mars 2011

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Mercredi 30 mars 2011, La Cigale, Paris (Entre Pigalle et Anvers), 22h. Concert Mimikry du duo ANBB, Alva Noto (Carsten Nicolai) et Blixa Bargeld.
[flv:http://jlggb.net/blog2/wp-flv/anbb.flv 320 240]
Extrait vidéo : Ich schreibe nicht die Schreie (Je n’écris pas les cris — ?).
Voir : « Interférence audible-visible », 23 septembre 2008 : http://jlggb.net/blog/?p=588

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Lundi 28 mars 2011, 11h40, ligne de chemin de fer TGV à la hauteur du hameau de La Roche, à Sologny. En direction de Paris, dans le TGV parti à 10h04 d’Aix-les-Bains, mais ayant pris une dizaine de minutes de retard après Chambéry, se vérifie l’heure du passage en ce point enregistré le vendredi 25 comme étant celui du croisement avec le TGV parti de Paris à 9h50 (voir : « Arithmétique du croisement » http://jlggb.net/blog2/?p=4615). Sauf que, cherchant à ne pas manquer la photo, j’oublie de regarder de l’autre côté. Compte tenu du retard, le croisement ne peut pas avoir eu lieu car les lignes se rejoignent peu avant, vers Mâcon. Photo intéressante finalement. Ça se vérifie le plus souvent, Il faut ce type de contraintes pour obtenir des photos « réussies ».

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Dimanche 27 mars 2011, 22h30, Nice-Savoie. Si l’on s’en tenait à l’idée émise dans le précédent billet, ce serait sans fin, ou presque. Mais là, ce qui fait événement, c’est le passage à l’heure d’été : le désir de pizza a été déçu (pizzeria déjà fermée). Donc, ouverture d’une petite boîte de haricots verts, origine : Kenya, une minute au micro-ondes; ouverture d’une boîte de filets de sardines, origine : Quimper. Jus de citron sur les deux. Vaisselle, table, designers : voir le billet précédent. Dans l’urgence, utiliser le flash.

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Dimanche 27 mars 2011, 14h30, Nice-Savoie. Cœurs de palmier, Bio de chez Carrefour, origine : Guyana. Préparation : passer sous le robinet.
On ne peut dire d’un blog qu’il est véritablement un blog s’il ne poste pas régulièrement les images de la nourriture de son auteur (c’est ça, ce qui est devant moi et pour moi). La renommée est à ce prix (D’après Webpouls, www.jlggb.net est classé n°4.497.497 dans le monde et n°128.360 en France. Sa valeur serait de 3.754,46 €).
Informations complémentaires : table Mariolina, Magis, polypropylène gris, design d’Enzo Mari; bol de porcelaine Hakuji, Muji, design de Masahiro Mori.

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Sachant que le TGV JL part de Paris à 9h50 pour arriver à Aix-les-Bains à 12h50 et que le TGV LA part d’Aix-les-Bains à 10h04 pour arriver à Paris à 13h20, calculez l’heure à laquelle JL et LA se croisent. La réponse proposée est : approximativement, 12h30. Vérification expérimentale : la photographie ci dessous a été prise à 11h 27mn 35s. Le TGV JL, où se trouve le preneur de vues JL, se réfléchit dans le TGV LA, où se trouve la passagère LA. La vitesse relative entre JL et LA est comprise entre 500 et 600 km/h.




Vendredi 25 mars 2011, 11h27, ligne de chemin de fer TGV à la hauteur du hameau de La Roche, à Sologny (département de Saône-et-Loire), à une dizaine de km au sud de Cluny.
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Identification du lieu du croisement sur les vues Google Maps et Google Street View (La route E62-N79 longe ici la voie TGV).

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Le magasin de meubles Hugnet (copies d’ancien), Rue du Faubourg Saint-Antoine, Paris 11e, peut passer totalement inaperçu pour ce qui est de ses produits, à la différence de sa façade moderne surajoutée et de ses multiples enseignes. On retient d’abord les deux enseignes blanches sur fond rouges. L’horizontale utilise une typographie gothique géométrique dans un esprit Futura, découpée en relief, intéressante. Mais elle est contredite par la verticale, récente, dans un caractère banalement contemporain qui tient de l’Univers Black. Il y a six autres manières d’écrire le nom. Sans entrer dans une étude détaillée, on peut dire que les typographies vont des humanes aux linéales, des incises aux didones et aux scriptes, etc. pour reprendre la typologie de Maximilien Vox. On a le sentiment que des couches se sont ajoutées tout au long du XXe siècle.







Jeudi 24 mars 2011, 15h30, 69 Rue du Faubourg Saint-Antoine, Paris 11e.

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Dimanche 20 mars 2011, à 17h, le jour du printemps, les cerisiers sont en fleurs rue de l’Ave Maria, Paris 4e. Sakura est le signe optimiste de la beauté éphémère.

Dans l’article de Jean-Pierre Dupuy « Une catastrophe monstre » (Le Monde, 20-21 mars 2011) :

[…] Tandis que les destructions humaines et matérielles s’accroissent chaque jour, une grande partie du drame actuel se joue sur la scène des symboles et de l’imaginaire. Parmi les régions qui furent les premières à être évacuées figurent les îles Mariannes. Le nom de l’une d’entre elles, Tinian, évoque pour ceux qui se souviennent le lieu d’où décollèrent, au petit matin du 6 août 1945, les B29 qui allaient pulvériser Hiroshima en cendres radioactives suivis, trois jours plus tard, par la flottille qui allait faire de même à Nagasaki. Comme si la vague géante venait se venger de ces minuscules territoires qui avaient eu le tort d’abriter le feu sacré.

La tragédie japonaise a ceci de fascinant qu’elle mêle inextricablement trois types de catastrophes que l’analyse traditionnelle distingue soigneusement : la catastrophe naturelle, la catastrophe industrielle et technologique, la catastrophe morale. Ou encore le tsunami, Tchernobyl et Hiroshima. […]

[…] il faut remonter au premier grand tsunami de l’histoire de la philosophie occidentale, celui qui suivit le tremblement de terre de Lisbonne, le jour de la Toussaint de l’an 1755.Des interprétations rivales qui tentèrent de donner sens à un événement qui frappa le monde de stupeur, celle qui devait l’emporter fut celle de Rousseau dans sa réponse à Voltaire. Non, ce n’est pas Dieu qui punit les hommes pour leurs péchés, oui, on peut trouver une explication humaine, quasi scientifique, en termes d’enchaînement de causes et d’effets. C’est dans L’Emile, en 1762, que Rousseau allait tirer la leçon du désastre : « Homme ne cherche plus l’auteur du mal : cet auteur c’est toi-même. Il n’existe point d’autre mal que celui que tu fais ou que tu souffres, et l’un et l’autre te vient de toi. »

Que Rousseau ait gagné est évident dans la manière dont le monde a réagi à deux des plus grandes catastrophes naturelles de ces dernières années : le cyclone Katrina et le tsunami asiatique de Noël 2004. C’est leur statut de catastrophe naturelle qui a été mis en doute. « A man-made disaster » (une catastrophe due à l’homme) titrait le New York Times à propos du premier ; la même chose avait été dite à propos du second avec de bonnes raisons. Si les récifs de corail et les mangroves côtières de Thaïlande n’avaient pas été impitoyablement détruits par l’urbanisation, le tourisme, l’aquaculture et le réchauffement climatique, ils auraient pu freiner l’avancée de la vague meurtrière et réduire significativement l’ampleur du désastre.

Quant à La Nouvelle-Orléans, on apprit que les jetées qui la protégeaient n’avaient pas été entretenues depuis de nombreuses années et que les gardes nationaux de Louisiane étaient absents parce qu’ils avaient été réquisitionnés en Irak. Et d’abord, qui avait eu l’idée saugrenue de construire cette ville dans un endroit aussi exposé ? On entend déjà dire que jamais le Japon n’aurait dû développer le nucléaire civil, puisque sa géographie le condamnait à le faire dans des zones sismiques exposées aux tsunamis. Bref, c’est l’homme, seulement l’homme, qui est responsable, sinon coupable, des malheurs qui l’accablent.

Entre les catastrophes morales et les catastrophes naturelles se trouvent les catastrophes technologiques et industrielles. Contrairement aux secondes, les hommes en sont de toute évidence responsables mais, contrairement aux premières, c’est parce qu’ils veulent faire le bien qu’ils produisent le mal.

À partir de l’île de Tinian, il faudrait ajouter une branche au récit démonstratif. Curieusement, elle appartient de nouveau à Rousseau. Saint Preux écrit à Claire d’Orbe :

J’ai surgi dans une seconde île déserte (c’est Tinian), plus inconnue, plus charmante encore que la première et où le plus cruel accident faillit à nous confiner pour jamais. Je fus le seul peut-être qu’un exil si doux n’épouvanta point. Ne suis-je pas désormais partout en exil ? J’ai vu dans ce lieu de délices et d’effroi ce que peut tenter l’industrie humaine pour tirer l’homme civilisé d’une solitude où rien ne lui manque et le replonger dans un gouffre de nouveaux besoins.
(Jean-Jacques Rousseau, La Nouvelle Héloïse, IVe partie, lettre III)

L’île de Tinian sera le modèle mythique de cette « île » qu’est le Jardin de Julie (voir : http://jlggb.net/blog/?p=7085). Ce pourrait être le théâtre de l’échange entre Voltaire et Rousseau :

Lisbonne, qui n’est plus, eut-elle plus de vices
Que Londres, que Paris, plongés dans les délices :
Lisbonne est abîmée, et l’on danse à Paris.
[…]
Il le faut avouer, le mal est sur la terre :
Son principe secret ne nous est point connu.
[…]
Un jour tout sera bien. Voilà notre espérance.
Tout est bien aujourd’hui, voilà l’illusion.
(Voltaire, Poème sur le désastre de Lisbonne, 1756)

La plupart de nos maux physiques sont encore notre ouvrage.
(Jean-Jacques Rousseau, Lettre à Voltaire sur la Providence, 18 aou?t 1756)


L’île de Tinian. George Anson, Henri-Albert Gosse et Compagnie, Genève, 1750. Cliché BNF.


L’île de Tinian, d’abord tenue par le Japon, lors de l’attaque des États-Unis en juillet 1944. L’île devenue base américaine.


L’île de Tinian est aujourd’hui une destination touristique. Emplacement du silo de la bombe lancée sur Hiroshima le 6 août 1945. Photo : CT Snow/Flickr.

 

 

 

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Dimanche 20 mars 2011, 16h30. Centre culturel suisse de Paris, exposition Unisson (commissariat : Francis Baudevin). Francis Baudevin, Sans titre, 2010. [©dr]
Voir le site du Mamco : http://www.mamco.ch/artistes_fichiers/B/baudevin3.html

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Vendredi 18 mars 2011, 16h. En direct d’une table ronde au Salon du livre sur « Les auteurs et le numérique » (depuis l’iPhone). Au micro : Jean-Pierre Balpe.

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Page 155. Roland Barthes, La Chambre claire, Seuil, 1980. Édition originale. Collection JLggB.
Jeudi 17 mars 2011, 16h19. C’est le « C’est elle ! C’est bien elle » du billet précédent qui nous fait retourner au livre de Roland Barthes. Ce n’est pas LE livre sur la photographie (qui éclaire cependant la photographie); c’est un roman sur la mort de la mère.
Le livre a jauni. Son pelliculage se détache. Il n’a jamais été beau, décevant pour un livre de cette importance. Mal imprimé, mal façonné : l’édition à la française.

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