On a raison de braver les interdits


Mercredi 23 novembre 2011, 14h, rue d’Ulm, Paris 5e. Pour favoriser la convivialité du laboratoire et pour satisfaire d’éventuels manques de caféine (« le stimulant le plus utilisé au monde est le café, probablement peu toxique »), j’ai installé cette machine achetée rue Bonaparte, dans l’un des palais Nespresso de Paris. Je suis pour l’occasion devenu membre du club, en dépit des protestations altermondialistes et écologistes. J’entends dire que l’administration interdit ce genre de machine, pour des raisons de sécurité. Que dire des dizaines d’imprimantes, des centaines d’ordinateurs, des fers à souder, des scies circulaires, des machines à coudre, des fours à céramiques, etc. qu’il y a dans l’école ? Ce premier café, c’est moi qui l’ai bu.

Cooper Black Outline néon


Mardi 31 mai 2011, 14h30, à l’angle de l’avenue Ledru-Rollin et de la rue Basfroi, Paris, 11e. Spécimen intéressant du Cooper Black dans l’un de ses usages les plus réguliers, l’enseigne de café-restaurant « oriental » (doublé ici de PMU). Très vite un homme est sorti pour demander : « Qu’est-ce que vous faites ? — Une photo — Mais vous prenez chez moi, mon appartement, etc. — J’ai le droit (il me semble). »

Restitution typographique en Cooper Black Outline.


Voir le dossier « Cooper Black »

Fire


Samedi 5 février 2011, gare des trains de l’aéroport Osaka-Kansai, 10h16. Après 12 heures d’avion, en attendant le départ du train Haruka pour Kyoto, je sacrifie au rituel du distributeur de boissons froides et chaudes. 150 ¥ pour le café Fire de Kirin, boîte brulante en aluminium très fin.

L’Escalier


Vendredi 4 juin 2010, 18h, café L’Escalier, 105 Rue du Faubourg Saint-Denis, Paris 10e. Réunion à venir. Un peu trop de pittoresque parisien. Mais l’espace, les matériaux et l’escalier sont intéressants.

Signalétique

toilettes
Paris, samedi 5 décembre 2009, vers 17h. Bar Le Voltigeur, 45 rue Francs Bourgeois
, 4e. Ce café se trouve face au Centre culturel Suisse, endroit marqué
fin 2004 par l’intervention subversive* de Thomas Hirschhorn (Swiss Swiss Democracy) avec un environnement de ruban adhésif brun que l’on nomme depuis « du hirschhorn ». On se souvient avoir vu à la terrasse, des années avant, l’actrice Dominique Laffin.

dominique-laffinDominique Laffin (1952-1985).

* « L’affaire Hirschhorn » : Institution privée mais subventionnée par la Confédération, Pro Helvetia voit le jour en 1939, à la veille de la deuxième guerre mondiale. A cette époque menacée par les Nazis rappelle Mathias Knauer, vice-président de la communauté Suisseculture, « Pro Helvetia a été fondée pour éviter les influences des politiques parce qu’on ne voulait pas une culture d’Etat. Pendant toute la période de la guerre froide, la Suisse s’est montrée très libérale en matière de culture. Mais après la chute du mur, les politiciens ont changé d’avis ».
Illustration de ce changement d’attitude : l’affaire Hirschhorn. En 2004, l’artiste bernois Thomas Hirschhorn présente au centre culturel suisse à Paris – l’une des antennes de Pro Helvetia à l’étranger – une exposition dans laquelle il dénonce l’utilisation de la démocratie par Christoph Blocher notamment, le leader de l’UDC entré quelques mois plus tôt au Conseil Fédéral.

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Thomas Hirschhorn au Centre culturel suisse en 2004.

Le scandale est énorme. Dans un mouvement d’humeur, le parlement coupe 1 million de francs dans les subventions à Pro Helvetia. Un épisode symptomatique à l’heure où ce même parlement songe à accorder davantage de prérogatives à Pro Helvetia, au détriment de l’Office fédéral de la culture. (extrait du Blog de la Radio suisse romande)
Écouter une émission de la RSR.

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Café Le Voltigeur. Sur cette image Street View, on voit l’enseigne Muji qui contribue à faire de ce carrefour un point stratégique. Exemple,  samedi 5 décembre vers 18h : acquisition d’un sceau en plastique translucide.

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Muji : sceau de 8 litres en polypropylène.