typographie

Vous consultez actuellement les archives pour le thème typographie.

deconstruction
Aix-les-Bains, rue Sir Alfred Garrod (du nom du rhumatologue anglais — 1819-1907 — auquel la ville thermale a rendu ainsi hommage en 1889), près de la gare, lundi 11 mai 2009, 18h50.

Chaque fois que l’on va à la gare, on passe devant en tirant notre duo de valises à roulettes. Curieusement, cette déconstruction en cours semble ne pas avancer, depuis des mois.

deconstruct-board1
Le panneau (fragment redressé de la photo).

logo_nantet
« L’entreprise est signataire de la charte de déconstruction »

« PRUDENCE ! Chantier en cours de déconstruction ». On peut l’entendre de deux façons : La déconstruction est en cours ou bien c’est le chantier qui est en train d’être déconstruit. Les retours à la ligne ne permettent pas de décider. Il faudrait aller voir s’il y a déconstruction au bout du passage. La lumière et le bleu y incitent. Les bandes zébrées rouge et blanc non. On doit encore noter que ces bandes, si elles n’arrêtent que symboliquement, sont là pour rendre visible l’obstacle de la grille qui l’est peu. Le noir sur fond jaune est réputé donner un maximum de contraste perceptif. La typographie — coïncidence, encore l’Univers 67 ! (voir Frutiger) — prétend aussi à un maximum de lisibilité.

deconst-univers

Une déconstruction : on y est attentif à la méthode, à l’ordonnancement, aux spécificités des différents composants, aux articulations et aux assemblages qu’il s’agit de défaire. Ce n’est pas un démontage : la chose aurait été montée à partir de pièces plus nettement séparées et, au démontage, pourrait succéder un remontage. Ce n’est pas une démolition : ce serait un acte brutal, destructeur, indifférencié, absolument irréversible.

Remarque 1 : La déconstruction se vend mieux désormais que la démolition. Désamiantage, traçabilité, la déconstruction est une démolition attentive aux matériaux et aux méthodes — de construction. La déconstruction, c’est la démolition durable. 

Remarque 2 : La signification philosophique est hors de propos ici. Mais on peut s’amuser à souligner que des expressions indiquant des différences ont été employées dans l’exercice ci-dessus. S’il s’agit de différencier, il peut s’agir aussi de différer, d’être activement différent. La déconstruction chez Derrida est un chantier de différence, une différance.

Remarque 3 : On ne s’étend pas non plus sur la vague postmoderne qui a justifié une mode vestimentaire déconstruite (se réclamant parfois de… Derrida).

Remarque 4 : Si l’on rappelle l’engouement et les polémiques qu’ont connus les États-Unis à propos de la déconstruction (philosophique), et si l’on en juge par l’emploi fréquent du mot dans le bâtiment en Amérique, on peut penser que les chantiers européens sont touchés par la vague en retour, déridienne.

jaques_derrida1Jacques Derrida

Exemple 1 : Le collège Jean Richepin a été construit en 1972. Le Conseil Général des Côtes d’Armor a entrepris un grand programme de restructuration qui a débuté lors de l’été 2005 par la déconstruction du bâtiment dit internat devenu hors norme de sécurité. Après le démontage et le tri de certains matériaux, un seul engin muni d’une pince puissante est venu à bout de cette barre composée d’éléments préfabriqués. Collège à Rennes.

photo_deconstruction3
Une dizaine de jours ont suffi pour déconstruire

Exemple 2 : Sensitive Deconstruction. Deconstruction is a method for proceeding with caution. Instead of demolition—a process which involves the destruction and wholesale dumping of materials as waste— deconstruction suggests the disassembling of building components for protection or reuse. http://www.bobvila.com, États-Unis.

deconstructionsalvage_01
Thanks to careful deconstruction, this ceiling cornice was found intact,
behind a drop ceiling in the Manhattan Brownstone.

Exemple 3 : This week I’m going to present another look that was huge on the runway for Spring/Summer… it’s a very wearable look that is easily adapted to any age and skin type. I call it Natural Deconstructed. Pro FX-Wanda Blog, États-Unis.

deconstruction-web
Natural Deconstructed.

Mots clés : , , , , ,

hermann_vitrine_2
Hermann, éditeur, 6 rue de la Sorbonne, Paris 5e. Vendredi 1er mai, vers 16h.
Connue depuis toujours, cette devanture est remarquable par son style concret, constructiviste et graphique : caissons métalliques ouverts peints dans le beige parisien, assemblages par des boulons apparents, acier inoxydable, lettres de l’enseigne en rectangles minimalistes. Le site de l’éditeur mentionne une alliance avec Adrian Frutigier pour le graphisme des livres au début des années 60. Alors on pouvait supposer que la vitrine était elle-même dessinée par le typographe. C’est la question qui a été posée mercredi 6 mai 2009 vers 14h à une jeune dame travaillant là. Renseignement pris par elle dans le bureau à l’arrière du magasin, sa réponse est (mot écrit sur un post-it dans le creux de sa main) : « Frutiger ». Ça reste à vérifier.*

adrian-frutiger

Adrian Frutiger en 2004.
Copyright © 2009 Linotype GmbH.

« Né en 1928 à Interlaken en Suisse, Adrian Frutiger a consacré deux années de sa carrière à l’élaboration et à la réalisation du désormais célèbre caractère Univers [Deberny & Peignot]. Lancé en 1957, ce caractère a connu un succès immédiat et constitue l’un des plus importants de la deuxième moitié du XXe siècle. Dans les années 70, Frutiger a également conçu un nouvel alphabet, baptisé par la suite Frutiger, destiné au système signalétique de l’Aéroport Paris-Charles de Gaulle. »

homme_noir_blanc_adrian_frutiger
A.F. à sa table de travail (ses caractères sont tout en courbes, tracés à la main).

Adrian Frutiger est donc resté à Paris de 1952 à 1992. Il a créé plus de 100 caractères. Il a également enseigné à l’École Estienne et à l’École nationale supérieure des arts décoratifs. Adrian Frutiger fut brièvement fréquenté en 1967 (et avec lui son esthétique fonctionnaliste et son autorité suisse) au moment où s’élaborait la charte graphique et la signalétique de la Maison de la culture de Grenoble pour son ouverture en 1968.

univers_67_mcLes caractères utilisés étaient l’Univers 67 (gras étroit romain) et l’Univers 68 (gras étroit italique) : facile à retenir !

univers
La matrice de l’Univers.

frutiger-des-signes-et-des-hommes
Un livre intéressant et devenu rare d’Adrian Frutiger :
Des signes et des hommes, Delta & Spes, Lausanne, 1983.

frutiger-hermann
Note *. Vérification le 25 juillet 2009, librairie Orell Füssli à Zürich, dans le livre Adrian Frutiger Schriften. Das Gesamtwerk, Ein Birkhäuser Buch, 2009 : le magasin Hermann est signalé pour le dessin de l’enseigne, période 1957-1960.

Mots clés : , , , ,

vendome-medium

Comme l’hôtel nommé hôtel (mais qui n’en est peut-être pas un) de la rue Bichat dans le 10ème (billet du 9 mars 2009), l’Hôtel du Brésil, rue Le Goff, Paris, 5e, a son enseigne en Vendôme (à quelques détails près, dont l’absence d’inclinaisons) mais aussi d’autres titres de noblesse : deux étoiles, résidence de Sigmund Freud entre 1885 et 1886 (il n’existe pas de mention de cet hôtel qui ne le rappelle, ce qui a, hélas, un certain attrait pour les personnes suicidaires).

hotel-du-bresil
Vendredi 1er mai 2009, vers 15h.

freud-1884-1886Sigmund Freud entre 1884 et 1886 (vers ses 30 ans).
Photo collection du Freud Museum de Londres.

Note : L’enfance de Sartre (1905-1917) se passe rue Le Goff, au numéro 1 (à l’angle de la rue Soufflot).

lesmots
Jean-Paul Sartre, Les Mots, 1964.

Mots clés : , , , , ,

hopital-sainte-anne-1
Paris, boulevard Saint-Michel, Luxembourg, rue Gay-Lussac, mardi 28 avril 2009, 14h30. Fin des manifestations convergentes des hôpitaux et des universités.

Mots clés : , , , ,

La sémiologie telle qu’elle s’exerce dans les Mythologies de Barthes (1957) a pu avoir un effet bloquant pour les graphistes. Du chanteur Gérard Souzay, Barthes dit :

« … ayant, par exemple, à chanter une « tristesse affreuse », il ne se contente ni du simple contenu sémantique de ces mots, ni de la ligne musicale qui les soutient : il lui faut encore dramatiser la phonétique de l’affreux, suspendre puis faire exploser la double fricative, déchaîner le malheur dans l’épaisseur même des lettres; nul ne peut ignorer qu’il s’agit là d’affres particulièrement terribles. Malheureusement, ce pléonasme d’intentions étouffe et le mot et la musique, et principalement leur jonction, qui est l’objet même de l’art vocal. »

Pour échapper à l’analogie, à la surcharge d’intentions, à la redondance, il faut éviter d’écrire en maigre la maigreur, en gras la grosseur, en caractères élégants l’élégance, etc. La chose se pose différemment si la typographie découle performativement de l’écriture ou de la lecture : une graphie énergique du mot énerqique, une version floue de la phrase « je vois flou » sont intéressantes.

maigre

choc

blur

Avec CONSTRUCTIONS METALLIQUES, le problème se renverse complètement : ces mots sont véritablement des constructions métalliques.

metalliques
metalliques_enseigne
Aix-les-Bains, route royale, mardi 14 avril 2009, 19h.

Mots clés : , ,

studio-henry
Le mot « devanture » collecte, sur Google images, 48 500 liens  vers des photographies (consultation limitée à 1 000) et cela donne des planches intéressantes (si la vitrine a quelque chose à exposer, la devanture s’expose et possède donc une certaine photogénie). On avait dit que le Web était comme la rue. Peut-être une raison de plus pour ouvrir une rubrique « La vie des vitrines ». Les home pages sont des devantures autant que des vitrines. La toute petite devanture du Studio Henry avait été remarquée depuis 40 ans. Et on y a assisté à la disparition des portraits qui en faisaient un lieu de conservation de cet art « bourgeois ».

google-devanture
Google. Recherche d’images pour « devanture », 4 avril 2009.

wordpress

Francis Chouquet, Amaury Balmer et Xavier Borderie, WordPress,
Pearson, janvier 2009, 360 p.

Vendredi 3 avril 2009, vers 13h, sur le chemin du retour de la librairie Eyrolles (achat d’un livre technique sur WordPress, 31,35 euros ttc, déduction faite d’une remise de 5%), l’idée vient de réaliser ce qui était en projet depuis longtemps, photographier cette devanture remarquable pour sa qualité graphique, sa visibilité et sa modernité, pour la typographie en relief de son enseigne très haute et étroite, pour l’Isorel jaune perforé des vitrines et les parements en lames d’aluminium doré.

Pour publier la photo ainsi très simplement faite, un détour par Google Maps et Street View permet de vérifier l’adresse : 4 boulevard Henri IV, Paris 4e.

bldhenriiv
quaihenriiv
Boulevard Henri IV, quai Henri IV. Images Street View, 4 avril 2009.

Ensuite, la seule référence du Web semble se trouver dans cet article d’un blog (le mot vieux est souligné par nous) :

Îlot. Si Paris est une ville fascinante, elle peut être aussi une ville vaniteuse, perdue dans une fuite en avant épuisante, dont la meilleure illustration reste la circulation à la fébrilité douteuse. J’y cherche toujours des ilots de paix, des endroits où le flux du temps se calme, où le cœur de la ville ralentit, abandonnant sa tachycardie démente. J’en ai trouvé un, magique. C’était tout à l’heure, j’étais à l’affut d’un photographe prêt à me tirer le portrait pour mon passeport, négligeant les photomatons accueillants comme des vespasiennes de gare. J’ai trouvé le « studio henry », perdu sur une grande avenue. Une petite devanture toute désuète, rien en vitrine, juste en très grand, en lettres de bois, sur un fond de planches, façon années ’50-’60, « studio henry ». Là, un très vieux monsieur casquetté, habillé comme dans Jean Gabin ou Noël-Noël dans les Vieux de la vieille, concentré sur une vieille télévision, seul, ne réagissant même pas quand j’ai poussé la vieille porte. Des photos d’identité ? Oui, oui, c’est possible… Engoncé dans ses vieux gilets et dans son accent auvergnat, il m’a emmené dans l’arrière-boutique, sombre, sale, le platras tombant… Là, tout au fond, de vieux projecteurs fatigués égratignaient de faisceaux blafards un vieux prie-Dieu poussiéreux — pour les photos de première communion ? —, un vieux cube sur lequel je dus m’asseoir pendant qu’il me tirait le portrait à l’ancienne, la casquette toujours bien vissée, comme il le devait le faire depuis des décennies, avec un vieux Polaroid mathusalémique. « C’est comme Pagnol, ici », me dit-il, tout fier, « y a pas de grand décor », et j’acquiesçai. Je me pris à lui parler en retrouvant l’accent de ma Hesbaye natale et on a discuté d’histoire, de Moyen Age. Période merveilleuse: il devait y avoir alors une nature plus belle que jamais, des animaux partout, or, voyez-vous, me confiait-il, « je suis chasseur, et j’aurais aimé vivre au Moyen Âge ». Je n’avais jamais songé à cela, le Moyen Âge comme paradis des chasseurs. Pourquoi pas ? Il a bien le droit, Henry, de rêver de ce Moyen Âge-là! Je suis parti de là tout heureux, comme si j’avais pris dix jours de vacances loin du tumulte, tout léger, je suis sorti, avec mes photographies, bien réussies. Je lui ai promis de revenir.
http://www.medievizmes.net/document444.php

Ce blog est celui de Paul B. chercheur médiéviste (CNRS, Institut de Recherche et d’Histoire des Textes, section de diplomatique), spécialiste du traitement électronique des manuscrits et des archives. Un lien se présente vers un autre blog : http://www.lespetitescases.net/ celui de Gautier P, consultant en matière de Web sémantique ou Web3 — « un web ‘pénétrant’ qui comprend le sens des mots, les met en relation par des liens intelligents ». On va trouver aussi sa compagne, Emmanuelle B., conservateur au département de la bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France, et son propre blog : http://www.figoblog.org/. On pourra se documenter, par exemple, sur la « négociation de contenu » et on aura l’image de leur enfant, etc.

lod-datasets_2009-03-27
Graphe de l’Open Data Movement
. Représentation des ensembles de données qui ont été publiés et liés par le projet à ce jour, soit plus de 4,5 milliards de triplets RDF (Resource Description Framework) liés par 180 millions de liens RDF (Mars 2009).

bebeblog

Du relationnel au sémantique, de proche en proche, de la devanture sans photographies du photographe du boulevard Henri IV, on se retrouve là : http://liberfloridus.cines.fr/textes/cines.html. « Cette base recense les manuscrits enluminés issus des fonds des bibliothèques Mazarine et Sainte-Geneviève. Elle représente près de 1 600 manuscrits et 31 000 images, toutes consultables par feuilletage. »

c022896
Paris, Bibl. Sainte-Geneviève, ms. 0072. Bible glosée, 13e s. ; début : 1 200 ; fin : 1 224 ; Sainte-Barbe-en-Auge, prieuré ; codex; parchemin ; 245 ff. ; 358 x 240 ; © IRHT – BU – SDBD.

Post scriptum
Les lettres de l’enseigne STUDIO HENRY peuvent-elles se trouver sous forme de police ? Le iPhone dispose depuis peu de l’application WhatTheFont. La photo (redressée, recadrée, traitée envoyée par e-mail sur le téléphone) est soumise à analyse et confrontée à la base de données de MyFonts. Résultat le plus approchant : Tall Skinny Condensed de Outside the Line, designer : Rae Kaiser, 1999. Grand, maigre et étroit, ces trois caractéristiques sont rarement rassemblées. L’enseigne, aussi haute que la vitrine, avait besoin de ce radicalisme.

studio-henry-typo

studio

L’enseigne originale et sa version typographique approximative.

 

Note d’avril 2012
Le Studio Henry a fermé il y a quelques mois et une lettre de l’enseigne a été arrachée.

Mots clés : , , , ,

universite1
Pancarte « Ni inquiète, Ni angoissée, Juste en GREVE – Université Paris 8 » portée par I.L., boulevard Voltaire, mercredi 11 mars 2009, 16h21.

universite2
Banderole « République!!! On tue ton école, ton université et ta recherche », boulevard Voltaire, mercredi 11 mars 2009, 16h15. Une trentaine de personnes la tiennent, elle fait environ 30 mètres. Les lettres ont été dessinées au crayon — probablement par vidéoprojection — puis peintes en rouge. Le caractère est le Gill sans bold condensed (Eric Gill, 1928). Pour voir des bannières (? banderoles), se reporter à Ed Hall, sur ce blog.

concorde_10mars2009

Cette banderole était apparue mardi matin, 10 mars, lors d’une opération surprise visant à couper un court moment la circulation sur le pont de la Concorde, face à l’Assemblée nationale. On peut penser qu’il n’y avait pas d’autres manifestants que les porteurs du callicot. Photo par l’un des intervenants, Blog {sciences 2}

Mots clés : ,

Il y a dans la rue Bichat (Paris, Xe), dans son extrémité haute, presque à l’angle de la rue du faubourg du Temple, un long immeuble (22 fenêtres) de deux étages seulement, probablement (et heureusement) voué à une destruction prochaine. Le traitement de la façade, les textures, les couleurs, l’enseigne en contreplaqué découpé, en font une manière de décor de cinéma. Qui plus est, typiquement parisien populaire. Les lettres, proches du Vendôme, un caractère encore très présent dans les enseignes, pourraient dater les choses des années cinquante, mais il n’est pas dit que ce ne soit pas plus récent — le côté décor, précisément.

hotel_2
hotel_1
Lundi 9 mars 2009, 15h28.

hotel

Le caractère Vendôme, un grand classique de la typographie française
Dessin : François Ganeau, 1951–1953. Fondeur : Olive.

Voir :  Un autre hôtel en Vendôme

Mots clés : , , ,

adgb

Brochure d’information de la Allgemeiner Deutscher Gewerkschaftsbund (Confédération allemande des syndicats), Berlin, 1926.

taut_adgb1
taut_adgb2
Berlin, mardi 27 janvier 2009, 14h30. À l’angle de la Wallstraße et de l’Inselstraße, le bâtiment bien conservé de la Allgemeiner Deutscher Gewerkschaftsbund conçu en 1922-1923 par Max Taut (1884-1967). Il s’agit de traverser la ville pour voir des constructions historiques du XXe siècle. Et cependant, l’itinéraire sera intéressant tout autant par ses à-côtés. Comme par exemple :

kottbusser-tor
La sation de métro Kottbusser Tor, avec ses plaques émaillées noires et ses carreaux gris-roses brillants. La typographie est très proche du Futura (Paul Renner, 1928). La ligne 8 du métro de Berlin, construite autour de 1900, conserve une architecture remarquable.
Voir : http://www.fotoalbum-berlin.de/OEPNV/U-Bahn/Linie_U8/

skalitzer
Un ensemble de logements modernes à l’architecture intéressante, Skalitzer Straße, métro Kottbusser Tor (le quartier, c’est « Kotti »). De l’autre côté de la place, c’est encore un gigantesque complexe de logements sociaux des années 1970, que l’on a appelé Nouveau Centre de Kreuzberg (NKZ) et qui est devenu quartier « à problèmes », « la nouvelle scène de la drogue du sud de Berlin ». La rénovation par la peinture fait partie des tentatives pour sauver ce quartier qui abrite quelque 200 000 immigrés turcs.

farben
Non loin de là, une vitrine du marchand de couleurs (et de pinceaux) pour artistes Farben Kacza, Oranienstraße 172-173, Berlin-Kreuzberg.

kotti_2009

Vu sur Internet, février 2009 (Ne pas fermer les yeux !!! Drogues hors de Kottbusser Tor !).
Photo DDP Berliner Morgenpost

Mots clés : , , , , ,



Mercredi 24 décembre 2008, 12h — 14h, musée GAM [Galleria d’Arte Moderna e Contemporanea], Turin. Exposition Enzo Mari, L’arte del design.
— Enzo Mari, L’arte del design, exposition à la GAM, Turin. Il reste beaucoup de matière pour des notices à propos d’Enzo Mari et de l’exposition de Turin. On pourrait faire des blogs simplement en reproduisant des visites d’expositions (ou des projections de films, des lectures de livres et de magazines, des séances de surf sur le web, etc.). Alors pourquoi ne pas reprendre le panneau d’entrée ?
— Enzo Mari, In attesa [en attente], corbeille à papiers, Danese, 1970. Là, c’est la corbeille à papiers en plastique, cylindrique, blanche, la seule au monde à s’incliner pour aider un peu à ne pas la rater lorsqu’on lance un papier froissé. Ironie du designer sur le design — et sur le monde des bureaux. On pense aussi à Rousseau qui mesure son destin en lançant des cailloux contre un tronc — et qui aide sa chance en s’approchant.

Mots clés : , ,

‹ Articles plus anciensArticles plus récents ›