Pourquoi vous la prenez ?

Ce jeune homme qui fume, appuyé sur sa Kangoo flambant neuve marquée Ricoh*, demande : « Pourquoi vous la prenez ? ». Réponse : « Moi aussi je travaille pour Ricoh […] ».

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Vendredi 7 août 2009, vers 18h, faubourg Saint-Antoine.

* Compagnie japonaise du secteur de la photocopie, des imprimantes et, secondairement, de la photographie, créée en 1936, employant actuellement 83 000 personnes dans le monde, présente dans plus de 150 pays.

Voir le billet « Super normal » du 11 juillet 2008.

Le regroupement familial (Vie des objets. Ch.5)

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Paris, mercredi 5 août 2009, 22h30.

Tolomeo Micro rouge, la première, a été pendant plusieurs années la seule de son espèce. Elle était arrivée sur une fausse table de nuit à la faveur d’un anniversaire. Puis, sous prétexte de symétrie, une deuxième Tolomeo Micro rouge avait été apportée. Sans le montrer trop, Numéro un ne l’avait pas très bien pris. Elle révéla son point faible, celui de la toute première génération, un pivot d’aluminium trop fin, qui se brisa. Réparée, elle retrouvait sa place, mais des bouleversements se préparaient, les chambres allaient se transformer en bureaux. Numéro deux a fait un stage d’un mois dans une exposition high-tech aux Arts décoratifs. Elle a été beaucoup photographiée, filmée et même dessinée. À son retour, elle avait la grosse tête. L’origine des Tolomeo ne faisait plus mystère pour personne, best-seller absolu autant dans les bureaux que dans les appartements du standard chic. Il est difficile de venir du postmoderne années 80 tout en illustrant le fonctionnalisme moderne. Il faut dire que d’autres Tolomeo, Micro aussi, pour ne pas être trop ostentatoires, mais aluminium, étaient maintenant dans des espaces voisins. Numéro deux s’est retrouvée dans la cuisine, tandis que Numéro un étaient délaissée dans une pièce équivoque. Et puis d’autres Tolomeo Micro Alu trouvaient tout de suite de bonnes places en province. Mais en appliques, est-ce une vie ? Un recours s’imposait alors à Numéro un, rejoindre la cuisine (photo).

Pendant ce temps, la vie de deux petites Luxo, venues de Venise, était véritablement mouvementée. Portent-elles légitimement le nom ? Leurs ancêtres des années 30, fabriquées à Oslo, pourraient-elles reconnaître ces Lilyna italiennes ? Certainement, mais leur lignée semble éteinte (note). Technique d’un autre âge. Pourtant, leur petit-cousin américain a fait la fortune hollywoodienne de son concepteur. Elles ont connu tour à tour un séjour au rez-de-chaussée, dans une ambiance certes plus vivante, mais non sans risques. C’est ce qu’on appelle être cabossé par la vie. Elles viennent de se débarrasser de leurs tags argentés et dorés, mais elles ne triomphent pas. D’ailleurs l’une d’elles ne s’allume plus (photo).

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John Lasseter, Luxo Junior, Pixar, 1986

Oceanic

Demie-sœur de Tolomeo (Artemide), Oceanic (Memphis), par Michele de Lucchi, 1981.

Note : un passge à Venise en septembre 2009 permet de contredire cette impression : on y voit des lampes Luxo et Lilyna (blanches) made in Italy.

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Statistiques : en un an, depuis le 5 août 2008, jlggbblog a eu 28 951 visiteurs.

Rouge de Savoie


On sait que trois couleurs, rouge, vert, ocre, ont été choisies pour la polychromie « Isaline » (avec le blanc et le gris anthracite). On avait remarqué déjà que, parmi les vins de Savoie, le Gamay de Chindrieux (ou même Chevigneu) était d’un rouge très proche du rouge officiel. Vérification par la photographie, samedi 28 février 2009, 13h, sur le balcon du Nice-Savoie, au soleil.

Le verre est de la série
Mangold, Sagaform, Suède, designer : Jon Eliason. p.51.

Retour sur le rouge des bambole

Le tissu rouge du canapé Le Bambole est disponible en échantillon. Scanné, il donne l’image ci-dessous. Si l’on cherche à mesurer les rouges qu’elle contient, on trouve notamment, de haut en bas : Pantone 180 (rouge vif), Pantone 1805 (rouge plus sombre). Il y a aussi le rouge Pantone 484 (sombre). Quand on se reporte à la photo publiée (voir Berlin, 1er février 2008), on trouve le Pantone 485, mais si on en baisse la luminosité de moitié, alors on retrouve le Pantone 484. Autrement dit, l’impression de Berlin est amplifiée mais juste.rouge_bb_2030700.jpg

Design remarqué : canapé rouge

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À Berlin, côté ex Ouest, c’est-à-dire non loin du Ku’damm (Kurfürstendamm), chez Modus Möbel (Wielandstraße 27-28), vendredi 1er février 2008, vers 13 heures. Voyant ce canapé, on se dit : voilà un canapé. Pas un divan (plat et ouvert, un peu dur) à la Freud (là, le Charles, chez le même éditeur B&B, serait mieux placé), mais accueillant pour s’y bloquer, et surtout très rouge. Il s’agit de Le Bambole (Les Poupées) de Mario Bellini (né en 1935), dessiné en 1972 : un succès, un classique, « un oreiller en 3D ». Il est réédité en 2007. Les photos de Oliviero Toscani avaient beaucoup fait pour ce succès des Bambole. Pour s’assurer une nouvelle clientèle (ou la clientèle de ceux qui n’en avaient pas encore les moyens dans les années 70), B&B reprend Toscani, qui cette fois prend pour modèles deux jumelles de 11 ans, « Bambole du futur » (voir tout ça, et aussi un entretien avec Mario Bellini, sur le site de B&B, ci-dessous).

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Toscani

B&B Italia

Occupation (2. Berlin branché)

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Café restaurant Das Blaue Band, Berlin, Alte Schönhauser Strasse, jeudi 31 janvier 2008, vers 15 h.

RAPPEL : On désigne par Occupation, le dispositif de captation qui restitue des situations d’occupation, au sens de la manière de dépenser le temps comme au sens de l’investissement partagé d’un lieu par des personnes — autant que par le dispositif lui-même. Principe formel du dispositif : poser l’appareil sur la table. Voir « Occupied/Ocupation (1. Tokyo) ».

Écrans tactiles

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Dimanche 13 janvier 2008, 15h, Cité de l’Architecture et du patrimoine, Palais de Chaillot, Paris, 16e. Dans la cafétéria, une grande table avec 8 écrans tactiles sur des bras articulés. Pour une fois, ça marche très bien. Impressionnantes, les suspensions de Ingo Maurer, XXL Dome.