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goddess-and-putto
Londres, Victoria & Albert Museum, vendredi 26 juin 2009, 11h30. Edward Hodges Baily (1788-1867), Maternal Affection, 1837. Marbre.

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bouddha
Londres, Victoria & Albert Museum, vendredi 26 juin 2009, 11h20. Références des œuvres : Bhumisparsa, Sakyamuni at point of enlightenment, (Earth Witness). Museum no. IM.227-1920. Varada, Bodhisattva Padmapani, Tibet, 13th century, (Giving). Museum no. IM 156-1929. Site documentaire du musée Victoria & Albert concernant le bouddhisme. Où l’on assiste à une tentative d’inscription de l’art bouddhique dans les canons géométriques du décoratif victorien.


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camembert

Statistiques des visites de jlggbblog, top five : 21 juin, record de 2009 (à ce jour).

D’après le compteur WordPress, ce billet est le trois-centième. Inauguré par un billet en date du 5 décembre 2007, jlggbblog s’augmente depuis 2009 de billets antidatés regroupés sous la rubrique « Le blog d’avant le blog ».
21 juin 2009 à 05:45 : solstice d’été. Le 21 juin est le jour le plus long de l’année. Avec 1030 visites, le 21 juin 2009 est un record. Mais le seul sujet du billet est « trois cents », on se contente d’une illustration qui se présente dans le ciel.

bzzz

Détail de la photo ci-dessous, en haut à droite : un insecte ou un avion ?

nuage
Aix-les-Bains, lundi 22 juin 2009, 14h22.

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Pierre Bayard, Le Plagiat par anticipation, Minuit, 2009.

Dans les billets du 9 janvier 2009 : « Appel à reconnaissance de forme », puis du 1er février 2009 : « Le mot Haken », se formait l’histoire de la recherche d’identification d’un objet (un porte-manteau) qui allait de Nice à Berlin en passant par Paris. Or voilà qu’avec « Le blog d’avant le blog », petit coup de théâtre, ce même objet apparaît, photographié dans les toilettes du Kunstmuseum de Bâle, le 13 juillet 2005. On pourrait prendre cela pour une prémonition, pour un intérêt inabouti ou pour une interprétation rétrospective. Compte tenu du succès de l’enquête (le porte-manteau a été identifié comme produit de Lubeck Beschläge, Mommsenstraße 4, 42289 Wuppertal) il faut parler de « découverte par anticipation », à la manière de Pierre Bayard qui a démontré la nécessité de la notion de « plagiat par anticipation ». Certes, la première apparition du porte-manteau à Bâle, avant Nice, ne devait pas conduire à une investigation particulière, mais elle n’en constituait pas moins une élection qui ne devait prendre tout son sens que trois ans et demi après et mériter alors le qualificatif  d’anticipation. Le manque qui s’est exprimé en janvier ne disposait-il pas, sans éveiller le moins du monde la conscience, d’une satisfaction potentielle dans son lieu même, ce blog ?

Les trois photographies ci-dessous, qui attendaient, attestent incontestablement une destination, doublement méritée aujourd’hui, qui leur épargne le classement en « blog d’avant le blog ». Une question se pose alors : faut-il, dans un blog basé sur la chronologie et les liens rétrospectifs, placer des « liens par anticipation » ? Autrement dit, lier les billets « Appel à reconnaissance de forme » et « Le mot Haken » à celui-ci.

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Perfection de la laque grise. Toilettes du Kunstmuseum de Bâle, 13 juillet 2005 à 12h30.

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Pour mémoire, les exemplaires de Nice et de Berlin.
Les différences sont des variantes de tailles du même modèle.

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Saint-Denis, jeudi 4 juin 2009, 18h.

Cet ordinateur Macintosh a été acheté en mai 1984, il y a donc maintenant 25 ans. Il fonctionne très bien. Ce premier modèle, lancé en janvier 1984, a 128 Ko de mémoire, un écran 9 pouces monochrome (1 bit) de 512 x 342 pixels, un lecteur de disquettes 400 Ko 3,5 pouces. Comme il n’y a qu’un lecteur de disquettes (pas de disque dur), on commence par charger le système puis la disquette s’éjecte, on charge ensuite le logiciel de travail, etc. MacPaint, MacWrite et MacDraw, étaient les trois logiciels disponibles, contenus, comme le système d’exploitation, sur une disquette. Ce nouvel ordinateur d’Apple représenta une révolution dans les ordinateurs personnels et au delà. Le design est de Hartmut Esslinger, Frogdesign. Il y eu ensuite, avec une forme semblable, le Macintosh 512K, le Mac Plus, le Mac SE, le Mac SE/30, le Mac Classic.

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La plaque à l’arrière de ce même ordinateur.

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Hermann, éditeur, 6 rue de la Sorbonne, Paris 5e. Vendredi 1er mai, vers 16h.
Connue depuis toujours, cette devanture est remarquable par son style concret, constructiviste et graphique : caissons métalliques ouverts peints dans le beige parisien, assemblages par des boulons apparents, acier inoxydable, lettres de l’enseigne en rectangles minimalistes. Le site de l’éditeur mentionne une alliance avec Adrian Frutigier pour le graphisme des livres au début des années 60. Alors on pouvait supposer que la vitrine était elle-même dessinée par le typographe. C’est la question qui a été posée mercredi 6 mai 2009 vers 14h à une jeune dame travaillant là. Renseignement pris par elle dans le bureau à l’arrière du magasin, sa réponse est (mot écrit sur un post-it dans le creux de sa main) : « Frutiger ». Ça reste à vérifier.*

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Adrian Frutiger en 2004.
Copyright © 2009 Linotype GmbH.

« Né en 1928 à Interlaken en Suisse, Adrian Frutiger a consacré deux années de sa carrière à l’élaboration et à la réalisation du désormais célèbre caractère Univers [Deberny & Peignot]. Lancé en 1957, ce caractère a connu un succès immédiat et constitue l’un des plus importants de la deuxième moitié du XXe siècle. Dans les années 70, Frutiger a également conçu un nouvel alphabet, baptisé par la suite Frutiger, destiné au système signalétique de l’Aéroport Paris-Charles de Gaulle. »

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A.F. à sa table de travail (ses caractères sont tout en courbes, tracés à la main).

Adrian Frutiger est donc resté à Paris de 1952 à 1992. Il a créé plus de 100 caractères. Il a également enseigné à l’École Estienne et à l’École nationale supérieure des arts décoratifs. Adrian Frutiger fut brièvement fréquenté en 1967 (et avec lui son esthétique fonctionnaliste et son autorité suisse) au moment où s’élaborait la charte graphique et la signalétique de la Maison de la culture de Grenoble pour son ouverture en 1968.

univers_67_mcLes caractères utilisés étaient l’Univers 67 (gras étroit romain) et l’Univers 68 (gras étroit italique) : facile à retenir !

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La matrice de l’Univers.

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Un livre intéressant et devenu rare d’Adrian Frutiger :
Des signes et des hommes, Delta & Spes, Lausanne, 1983.

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Note *. Vérification le 25 juillet 2009, librairie Orell Füssli à Zürich, dans le livre Adrian Frutiger Schriften. Das Gesamtwerk, Ein Birkhäuser Buch, 2009 : le magasin Hermann est signalé pour le dessin de l’enseigne, période 1957-1960.

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Sur les hauteurs de l’est d’Aix-les-Bains, le très grand immeuble Panoramic, construit comme hôtel en 1929 sur les plans de l’architecte parisien Léon Bouille, a été vendu en appartements avant même son achèvement en 1931 (Voir la fiche du Patrimoine d’Aix-les-Bains). Dimanche 19 avril 2009, 16h15.

aix-panoramic-1953Le site d’Aix-les-Bains vu depuis l’une des terrasses du Panoramic,
carte postale [dr], 1953.

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Une petite crassula ovata a fait le voyage de Paris à Aix-les-Bains fin décembre 2008. Ensuite, il semble qu’elle ait été atteinte d’une maladie qui faisait des taches noires sur ses feuilles. Elle est restée à l’intérieur puis, fin février, elle a malencontreusement été laissée sur le balcon. Quinze jours plus tard, elle était largement brulée par le gel. La plupart de ses feuilles sont tombées ou ont dû être coupées. Début avril, on observe son nouveau départ, rationnel et élégant : de minuscules feuilles poussent par paires à chaque jointure. Les segments amputés sèchent puis se détachent de telle sorte qu’un nouvel embranchement se crée à chaque extrémité.

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Aix-les-Bains, samedi 18 avril 2009, 10h30.

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Fenêtre sur la cour, jeudi 9 avril 2009, 12h20. Elle est depuis quelque temps ressortie des placards, une petite bouteille de verre rouge épais, formée par le souffle et à la main. Elle invite à une nouvelle expérience de recherche d’identité sur le Web. Plusieurs tentatives avaient été faites, à partir des mots Sweden, vase, glass, red, sixties, etc., assortie de la recherche visuelle d’une bouteille rouge ; sans succès. Ce vase a été acheté à Stockholm en août 1963. Il s’agit donc de vérifier son inscription, 45 ans après, dans une autre mémoire que le cerveau d’une personne. Un nouvel examen de l’objet révèle, en dessous, un numéro, finement gravé à la main : H525/130. Sous Google image, H525/130 ne donne rien, ni H525. Avec H525 glass, par contre, s’affichent, dès la première page, deux vases en verre, un vert et un jaune, en forme de bouteilles, avec la mention Green engraved: H525/170, 648 x 486 – 36 ko – jpg, www.starkeld.com. C’est une indication décisive : Erik Höglund for Boda, est le point de départ de tout un dossier de documents concernant le designer et artiste suédois Erik Höglund, auquel un musée est consacré près de Stockholm : http://www.erikhoglund.com/eng-biografi.html.

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Erik Höglund (1932-1998)

h525-glassH525 glass

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Erik Höglund Kristallhytta No 102 E

ehgl086http://elephant-life.shop-pro.jp/?pid=12273473
vase(red) – elephant

À la faveur d’un temps mort, une nouvelle recherche, sur iPhone cette fois, et à partir du nom du designer, fait aparaître un site de vente japonais, intitulé Biotope (le public japonais aime beaucoup le design scandinave). Il y a des entrées par noms, dont Erik Höglund. Il y a 88 objets proposés, le 40e est une bouteille rouge, un peu plus grande que celle de 1963, mais très proche.

biotopehttp://www.biotope.biz/59/list2/

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Le mot « devanture » collecte, sur Google images, 48 500 liens  vers des photographies (consultation limitée à 1 000) et cela donne des planches intéressantes (si la vitrine a quelque chose à exposer, la devanture s’expose et possède donc une certaine photogénie). On avait dit que le Web était comme la rue. Peut-être une raison de plus pour ouvrir une rubrique « La vie des vitrines ». Les home pages sont des devantures autant que des vitrines. La toute petite devanture du Studio Henry avait été remarquée depuis 40 ans. Et on y a assisté à la disparition des portraits qui en faisaient un lieu de conservation de cet art « bourgeois ».

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Google. Recherche d’images pour « devanture », 4 avril 2009.

wordpress

Francis Chouquet, Amaury Balmer et Xavier Borderie, WordPress,
Pearson, janvier 2009, 360 p.

Vendredi 3 avril 2009, vers 13h, sur le chemin du retour de la librairie Eyrolles (achat d’un livre technique sur WordPress, 31,35 euros ttc, déduction faite d’une remise de 5%), l’idée vient de réaliser ce qui était en projet depuis longtemps, photographier cette devanture remarquable pour sa qualité graphique, sa visibilité et sa modernité, pour la typographie en relief de son enseigne très haute et étroite, pour l’Isorel jaune perforé des vitrines et les parements en lames d’aluminium doré.

Pour publier la photo ainsi très simplement faite, un détour par Google Maps et Street View permet de vérifier l’adresse : 4 boulevard Henri IV, Paris 4e.

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Boulevard Henri IV, quai Henri IV. Images Street View, 4 avril 2009.

Ensuite, la seule référence du Web semble se trouver dans cet article d’un blog (le mot vieux est souligné par nous) :

Îlot. Si Paris est une ville fascinante, elle peut être aussi une ville vaniteuse, perdue dans une fuite en avant épuisante, dont la meilleure illustration reste la circulation à la fébrilité douteuse. J’y cherche toujours des ilots de paix, des endroits où le flux du temps se calme, où le cœur de la ville ralentit, abandonnant sa tachycardie démente. J’en ai trouvé un, magique. C’était tout à l’heure, j’étais à l’affut d’un photographe prêt à me tirer le portrait pour mon passeport, négligeant les photomatons accueillants comme des vespasiennes de gare. J’ai trouvé le « studio henry », perdu sur une grande avenue. Une petite devanture toute désuète, rien en vitrine, juste en très grand, en lettres de bois, sur un fond de planches, façon années ’50-’60, « studio henry ». Là, un très vieux monsieur casquetté, habillé comme dans Jean Gabin ou Noël-Noël dans les Vieux de la vieille, concentré sur une vieille télévision, seul, ne réagissant même pas quand j’ai poussé la vieille porte. Des photos d’identité ? Oui, oui, c’est possible… Engoncé dans ses vieux gilets et dans son accent auvergnat, il m’a emmené dans l’arrière-boutique, sombre, sale, le platras tombant… Là, tout au fond, de vieux projecteurs fatigués égratignaient de faisceaux blafards un vieux prie-Dieu poussiéreux — pour les photos de première communion ? —, un vieux cube sur lequel je dus m’asseoir pendant qu’il me tirait le portrait à l’ancienne, la casquette toujours bien vissée, comme il le devait le faire depuis des décennies, avec un vieux Polaroid mathusalémique. « C’est comme Pagnol, ici », me dit-il, tout fier, « y a pas de grand décor », et j’acquiesçai. Je me pris à lui parler en retrouvant l’accent de ma Hesbaye natale et on a discuté d’histoire, de Moyen Age. Période merveilleuse: il devait y avoir alors une nature plus belle que jamais, des animaux partout, or, voyez-vous, me confiait-il, « je suis chasseur, et j’aurais aimé vivre au Moyen Âge ». Je n’avais jamais songé à cela, le Moyen Âge comme paradis des chasseurs. Pourquoi pas ? Il a bien le droit, Henry, de rêver de ce Moyen Âge-là! Je suis parti de là tout heureux, comme si j’avais pris dix jours de vacances loin du tumulte, tout léger, je suis sorti, avec mes photographies, bien réussies. Je lui ai promis de revenir.
http://www.medievizmes.net/document444.php

Ce blog est celui de Paul B. chercheur médiéviste (CNRS, Institut de Recherche et d’Histoire des Textes, section de diplomatique), spécialiste du traitement électronique des manuscrits et des archives. Un lien se présente vers un autre blog : http://www.lespetitescases.net/ celui de Gautier P, consultant en matière de Web sémantique ou Web3 — « un web ‘pénétrant’ qui comprend le sens des mots, les met en relation par des liens intelligents ». On va trouver aussi sa compagne, Emmanuelle B., conservateur au département de la bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France, et son propre blog : http://www.figoblog.org/. On pourra se documenter, par exemple, sur la « négociation de contenu » et on aura l’image de leur enfant, etc.

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Graphe de l’Open Data Movement
. Représentation des ensembles de données qui ont été publiés et liés par le projet à ce jour, soit plus de 4,5 milliards de triplets RDF (Resource Description Framework) liés par 180 millions de liens RDF (Mars 2009).

bebeblog

Du relationnel au sémantique, de proche en proche, de la devanture sans photographies du photographe du boulevard Henri IV, on se retrouve là : http://liberfloridus.cines.fr/textes/cines.html. « Cette base recense les manuscrits enluminés issus des fonds des bibliothèques Mazarine et Sainte-Geneviève. Elle représente près de 1 600 manuscrits et 31 000 images, toutes consultables par feuilletage. »

c022896
Paris, Bibl. Sainte-Geneviève, ms. 0072. Bible glosée, 13e s. ; début : 1 200 ; fin : 1 224 ; Sainte-Barbe-en-Auge, prieuré ; codex; parchemin ; 245 ff. ; 358 x 240 ; © IRHT – BU – SDBD.

Post scriptum
Les lettres de l’enseigne STUDIO HENRY peuvent-elles se trouver sous forme de police ? Le iPhone dispose depuis peu de l’application WhatTheFont. La photo (redressée, recadrée, traitée envoyée par e-mail sur le téléphone) est soumise à analyse et confrontée à la base de données de MyFonts. Résultat le plus approchant : Tall Skinny Condensed de Outside the Line, designer : Rae Kaiser, 1999. Grand, maigre et étroit, ces trois caractéristiques sont rarement rassemblées. L’enseigne, aussi haute que la vitrine, avait besoin de ce radicalisme.

studio-henry-typo

studio

L’enseigne originale et sa version typographique approximative.

 

Note d’avril 2012
Le Studio Henry a fermé il y a quelques mois et une lettre de l’enseigne a été arrachée.

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