Au 2bis rue Férou


Mercredi 16 novembre 2011, 14h30, Paris 6e. Sur ma route d’aujourd’hui vers l’école, je passe (une fois encore) devant ce numéro 2bis. Et je me demande si j’ai rêvé. C’était probablement en 1966 ou 1967. J’étais conduit par mon ami Michel S., qui lui même accompagnait André A., un poète membre du Groupe de recherches musicales de la radio (RTF), proche des surréalistes. Peut-être y avait-il aussi Michael G., qui habitait rue Bréa (de l’autre côté du Luxembourg). Je re(vois) l’espace profond de l’atelier, son encombrement, et une silhouette qui était Man Ray. Mais je ne me souviens pas d’une quelconque conversation.
Voir : http://invisuphoto.com/11,1172.html

_044 MAN RAY
Man Ray par Lothar Wolleh, 1975 (photo DR)

Découverte de la maison Chanéac à Aix-les-Bains





Dimanche 14 novembre 2011, 16h. Une exposition à Lyon, l’émission de François Chaslin, Métropolitains, ont attiré notre attention : l’architecte Jean-Louis Chanéac (1931-1993) a construit à Aix-les-Bains en 1976 une maison pour sa famille, très étrange et semble-t-il très intéressante. L’adresse n’est donnée nulle part sur Internet, ou alors c’est une fausse adresse — mais pas tout à fait. Donc, cet après-midi, nous explorons les hauteurs d’Aix-les-Bains, du côté du musée Faure. Nous savons qu’on entre dans la maison par le haut, elle doit être en dessous de la rue. Puis une dame nous renseigne. La maison Chanéac est en partie enterrée, mais elle n’est pas cachée. Son entrée semble la défendre, mais, en la contournant, on accède librement au jardin et à la terrasse. Nous ne sommes pas déçus : c’est vraiment une habitation unique, magique, jamais vue. Et toute une époque qui ne demande qu’à renaître.

« Figure marquante de l’architecture expérimentale des années 1960, Jean-Louis Chanéac (1931-1993), dont le concept de ville-cratère a été sacré Nombre d’or au Grand Prix International d’Urbanisme et d’Architecture de 1969, est d’abord connu pour ses recherches et ses prototypes de modules d’habitation industrialisés-poétisés, aux formes, structures et matériaux infiniment variés. Tout en explorant la richesse plastique et fantasmatique des formes organiques au moyen de son premier langage qu’est la peinture, Chanéac témoigne de préoccupations qui demeurent d’une étonnante actualité (bioclimatisme, densification, accessibilité sociale, habitat d’urgence, évolutivité…). Chanéac est enfin le promoteur d’un régionalisme nouveau, progressiste, au travers notamment de projets de stations de nouvelle génération, d’opérations urbaines comme le Forum de Saint-Jean-de-Maurienne (1982-1986) ou le centre de Val-d’Isère (1985-1990). »
Extrait de l’annonce de la conférence de Jean-Pierre Petit, architecte-consultant, auteur de Chanéac, entre rétrospective et prospective (2011), dans le cadre de l’exposition présentée au CAUE du Rhône du 1er octobre au 10 novembre 2011.


Jean-Louis Chanéac, photo ©Nelly Chanéac.
D’autres documents, ici. De nombreuses photos, ici.
Lire également : http://lantb.net/uebersicht/?p=3832

Matsao, source thermale







Mercredi 2 novembre 2011, 10h-11h. Au nord-est de Taipei, loin dans la montagne du parc national Yangmingshan (陽明山), une source thermale (70 degrés, odeur de souffre) : Matsao (馬槽). L’endroit semble à demi abandonné et banal. Mais, dans les nuages, dans le plus grand calme, des paysages émergent.

Activity and Quietness


Mardi 1er novembre 2011, 23h. Taipei, Wistaria Tea House, 1, Lane 16, Xinsheng South Road Sec 3, dans un quartier d’universités, cette maison de thé qui a marqué la vie culturelle et politique. Le thé précieux est accompagné de friandises, des sucres fondants en forme de pétales, entre des gâteaux de lune et des prunes salées, à la rencontre des traditions chinoises et japonaises. Le dépliant de la maison s’ouvre sur cette phrase : « In these turbulent times, it is important to create realms of critical distance and cultural resistance. »

Maison aluminium métropole


Mercredi 26 octobre 2011, 13h, Jardin des Tuileries. Un autre pavillon de Jean Prouvé : Maison aluminium métropole, 8 x 12 m, vers 1949. Détail du « jardin d’hiver ». Cet exemplaire, qui provient de la région parisienne (Bouqueval), est vendu par la galerie Patrick Seguin.
Voir « démontable », 7 novembre 2010 : https://jlggb.net/blog2/?p=3194

Un souvenir de 1963




Samedi 22 octobre 2011, 11h-11h30, Copenhague. En juillet 1963 — c’était mon premier grand voyage indépendant —, je fus subjugué par les matériaux, la taille et la géométrie du SAS Royal Hotel. Il avait été achevé trois ans plus tôt. J’ai gardé l’image d’une façade au soleil et l’idée d’une radicale modernité. Ici, tout ou presque (le luminaire Artichoke est de Poul Henningsen) est de Arne Jacobsen. C’est devenu un conservatoire. De Arne Jacobsen, architecte du bâtiment, on voit le fauteuil The Egg, 1958, le lampadaire AJ lamp floor créés pour l’hôtel, le fauteuil Oxford Chair, 1963, la table basse A6.