The Run


Jeudi 14 juillet 2011, 11h, Môtiers, Val-de-Travers, Suisse. L’un des 69 participants à « Môtiers 2011 — Art en plein air », celui qui m’intéresse le plus et peut-être le plus connu (avec Sylvie Fleury, Roman Signer, John Armleder), Olivier Mosset (1944, Berne) expose The Run, une vidéo-performance, un parcours dans le Jura vers Môtiers d’un groupe d’Angels sur Harley-Davison (dont il est un adepte). L’écran est placé dans la grange, qui est peut-être aussi le garage, de l’une des maisons de la Grand Rue de Môtiers (Il me semble qu’il exposait là une moto, la dernière fois, en 2007).
Sur O.M., voir : 24 mai 2009, « Red Star » http://jlggb.net/blog/?p=3352; 28 novembre 2009, « Au Magasin » http://jlggb.net/blog/?p=6564.
Remarque : la typo du générique est le Cooper Black : obligé quand on traite des USA hippies.

What Shall We Do Next ?


Samedi 9 juillet 2011, 17h20, 6 rue Saint-Claude, Paris, 3e, Galerie Jousse Entreprise (http://www.jousse-entreprise.com/). Julien Prévieux, What Shall We Do Next ?, une vidéo sur rétroprojecteur (bel objet, aujourd’hui oublié) qui fait l’inventaire de gestes brevetés par diverses entreprises. L’exposition de Julien Prévieux (http://www.previeux.net/), Dimensions in Modern Management, montre aussi Anomalies construites, un film où il est question du travail non rémunéré qu’organise le Web : « On ne savait même plus qu’on travaillait quand on travaillait. »
Voir son livre Lettres de non motivation : http://www.editions-zones.fr/spip.php?page=lyberplayer&id_article=18

Dans le temple Daikakuji




Vendredi 24 juin 2011, 15h-17h, installation du « dispositif performatif et relationnel » Les Vigilambules de Daikakuji dans la grande salle de prière du temple Daikakuji au nord-ouest de Kyoto (voir : http://www.daikakuji.or.jp/english/), pour l’exposition Out of Place (avec Jean-Luc Wilmouth et Ange Leccia) dont l’inauguration est lundi 27 juin.

INFORMATION
Cette expérience fait l’objet d’un blog particulier : « Chronique de projets » http://www.vigilambule.net/blog/

Rideau de distanciation


Vendredi 17 juin 2011, midi. Aix-les-Bains, magasin Filhol, déjà remarqué le 23 avril 2011 pour ce même type de rideau-écran, mais sur une autre vitrine (voir : https://jlggb.net/blog2/?p=5068). Cette fois, placé à l’extérieur, on le voit comme un « rideau brechtien ». Le V-Effekt, Verfremdungseffekt — effet de distanciation ou d’étrangeté — de Brecht (voir : http://jlggb.net/blog/?p=204) trouve l’un de ses instruments dans un certain type de rideau, un rideau de théâtre qui est placé sur la scène elle-même, sans la fermer, et qui participe à la dramaturgie et contribuant à dire, à un moment déterminé : « c’est du théâtre ». Ouvrir et fermer un tel rideau — d’un tissu très concret et léger, lancé à vue par un acteur, il circule rapidement sur un fil horizontal très tendu —, c’est comme ouvrir et fermer une parenthèse, pour y placer, par exemple, un acteur qui s’adresse au public, un intermède chanté, ou bien une scène fragmentaire et naturaliste, une citation. Une suggestion : si c’était un écran et non un rideau, il faudrait le fermer pour dire : « ça c’est du cinéma ». Au demeurant, sur une scène, le rideau brechtien reçoit parfois une projection de film.
Mais, rue de la Dent du Chat, le rideau est certainement là pour protéger du soleil des marchandises qui se trouvent être, elles aussi, des rideaux — et d’autres tissus. Sa fonction serait-elle de dire : « ce n’est que du commerce » ?
Remarque : un tel rideau doit se regarder (et se photographier) de biais.
Note : ce que je dis là repose sur le souvenir d’une « leçon » pratique de brechtisme reçue de Gaston Jung lorsque j’ai travaillé avec lui à Strasbourg et à la Chaux-de-Fonds en 1968-1969 (L’importance d’être d’accord de Brecht, Quinze rouleaux d’argent, pièce chinoise classique adaptée par Günther Weisenborn).