Vendredi 17 avril 2015, Bienne. Au Centre PasquArt, à la veille de l’ouverture de l’exposition Short Cuts, ces sculptures de Piotr Kowalski qui me marquèrent en été 1968, dans l’exposition 12 Environnements de la Kunsthalle de Berne. J’ai gardé le tract qui dit « Cône, sphère, pyramide à être environnés chez vous », une réplique conceptuelle à la vogue d’un art environnant. Sphère N°1 est l’original, prêté par Andrea Kowalski. Dressage d’un cône est une réplique construite à notre initiative, à Yverdon, avec un moteur de tourne-disque Thorens à 78 tours par minute, identique à celui de l’original.
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Jeudi 12 février 2014, 14h, restaurant Samawat, Waffengasse, Bienne. Pour 7 francs, une part de gâteau au chocolat, maison. La question du pourquoi, à raison de plusieurs centaines par seconde, dans le monde, ce qui va être mangé est mis en images partagées, a été déjà abordée. Voir : http://jlggb.net/blog3/?p=6379. Mais il reste, n’est-ce pas, une dimension anthropologique. Les gâteaux ont une singularité, une manière d’être servis. Par exemple, la façon dont la fourchette est placée par rapport au gâteau. Voir : http://jlggb.net/blog4/?p=2608. Ici la ville est bien construite, bien située, agréable. Bel espace haut de plafond, clair, sobre, aux couleurs légères, tenu par un couple d’Indiens plaisants, avec deux jolies fillettes. Ville bilingue. Le service est accompagné de mots allemands et il se conclut, comme à Berne ou à Bâle, par « merci » (mot de la langue française). Remarque : la fourchette n’est-elle pas agressive ?
Mercredi 29 octobre 2014, 18h30, gare de Bienne — ville éminemment bilingue. Vue déjà début septembre, la salle d’attente restaurée mérite vraiment qu’on s’y plonge. Bienne est une capitale de l’horlogerie mondiale (Rolex, Swatch), on s’y intéresse à la façon d’inscrire la durée. On y parle en ce moment sur tous les tons de la capacité à concurrencer l’Apple Watch. Philippe Robert (1881, comme Picasso — 1930), de la famille des peintres Robert (voir : http://www.collection-robert.ch/f/ds_1.php), dont on connaît Léopold (1794 – 1835) à la Chaux-de-Fonds, a peint ici en avril 1923, dans la petite salle d’attente — alors de première classe —, une série de quatre fresques : « La Ronde des heures », « Les Âges de l’homme, ses amours », « Les Saisons », « Le Temps-l’Eternité ». Parfaitement peintes aussi, des phrases :
« Joie ! La blanche virginité aux pieds de laquelle tant de couronnes ont été jetées, le midi de la certitude entraîne dans son orbite et transfigure même les heures les plus noires du destin contraire et de la mort. »
« Temps et éternité de la blanche cime, les minutes et leur tourbillon tombent dans le divin abîme de béatitude. »
« Tel un fleuve coulant à l’océan le jour et ses heures, l’année et ses saisons, la vie et ses âges nourrissent la féconde éternité. »
Mercredi 29 octobre 2014, 18h30. Le lac de Bienne, on l’a fréquenté beaucoup de 1992 à 1998 pour Rousseau et l’île Saint-Pierre, que l’on voit à l’horizon. On a connu en avril 1972 les jetées qui prolongent la ville de Bienne dans le lac. La photo de Liliane en provient.
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Bienne, dimanche 2 avril 1972.