annecy (où il n’est pas possible de photographier). On dit que le Palais de l’Isle (les vieilles prisons) à Annecy est « l’un des monuments les plus photographiés de France » (D’après une recherche sous Google, cette  expression lui semble attachée exclusivement). Une photo comme contribution aux calendriers ou plutôt, maintenant, aux fonds d’écrans. Mieux : les Moments de Jean-Jacques Rousseau y ont été exposés en 2002.

nuitL’une des innombrables photos du Palais de l’Isle.

Il y a 36 ans, il y a 24 ans, etc.

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Jeudi 29 octobre 2009, 11h35, Pékin. La Cathédrale Nantang, Cathédrale du Sud  ou Cathédrale de l’Immaculée Conception, la plus ancienne de Pékin, date du milieu du 16ème siècle. Elle a été reconstruite en 1657, détruite par un incendie en 1775, reconstruite en 1904 sous sa forme actuelle. Elle a été restaurée à l’occasion des jeux olympiques de 2008. Une messe en français s’y tient le dimanche à 18h. Pékin, au carrefour de Xuanwumen, le 21 septembre 1985 à 11:08. Photo extraite de Pékin pour mémoire, 1985-1986. Souvenir d’un dimanche de mai 1973 à Pékin : Robert Bosc (1909-1979) jésuite et professeur à l’Institut catholique de Paris, Jean Cardonnel (1921-2009), dominicain, considéré comme « prêtre rouge » en 1968, voulurent voir l’église Nantang. Ils constatèrent qu’elle était ouverte.

Révolution technologique et culturelle

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Mercredi 28 octobre 2009, 16h, musée de l’Académie centrale des Beaux-Arts, Pékin. Dans l’exposition « Chinese Graphic Design in the 20th Century », détail d’une affiche : Révolution technologique et culturelle, 1958. Jolie image, énigmatique (magrittienne) et amusante. Alors il faudrait la démonter — ce qui, aujourd’hui ne doit pas être trop difficile — pour comprendre le gap avec ce qui se passe en 1958, ou bien, si elle n’est pas elle-même une aporie, pour voir en quoi elle y participe. Voir Arata Isozaki.

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Bruxelles, 1958, l’Atomium. [dr]

Histoire de pantoufles

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Mardi 27 octobre 2009, 16h, Pékin. Le magasin de chaussures, longtemps l’usine a été derrière et c’était une marque de sérieux, Buyingzhai, au début de la rue Dazhalan à gauche, est l’un des lieux témoins d’une Chine ancienne, il a été fondé en 1858, modernisée au XXe siècle, un vestige de la manière RPC à peine marqué par l’énorme transformation économique et culturelle du début du XXIe siècle, on peut aussi commander sur Internet. Survivance , de quelle époque ? : les vendeuses sont derrière des comptoirs avec leur stock à portée de main, elles passent les chaussures aux clients et leur parlent à distance. C’est là qu’il faut aller si l’on veut des chaussures-pantoufles noires, traditionnelles mais à semelles doublées de caoutchouc, c’est-à-dire plus authentiques que celles produites pour les touristes et les vieillards nostalgiques, dont la semelle est en tissu. Le modèle auquel on est fidèle : 20 yuans, environ 2 euros,  pour la plus grande pointure, 28,5 cm, très rare.

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Le temple des ancêtres

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Lundi 26 octobre 2009, vers midi, Temple des Ancêtres impériaux, Pékin. Ici, à Pékin, dans l’enceinte du Temple des Ancêtres impériaux, le Palais de la culture des travailleurs, qui jouxte le Palais impérial au sud-est, il y avait en 1988 un marché aux plantes extrêmement animé — c’était le signe d’un dégel économique et culturel, l’acceptation de l’« individualisme » que représente « cultiver son jardin ». Aujourd’hui, cette pratique n’a plus besoin de la caution des ancêtres ou de la culture ouvrière : elle est partie ailleurs. Le ficus, bonsaï, acheté là en mai 1988 — l’inscription à la peinture jaune, qui s’efface, indiquait 0-40 (ans) — n’a guère changé depuis qu’il est arrivé rue de Montreuil, photo prise le dimanche 8 novembre à 13h30.

Photographie interdite

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lundi 26 octobre 2009, vers 11h, musée du Palais impérial, Pékin. Avoir sous les yeux un original de Shitao est plus que tentant. Malgré les pancartes « no photo » et la très faible lumière, on vole une image qui aura une autre valeur que les meilleures reproductions. Shitao, Zhu Ruoji, ca. 1642-1707, Fleurs de prunier et bambou, daté de 1706, rouleau horizontal, encre sur papier, 34,2 x 194,4 cm. Musée du Palais impérial. Photographie d’un détail, faite avec un téléphone portable. L’ouvrage de Pierre Ryckmans, qui emprunte au René Leys de Victor Segalen — livre fascinant sur la Cité interdite — son pseudonyme de Simon Leys, Shitao, Les propos sur la peinture du moine Citrouille-amère : traduction et commentaire du traité de Shitao, Paris, Hermann, 1984 a fait découvrir l’idée géniale d’« unique trait de pinceau ».

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La Cité interdite, 36 ans après

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Lundi 26 octobre 2009, peu après 8h30, ouverture du Palais impérial, Pékin. La Cité interdite, Gugong, Le Palais impérial, 800 bâtiments, 8700 pièces, est ouverte au public depuis 1925. En 1973, 1976, 1978, 1979, 1980, 1981, 1983, 1985, 1986, 1988, 1989…, 2001, 2006, 2009, on l’a vue de moins en moins « interdite » : beaucoup d’autres espaces accessibles, jardins, salles, expositions; beaucoup de restaurations. Alors on dira que les problèmes ne sont pas là. Mais, par exemple, là :

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