La ligne de plus grande pente


Samedi 11 septembre 2010, 15h30, rue de Montreuil, Paris 11e. Ici, devant le magasin Franprix, le trottoir est large. Comment l’eau (et le plus souvent l’urine) trace son chemin sur une pente : c’est une figure intéressante et qui attire toujours mon attention.  Ce qui est en jeu : la quantité du liquide, son débit, sa viscosité, son pouvoir mouillant; la surface, son inclinaison en chaque point, sa texture, la présence d’obstacles ou de rainures, etc. J’ai depuis longtemps considéré que c’était l’objet idéal de la photographie, pour ce qu’elle sait faire le mieux : reproduire les dessins et les peintures, à plus forte raison s’ils sont éphémères. La ligne de plus grande pente est littéralement ce qui informe, ce qui rend objectivement visible, avec un aléatoire qui peut être pris aussi comme un pur déterminisme.


Un exemple de ma collection des années 80 : 8 février 1986, Nikon, Kodachrome et flash.

Crochet


Samedi 4 septembre 2010, 14h30, cour du 93bis, Paris 11e. Les travaux de la façade l’ont découvert : un crochet qui servait à descendre les sacs de charbon dans les caves. Il n’y a pas si longtemps, des habitants de la cour parlaient des écuries qui occupaient le rez-de-chaussée. Une compagnie pharmaceutique de la fin du 19e siècle, dont la devise Fiat Lux est en céramique sur la façade.