Augenblick

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Mardi 28 avril 2015, 19h19, Lac du Bourget depuis le TGV vers Paris. Pourquoi ce que l’on voit d’un train, et plus encore, ce que l’on photographie, porte le sentiment amplifié d’une date, d’un instant. C’est que cet Augenblick résulte d’un temps inscrit géométriquement dans l’espace, par une montre qui est le train.
Un précédent : http://jlggb.net/blog3/?p=4213

Le paysage lit ma carte

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Samedi 5 juillet 2014, 13h35, TGV Paris — Aix-les-Bains, Chambéry. La perle bleue indique où se trouvent le smartphone et celui qui l’a sur lui. C’est le paysage qui lit ma carte. Maintenant que les GPS — et les autres facteurs de géolocalisation — sont dans des appareils branchés sur les réseaux, la « carte », c’est-à-dire l’immense base de données qui est comme le mille feuilles virtuel de la planète, accumule les informations qui lui proviennent de partout. Par exemple, qui je suis, qu’est-ce que je lis et envoie, où je suis passé et quand depuis des années, combien j’ai fait de pas dans la journée, quel est mon rythme cardiaque, etc. Là, sur des rails, la carte n’a pas grand-chose à apprendre de la géométrie du terrain. Mais si je pars dans la campagne, dans la forêt, mon trajet va s’ajouter à tous les autres pour fabriquer le « moulage » du paysage.

Repos à grande vitesse

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Samedi 5 juillet 2014, 11h34, TGV Paris — Aix. Dans son gobelet de carton — tronc de cône comparable à la tasse-modèle japonaise soba choko — le café vibre un peu. Il pourrait éclabousser si je retournais à ma place, d’où le couvercle. Mais ici dans le wagon-bar, le café est né gentiment de la machine Illy et refroidit calmement avant de s’écouler dans ma bouche, mon oesophage, mon estomac. Il n’aura même pas su que tout s’est passé à près de 300 km/h, malgré le paysage qui file à la fenêtre. Ou encore à 29 km/s, par rapport au soleil, mais ça, nous ne le voyons pas.