Samedi 29 mars 2008, 16h30. Variante du dispositif « occupied ». Deux très jeune filles dans le métro gardent leur ticket à la main. Leurs mères — qui leur ressemblent dans leurs habits beiges et bleu marine — ne sont pas loin mais ne les surveillent pas.
Mois : mars 2008
Châtelet-Vitry et retour
Jeudi 27 mars 2008, 19h30. De l’autocar de presse qui va partir du Châtelet pour Vitry, le MacVal, le vernissage de la rétrospective de Claude Closky. Il faut avoir son nom sur la liste mais on passe à travers. Dans l’autobus du retour, allant jusqu’à la Porte de Choisy, il y aura une armée de contrôleurs et de « policiers » Ratp. Là les contrôles seront strictement au faciès. Et pourtant les billets n’étaient pas trois zones.
Coïncidence (vu tel quel)
La une du journal Libération du jeudi 27 mars 2008, avec une photographie de Sébastien Calvet montrant Christine Lagarde (ministre de l’Économie, des finances et de l’emploi) et François Fillon (Premier ministre) et la couverture du livre Le Japon (Hazan), avec une estampe de Tôshûsai Sharaku (artiste japonais, actif en 1794-1795) montrant les acteurs de kabuki Ichikawa Tomiemon (à droite) et Sanogawa Ichimatsu III (à gauche) dans les rôles de Kanisaka Tôma et de la prostituée Onayo (1794, xylographie polychrome, 37.9 x 25.0 cm). Voir aussi : Clarence Buckingham Collection, 1934.210
Occupation (4. Vert orange)
21 mars 1968
« L’Affaire Langlois, Grenoble, 21 mars 1968 », affiche, 36×54 cm, impression offset, bichromie.
Le 21 mars 1968, se tient à Grenoble, au cinéma Le Rex, une « Réunion d’information sur l’affaire Langlois ». De nombreux cinéastes et acteurs viennent à la tribune (François Truffaut, Claude Chabrol, Claude Lelouch, Marie Dubois, Michel Simon, etc.). Cette manifestation est organisée notamment par les Amis de la Cinémathèque de Grenoble (une antenne de la Cinémathèque française qui organise, depuis plusieurs années, plusieurs projections par semaine), le Ciné-club universitaire de Grenoble (avec notamment Jonny Ebstein, Alain Bouverot, Michel Warren). L’affiche est signée Boissier + Boucher. Elle est imprimée à l’Association générale des étudiants de Grenoble.
Pierre Moinot (1920-2007)
Note pour la dialectique de l’histoire : l’affaire est menée au ministère de la culture par Pierre Moinot (directeur des arts et des lettres), lui même acteur central de la création des maisons de la culture. Le poste de graphiste-imprimeur-photographe à la Maison de la culture de Grenoble, occupé à ce moment là et jusqu’en juillet 1968, lui est donc indirectement dû. Quinze années plus tard commencera une collaboration avec Martine Moinot au Centre Pompidou (Les Immatériaux, « Les Chemins du virtuel », La Revue virtuelle) et l’on rencontrera ce fils d’instituteurs, résistant, haut fonctionnaire, militant de la culture et des droits de l’homme, écrivain, académicien.
Polychromie vernaculaire (ocre-jaune, vert, rouge)
Au restaurant italien Okey, rue du Faubourg Saint-Antoine, cette rencontre de couleurs, présente à l’esprit (voir la polychromie pour Isaline adaptée de Le Corbusier).
Vendredi 14 mars 2008, vers 11h15.
Tentative d’extraction des couleurs principales.
Remarque 1 : dans les physichromies de Cruz-Diez, et en particulier dans celle qui a été adaptée pour la couverture du catalogue Cinétisme-Spectacle-Environnement de Grenoble (mai 1968), on constate, dans la juxtaposition de bandes rouges et vertes, l’apparition virtuelle d’une troisième couleur, le jaune-orange. D’où la logique, dans la polychromie de Le Corbusier, d’un jaune-orange pris comme base du rapprochement rouge-vert.
Conception de cette couverture : Frank Popper, Carlos Cruz-Diez, J.-L.B., 1968.
Remarque 2 : le site labs.ideeinc.com propose un instrument de sélection d’images, prises dans une banque de photos sur Flickr, à partir d’une gamme de quatre couleurs. Ainsi, les quatre couleurs extraites seront réinjectées dans une collecte :
Remarque 3 : cherchant ces couleurs sur le Web, plusieurs drapeaux arrivent, dont celui du Ghana.
Puis le fond de page d’un site consacré au Ghana.
Et puis on voit que la fenêtre du système Mac où nous sommes présente elle même ces quatre couleurs.
Une chose est troublante : on cherche depuis longtemps à trouver des liens qui conduisent d’image en image sant faire appel au langage (un principe de reconnaissance des formes, donc). Mais finalement, même si ces couleurs ne sont pas nommées, elles sont bel et bien désignées par des codes. Ainsi, en RVB, le rouge du drapeau est [214, 1, 33], le jaune [253, 205, 1], le vert [99, 174, 32]. On n’en sort pas, Rousseau nomme ça un « supplément ».
Vue : le Collège Calvin
Il y a des arbres aux feuilles
Il y a, chaque année depuis l’enfance, l’appréhension d’un lapsus coupable, un souvenir écran, une gène à voir les premières feuilles aux arbres : c’est la phrase « Il y a des arbres aux feuilles » qui vient à l’esprit. Ou, le « marronnier » de la mémoire.