Lundi 14 juillet 2014, 17h30, rue Racine, Paris 6e. Dans l’intervalle entre la vieille et belle façade marquée École Royale Spéciale de Dessin — l’ancêtre de notre École nationale supérieure des arts décoratifs, créée en 1765 —, et l’arrière de l’École de médecine — et du réfectoire des Cordeliers —, un arbre jaillit vers le ciel. C’est un « monte-aux-cieux », un ailante. La description courante de cet arbre, « espèce introduite au 18e siècle, naturalisée en France, envahissante », dit : « feuille pubescente et glanduleuse »; « odeur désagréable »; « xérophile à mésohygrophile (capables de survivre à une sécheresse) »; « profite des catastrophes naturelles en forêt (tempêtes, insectes défoliateurs, etc.) pour proliférer »; « capacité invasive dans des trouées ne bénéficiant que d’un faible éclairement »; « croissance exceptionnellement rapide »; « propriétés allélopathiques »; « la médecine chinoise utilise l’écorce, les fruits ou les racines pour le traitement de différentes affections (maladies nerveuses, dysenterie…) »; « les feuilles ont été utilisées pour la production de soie à partir des cocons d’une larve de papillon parasite, le bombyx de l’ailante samia cynthia »; « donne un miel au goût musqué »; « l’écorce et les feuilles pouvant provoquer des irritations allergiques, il est préférable que les manipulations de l’ailante glanduleux se fassent avec des gants »; « tous les débris végétaux d’ailante devront être brûlés et non compostés et encore moins laissés simplement en l’état, de façon à ne pas favoriser la dissémination des graines ou la reproduction végétative à partir de fragments de racines »; « l’ailante possède d’innombrables facultés biologiques lui permettant d’interférer sur la croissance et la survie d’autres espèces »; etc.
Exemple d’un document : http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/47/32/67/PDF/NO2009-PUB00028261.pdf
Voir : « Immigré », http://jlggb.net/blog4/?p=1403