Vous m’en mettrez 38 mètres


Jeudi 26 mai 2011, 18h. Dans un sous-sol quelque part en Savoie, la bibliothèque progresse : 16 casiers Billy (il y en a 6 autres en face), 38 mètres de rayonnages. Créé en 1978, la bibliothèque Billy est un objet « culte » de chez Ikea, populaire (41 millions d’exemplaires dans le monde), très bon marché (25 € la colonne), trop lourde (aggloméré), fragile (le revêtement laminé — sauf quand même les portes verre et aluminium, 70 €) mais minimaliste et presque super normale. Gillis Lundgren, qui l’a dessinée, fut le premier directeur du design chez Ikea en 1953 et l’auteur du concept de l’emballage plat d’Ikea (économie de stockage et de transport, montage par l’acquéreur, etc.).
Les premiers objets — c’est l’aspect Cabinet de curiosités du projet — sont des souvenirs des grands-parents et parents.

L’art de la mémoire


Jeudi 28 janvier 2010, 9h15, métro ligne 13, direction Saint-Denis-Université. Un livre avec le tampon VINCENNES sur la tranche, de la bibliothèque universitaire de Paris-8-Vincennes-Saint-Denis. Le déménagement de l’université de Vincennes à Saint-Denis a eu lieu en 1980 mais les livres ont continué à être marqués Vincennes.
[flv:https://jlggb.net/blog2/wp-flv/metromemoire.flv 400 300]Moment : métro ligne 13, entre les stations Garibaldi et Porte de Saint-Ouen. Lecture : Frances Yates, L’Art de la mémoire, Gallimard, 1966.
C’est ici le premier essai d’une vidéo faite avec le iPhone dans les conditions d’une caméra « déguisée » en balladeur (avec écouteurs).

L’Art de la mémoire, page 48 (photo) :
« Aristote utilise, pour les images tirées des impressions sensorielles, la métaphore qui les compare à l’impression d’un sceau sur la cire. Pour lui, les impressions sont la source fondamentale de toute connaissance; bien que l’intellect pensant les épure et les transforme en abstractions, il ne pourrait exister de pensée ou de connaissance sans elles, car toute connaissance dépend des impressions sensorielles. »