Dimanche 15 septembre 2019, 11h, Musée de la porcelaine, palais Zwinger, Dresde. De cette capitale de la porcelaine européenne, de cette collection de Chine, du Japon et de Meissen qui se veut l’une des plus précieuses au monde, un bol de porcelaine créé en Chine pour la Hollande, de type kraak, du nom des navires européens qui les rapportaient, première moitié du 17e siècle. Dessin en camaïeu au bleu de cobalt. Le charme d’une telle porcelaine peinte tient sans doute à la vitesse d’exécution d’un objet destiné à des clients étrangers ignorant le raffinement d’un luxe et encore au flou d’un trait de poudre diffusant doucement dans sa glaçure.
Voir un exemple photographié au musée Guimet : http://jlggb.net/blog6/2019/05/04/une-petite-coupe-de-porcelaine-blanche-et-bleue-de-type-kraak/
Étiquette : Chine
Ceci n’est pas un gobelet
Vendredi 31 mai 2019, 19h, Musée du quai Branly. Coupe, Chine, province du Yunnan ou du Sichuan, Yi (Nossou), fin du 19e, ergot d’aigle, bois laqué. Il est dit que cette coupe était « notamment utilisée lors de cérémonies marquant les alliances militaires. » Ce n’est pas un gobelet, récipient pour boire, le plus souvent populaire, empilable, etc. Mais, en anglais, ce serait un goblet, car goblet a un pied, comme un verre à pied, et ici un véritable pied, et par n’importe quel pied.
Note : « Ceci n’est pas un gobelet » est en référence à Ceci n’est pas une pipe, mais aussi à des exercices de management « Ice braker ».
Une petite coupe de porcelaine blanche et bleue de type kraak
Samedi 4 mai 2019, 16h, musée Guimet, Musée national des arts asiatiques, Paris. L’exposition montre comment la porcelaine s’échange entre la Chine, le Portugal, les Pays Bas et l’Europe. Cartel : Petite coupe, découverte dans l’épave du Witte Leeuw, navire hollandais coulé près de l’île Sainte-Hélène en 1613. Chine, fours de Jingdezhen, Jiangxi. Dynastie Ming, règne de Wanli (1573-1620), début du 17e siècle. Porcelaine bleu et blanc de type kraak. MNAAG, achat, 1978. » Relevé au mur : « […] les premières céramiques jouant du contraste entre bleu et blanc sont réalisées dans le monde islamique, dans la seconde moitié du 8e siècle […]. Cette influence, notamment via I’Iran, entraîne la création des premières porcelaines bleu et blanc en Chine au 14e siècle, lorsque règne sur les deux pays une même parentèle mongole. […] Jusqu’au début du 15e siècle, ces porcelaines sont expédiées par voie de terre et par voie de mer dans le cadre de relations diplomatiques ou commerciales, vers le monde islamique surtout et l’Asie du Sud-Est […]. La montée en puissance de la flotte hollandaise se traduit, en 1602, par la création de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales VO.C.). Ses navires disputent aux Espagnols et aux Portugais l’accès aux richesses asiatiques La clientèle néerlandaise réclamait des porcelaines dont les formes correspondaient à ses habitudes […]. La porcelaine chinoise s’intègre peu à peu au quotidien des Hollandais aisés. […] Faites à Jingdezhen, en Chine, ces porcelaines chinoises sont appelées kraak, mot dérivant de caracca, nom des navires européens qui les transportaient […]. Au milieu du 17e siècle, l’engouement mondial pour les porcelaines est considérable. Tentant de les imiter, les fours portugais créent des pièces mêlant motifs européens et motifs chinois. Au même moment, les ateliers de Jingdezhen subissent de lourds dommages. Le Japon et l’Iran fournissent au pied levé des pièces de substitution pour le marché européen. Les kraak sont également imités en Hollande, dans les ateliers de Delft, et en France, notamment à Nevers. »