Paris, boulevard Saint-Michel, Luxembourg, rue Gay-Lussac, mardi 28 avril 2009, 14h30. Fin des manifestations convergentes des hôpitaux et des universités.
Vous consultez actuellement les archives mensuelles pour avril 2009.
En décembre 2008, quand le magazine Life (dont la parution avait cessé depuis 1972) a décidé de mettre en libre accès sur Internet l’essentiel de son fonds photographique, dix millions de clichés sur Google, on a pu découvrir un reportage de Carl Mydans, dont la photo ci-dessous. Gertrude Stein et Alice Toklas, avaient choisi, bien que juives et de nationalité américaine, de ne pas quitter la France pendant l’Occupation. D’abord réfugiées à Belley, dans l’Ain, elles durent s’installer à Culoz en 1942. Jusqu’à la Libération en septembre 1944. 65 ans après, il est intéressant de retrouver et de photographier le lieu de cette photographie. Il s’agit de la rue Henry Dunant, tout près du Clos Poncet, la grande maison où séjournèrent Gertrude Stein et Alice Toklas.
Carl Mydans, Liberation of Gertrude Stein. Author Gertrude Stein (R) walking with Alice B. Toklas (L) and their dog. Septembre 1944, Culoz (Ain).
Culoz, rue Henry Dunant, jeudi 23 avril 2009, 17h.
Il est impressionnant de constater à quel point ce pan de mur est resté égal à lui-même.
Sous un autre angle, on situe mieux le paysage. Les enfants n’ont ni sandalettes (on disait comme ça), ni galoches.
Alice Toklas, Le Livre de cuisine, Minuit, Paris, 1981,
traduit de l’anglais par Claire Teeuwissen.
C’est l’occasion de lire ou de relire dans Le Livre de cuisine d’Alice Toklas, des passages ayant trait à ce moment.
p. 201, 202
Puis, nous les Américains, sommes entrés en guerre. Notre propriétaire, un officier de l’armée française, nous a demandé de lui rendre la maison et nous avons été obligées de déménager. Nous avions le cœur brisé à l’idée de devoir quitter Bilignin. Des amis nous ont trouvé une maison à Culoz et nous y avons emménagé le jour où les Allemands, occupant la zone sud, sont entrés dans Belley. À Culoz, nous allions être moins favorisées. Nous ne connaissions personne dans le village et la campagne environnante était moins riche. Il y aurait seulement davantage de bon vin blanc sec. La grande propriété n’avait pas de potager. Il faudrait recommencer à zéro. Il y avait deux domestiques dans la maison, dont une très bonne cuisinière, qui a tout de suite annoncé qu’elle ne pouvait pas cuisiner avec les maigres ingrédients que fournissaient les tickets de rationnement. Je lui ai dit que le marché noir les compléterait en grande partie, mais cela ne l’a pas encouragée. Elle était vieille, fatiguée et pessimiste. C’était donc moi qui faisais la plus grande partie de la cuisine, tandis qu’une excellente cuisinière restait assise à mes côtés, indifférente, inerte et trop découragée pour faire attention quand j’essayais de lui montrer comment préparer un Pain de veau rationné. […] Lire la suite »
Mardi 21 avril 2009, 18h30. Aix-les-Bains : à mis hauteur entre l’ancien établissement thermal et le nouveau, boulevard Chevalley (un chemin en lacets), un jardin potager, derrière la maison du repérage numéro 13 (glycine) d’il y a deux jours. La nuit va tomber, il y a eu un début d’orage mais, derrière nous, à l’ouest, le soleil perce au dessus de la Dent du chat. Lumière particulière qui exalte certaines couleurs : le bleu turquoise d’une architecture réticulaire éphémère (c’est la mode), le vert de l’ail, les bruns rouges de la terre et des poteaux de bois.
La forme en arche est très présente à Aix-les-Bains. Ce sera certainement l’objet d’autres articles.
Notice de la base Architecture-Mérimée du ministère de la Culture :
Chalet Charcot et son annexe, 29 rue Georges 1er de Grèce, Aix-les-Bains. Hôtel édifié en 1882 d’après les plans d’Antoine Gouy, architecte genevois, basés sur la représentation d’un chalet de type suisse. Les travaux ont été exécutés en trois mois. Un bâtiment de style italien, annexe au chalet, destiné à abriter une salle à manger d’été et un cabinet de travail, est édifié en 1896 par Léon Grosse à partir des plans établis par Jean Chevalley. Les décors intérieurs proviennent d’Italie. Le Commandant Charcot et sa famille y résident. © Monuments historiques, 1992
Latitude : 45°41’16.71″N, longitude : 5°55’3.77″E, date : 19 avril 2009, 17h02. Aix-les-Bains, rue Georges 1er, à l’angle du boulevard Chevalley.
Relevé de 5 couleurs remarquables (logiciel Kuler).
Sur les hauteurs de l’est d’Aix-les-Bains, le très grand immeuble Panoramic, construit comme hôtel en 1929 sur les plans de l’architecte parisien Léon Bouille, a été vendu en appartements avant même son achèvement en 1931 (Voir la fiche du Patrimoine d’Aix-les-Bains). Dimanche 19 avril 2009, 16h15.
Le site d’Aix-les-Bains vu depuis l’une des terrasses du Panoramic,
carte postale [dr], 1953.
Une petite crassula ovata a fait le voyage de Paris à Aix-les-Bains fin décembre 2008. Ensuite, il semble qu’elle ait été atteinte d’une maladie qui faisait des taches noires sur ses feuilles. Elle est restée à l’intérieur puis, fin février, elle a malencontreusement été laissée sur le balcon. Quinze jours plus tard, elle était largement brulée par le gel. La plupart de ses feuilles sont tombées ou ont dû être coupées. Début avril, on observe son nouveau départ, rationnel et élégant : de minuscules feuilles poussent par paires à chaque jointure. Les segments amputés sèchent puis se détachent de telle sorte qu’un nouvel embranchement se crée à chaque extrémité.
Aix-les-Bains, passage à niveau de l’avenue de Tresserve, mardi 14 avril 2009, 19h57. L’avenue de Tresserve possède plusieurs magasins d’alimentation cacher.
Aix-les-Bains, ville thermale, s’est développée autour de 1900 grâce aux liaisons ferroviaires. À Aix-les-Bains, on pouvait être cheminot et employé d’hôtel. Le chemin de fer garde une grande présence. Il y a plusieurs passages à niveau dans la ville même. À cause de l’école talmudique fondée après 1945, il y a à Aix-les-Bains une importante communauté juive orthodoxe, environ un millier de personnes. La Pâque juive est cette année du 9 au 16 avril.
La gare du téléphérique du Revard a été construite en 1935 pour la Société hôtelière et touristique du Réseau P.L.M. par la Société d’architecture de Paris, André Rebuffel, ingénieur civil de l’Ecole des Ponts et Chaussées, spécialisé dans la réalisation de téléphériques, Charles et Laurent Pierron, architectes. L’exploitation du téléphérique a cessé en 1969.
Mentens, commune de Mouxy, Savoie, samedi 11 avril 2009.
Lac du Bourget, Dent du Chat, Aix-les-Bains, téléphérique du Revard.
Carte postale, années 50