Vendredi 21 novembre 2014, 23h. Trouvée il y a quelques jours, cette tasse — ou coupe, on ne sait pas trop comment la nommer, plutôt ce gobelet — en grès, gris mat à l’extérieur, glaçure blanche à l’intérieur. Elle fait partie d’un ensemble nommé « Tonale », signé David Chipperfield — le grand architecte britannique — chez Alessi, explicitement référencé au peintre Giorgio Morandi, pour sa quotidienneté et ses couleurs pâles. Le gobelet est désigné comme « inspiré des céramiques vernaculaires originaires de Corée, du Japon et de Chine. » J’y vois une identité de forme avec le soba choko qui m’intéresse au plus haut point, le gobelet à nouilles de sarrasin. Confrontation faite, ce sont exactement les mêmes dimensions : hauteur = 70, diamètre supérieur = 84, diamètre inférieur = 62. Le calcul trigonométrique donne un angle de 8,93°. On peut l’arrondir à 9°. Voilà bien la clé du destin du soba choko, d’abord méprisé puis formidablement prisé pour sa rusticité, sa géométrie minimaliste. Le volume d’un tronc de cône est : V = πh/3 (r² + rR + R²). Sa forme tient dans les proportions de trois longueurs. La résultante qu’est l’angle de l’évasement marque le sentiment que l’on a en présence d’un gobelet.
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