Samedi 11 septembre 2010, 15h30, rue de Montreuil, Paris 11e. Ici, devant le magasin Franprix, le trottoir est large. Comment l’eau (et le plus souvent l’urine) trace son chemin sur une pente : c’est une figure intéressante et qui attire toujours mon attention. Ce qui est en jeu : la quantité du liquide, son débit, sa viscosité, son pouvoir mouillant; la surface, son inclinaison en chaque point, sa texture, la présence d’obstacles ou de rainures, etc. J’ai depuis longtemps considéré que c’était l’objet idéal de la photographie, pour ce qu’elle sait faire le mieux : reproduire les dessins et les peintures, à plus forte raison s’ils sont éphémères. La ligne de plus grande pente est littéralement ce qui informe, ce qui rend objectivement visible, avec un aléatoire qui peut être pris aussi comme un pur déterminisme.
Un exemple de ma collection des années 80 : 8 février 1986, Nikon, Kodachrome et flash.