Lundi 31 décembre 2007, 18h, square Stalingrad, Marseille. 31 décembre 1967, square Stalingrad, Marseille. Mardi 1er janvier 2008, 17 heures, place Joseph Étienne, Marseille. 1er janvier 1968, place Joseph Étienne, Marseille. En décembre 1967, le 31 décembre, un voyage en train pour Marseille devait inscrire une date et un protocole : Marseille, jamais que pour ça . Faire des photographies de constat à la fois distancié et autobiographique. Le procédé était trop simple, mais il a été tout de même suivi. À chaque passage à Marseille il fallait répéter les mêmes itinéraires et la même insistance à saisir un lieu, mais pas les mêmes photos. Et, presque toujours, le voyage n’avait lieu que pour ça. Idem pour ce 31 décembre 2007, quarante ans après, très exactement. Ici, à titre d’échantillon — mais il n’y a finalement pas grand-chose d’intéressant, hormis l’expérience subjective — on ne garde que des monuments. Entre-temps ce mot a été pris dans d’autres significations, mais il convient finalement au sens moderne ordinaire.