Le dossier Vaux-en-Pré


Mardi 26 juillet 2011, vers 20h. TGV de Paris à Aix-les-Bains par Lyon et Chambéry. 90 secondes de vidéo-train vers le village de Vaux-en-Pré.

Depuis des années, passant en TGV, nous avons remarqué ce village sans savoir où il était vraiment ni comment il se nommait. Village remarquable car il apparaît, comme sur un présentoir, dans le déroulé du travelling du train. Une évidence de village, peut-être un peu trop français, un peu trop mitterrandien*. Je décide de pratiquer, comme je l’ai expérimenté depuis quelque temps (voir les 6 minutes de la région du Lac Biwa au Japon, le 5 juillet), une vidéo avec le iPhone plaqué contre la vitre. Résultat intéressant, la lumière est bonne. Pour retrouver le lieu, je fais divers calculs de temps et de distances et j’explore Google Earth, qui, grâce à la mise en perspective, donne une vision plus analogique. C’est un petit cimetière, sur une route qui s’écarte de la voie puis relie deux villages, qui va me servir de repère décisif. Il s’agit donc de Vaux-en-Pré, en Saône-et-Loire, dans la région du Creusot, de Montceau-les-Mines et de Chalon-sur-Saône, un peu plus au sud, en direction de Cluny. Coordonnées terrestres : 46°37’39.58″N – 4°35’55.67″E. Ensuite, j’explore les images Street View et je fais un ensemble de « prises de vues » dont je donne un extrait ici. On voit une dame avec une fourche en conversation avec le chauffeur d’une camionnette, qui regarde arriver la voiture Google. L’image d’une façade et de ses fenêtres qui montrent un intérieur m’intéresse particulièrement. En 1969-1970, j’avais conçu un scénario de film, intitulé Apprentissage de la découverte, qui consistait à « sortir » par la fenêtre d’un train pour « entrer dans le paysage » jusqu’à des intérieurs de maisons avec personnages. C’est cette même idée qui a été réalisée, avec mes étudiants de l’Université Paris 8, en 1984-1985, avec le vidéodisque Le Bus, pour l’exposition Les Immatériaux.

 * En écrivant cela, il me vient à l’idée de chercher — sur Internet — quel est le village qui figure sur l’affiche de Mitterrand « La force tranquille », 1981. D’après le site de M. Gille Chabot, c’est celui-là même ! Cheminot, il va publier un livre, aux éditions La Vie du Rail, des photos qu’il a prises depuis le TGV : http://baladeagrandevitesse.blogspot.com/p/impressions-au-fil-du-rail.html. Au km 291, c’est Vaux-en-Pré, mais l’ensemble de ses 100 photos est intéressant, surtout si l’on connaît ce trajet de Paris à Marseille en TGV. Voir aussi ses « Paysages en mouvement » : http://baladeagrandevitesse.blogspot.com/p/paysages-en-mouvement.html. Mais c’est une erreur, le village de l’affiche est Sermages, dans la Nièvre. Voir Slate : http://www.slate.fr/story/36675/mitterrand-force-tranquille-sermages.









Deux photogrammes de la vidéo JLggB. Une vue Google Earth. Cinq vues de Google Street View. Sur la dernière photo, le passage d’un TGV dans le paysage.

Vers Kyoto, 6 minutes de vidéo-train


Mardi 5 juillet 2011, avant midi, filmage depuis le Shinkansen entre Nagoya et Kyoto. Le iPhone est plaqué contre la vitre, son écran répète ce qu’« affiche » la fenêtre du train.


Photogramme extrait de la vidéo à l’instant correspondant à la photographie ci-dessus : 3mn 54s.


Six minutes de vidéo prises au iPhone entre Nagoya et Kyoto, dans la Préfecture de Shiga, la ville de Mihachiman, au sud-est du lac Biwa.


Le train est un Shinkansen Hikari 507 (qui n’est pas le plus rapide), pour un trajet qui va pour moi de Shin-Yokohama à Kyoto, soit 484km, 2h 23mn (9h52 — 12h15). Le trajet filmé correspond à environ 20 km (la vitesse est donc de 200 km/h). L’observation de la vidéo comparée aux vues Google Earth et Google Maps permet de tracer le segment bleu sur la carte ci-dessus, qui montre une région qui va de Nagoya à l’est à Kobe à l’ouest. Les autres repères bleus correspondent à des lieux évoqués dans d’autres articles, à Kyoto et à Osaka.

La ligne du Et


Dimanche 22 mai 2011, 20h45, Lac du Bourget, depuis Saint-Innocent, de retour de Chindrieux. C’est à mon sens ce pourquoi on aime les lacs : ils donnent à voir et la surface d’une eau, et la montagne, dans une conjonction extraordinaire, selon une ligne absolue de partage et de soudure, une ligne radicale qui est celle du Et.

Le solarium tournant du Docteur Saidman



Coordonnées : +45°.680051, +5°.914523, Adresse : 13 boulevard Guy de Maupassant, Aix-les-Bains.


Aix-les-Bains. Solarium tournant, vu du boulevard Archiprêtre. Carte postale. (dr)



Samedi 23 avril 2011, 16h40, Aix-les-Bains. Emplacement du solarium tournant du Docteur Saidman, construit en 1930, détruit en 1967.


Solarium tournant du Docteur Saidman, vue en direction de l’Est (Mont Revard). Photo collection Richard Cohen, Flickr. (©-dr)
Destiné à l’hélio et de l’actinothérapie, le bâtiment est en béton armé et en acier, il est conçu par l’architecte André Farde. La tour fait  16 mètres de haut, la plate-forme d’insolation orientable mesure 25 mètres de long et pèse 80 tonnes. Les lits sont inclinables et sont placés sous de grandes lentilles de Fresnel qui concentrent les rayons du soleil.


Photographie par André Kertesz. (©-dr)


Thierry Lefebvre et Cécile Raynal, Les solariums tournants du Dr Jean Saidman, Glyphe, 2010.

 

Panoramiques

Vendredi 28 janvier 2011, 12h. Château de Prangins, Musée national suisse, exposition de papiers peints.

On y découvre non seulement les luxueuses impressions à la planche et les motifs à l’antique typiques du tournant du XVIIIe siècle, mais aussi les rouleaux industriels de la Belle Époque, avec leurs motifs historicisants ou Art nouveau. Sans oublier les célèbres panoramiques, une des formes de décor intérieur les plus appréciées de tout le monde occidental vers 1800-1850, dont la Suisse fut un motif de prédilection. À titre d’exemple, la Grande Helvétie et la Petite Helvétie rappelleront que si notre pays n’a quasiment pas fabriqué de papier peint, il a servi d’inspiration pour des créations exportées dans le monde entier.
(Texte officiel…)



Papier peint panoramique la Petite Helvétie dessiné par Antoine-Pierre Mongin en 1815-1816 pour la Manufacture Jean Zuber à Rixheim (Mulhouse), vendu jusqu’en 1871.
Voir : document sur les panoramiques de Zuber au Musée du papier peint de Mulhouse.


Vendredi 28 janvier 2011, 13h. Château de Prangins, Musée national suisse, calèche dont les sièges sont tournés vers le paysage (panoramique, ou plutôt, travelling).