Vendredi 26 avril 2019, 17h, Allée Arthur Rimbaud, Quai de la Gare, Paris, 13e. Non loin de la Seine, et peut-être d’un tas de sable, le vélo Vélib, de première génération — 2007-2017 —, est ressorti. Sur sa béquille, il attend la confirmation d’une liberté retrouvée.
Vous consultez actuellement les archives mensuelles pour avril 2019.
Jeudi 25 avril 2019, 19h, Maison des sciences de l’homme, boulevard Raspail, Paris 6e. Le Discours Antillais, Édouard Glissant, exposition itinérante : traces et paysages, interprétation typographique par Ruedi Baur. Ce livre très riche est résumé, mais de façon très dense, sur un rideau de plus de cent mètres de long. Le regard, accroché par des phrases ou des mots, conduit à des suites de lectures fragmentaires.
Mardi 23 avril 2019, 17h, Aix-les-Bains. La vis tire-fond de traverses de chemin de fer, appelée parfois champignon, fait 15 cm de long et pèse plus de 500 g. Il est dit qu’elle se collectionne, son collectionneur se nommant claviliphile. Elle sert aussi d’emblème symbolique, expérience faite sur Instagram avec le verbe tenir.
Lundi 22 avril 2019, 11h, Abbaye de Saint-Antoine, Isère. Une pierre de molasse creusée, autrefois peut-être, orne la façade sud de la grande église. On peut savoir que la construction de l’église abbatiale a commencé en 1130 et s’est terminée à la fin du XVe siècle. Un incendie a détruit le clocher et les toitures en 1422.
Samedi 20 avril 2019, 17h, Châtillon Saint Jean, Drôme. Il y a le pissenlit ou dent de lion, ses feuilles et ses fleurs. Il y a ensuite son infrutescence, le capitule qui révèle un grand nombre de graines et donc de fleurs. Chaque fleur s’est transformée en akène, un fruit sec contenant une graine surmontée d’un pappus en forme de parachute. Il me vient l’idée de les compter : 128.
Vendredi 12 avril, 16h, Musée Boijmans, Rotterdam. Le musée est en travaux, dans sa partie ancienne d’abord. Un couloir expose les œuvres marquantes, qui invitent au voyage pour être vues. Citée et revue par moi : Brueghel l’Ancien, La Tour de Babel, ca 1558, dite Petite Tour de Babel (94 x 74 cm) car une autre peinture de Brueghel, antérieure, deux fois plus grande, se trouve à Vienne. Il est dit que c’est une « spirale ascendante », mais c’est plutôt une « hélice conique ». Je m’intéresse au tronconique, plutôt qu’au cône. Le tronc de cône, segment cylindrique, met en mouvement grâce à ses limites, peut agir comme vis sans fin, et changer la direction du geste.
Vendredi 12 avril, 14h, exposition Netherlands — Bauhaus, Musée Boijmans, Rotterdam. LE tabouret, tel qu’on le pratique chaque jour mais tel qu’on ne l’a jamais vu, d’origine et auprès de ses auteurs : Max Bill, Hans Gugelot, Hocker, tabouret Ulm, 1953, pin et hêtre, usé. Cartel : « Chaque étudiant de l’école de Ulm se voyait attribuer son propre tabouret, qui pouvait être utilisé comme siège, comme table ou comme établi. Cet exemplaire a appartenu à Hartmut Kowalke, qui est parti vers les Pays Bas en 1966 pour travailler au studio Total Design de Wim Crouwel. » Rappel : la Hochschule für Gestaltung d’Ulm, inspirée du Bauhaus, 1953-1968, fut créée par Otl Aicher, Inge Scholl et Max Bill.