Lundi 30 avril 2018, 10h, Nice-Savoie. Muguet de Chevigneu, et pot aussi (de Hermann).
Mois : avril 2018
La lune et la grue
Le moment des asperges
Mercredi 25 avril 2018, 13h, musée Ariana, Genève. Récipient en forme de botte d’asperges, faïence, Sceaux, vers 1760. Ici, comme on le dit, « la saison des asperges a débuté et va durer jusqu’à la Saint Jean ». Dans Les Confessions, Jean-Jacques Rousseau, évoque son enfance, 1726 : J’allois tous les matins moissonner les plus belles asperges; je les portois au Molard, où quelque bonne femme qui voyoit que je venois de les voler, me le disoit pour les avoir à meilleur compte. Cette scène interactive, nous l’avons réalisée pour Moments il y a vingt ans, le 12 avril 1998, place du Molard à Genève.
Lisible
Butoir rudéral
Pacifier (Vie des objets. Ch. 68)
Lundi 23 avril 2018, 17h, Nice-Savoie. Nous habitions au 71 rue Châteauvert, à Valence. En face de la porte, la rue Christophe Colomb conduit à la place de la Paix. Chaque année, la vogue s’y tient avec quelques manèges, une loterie, un tir à la carabine. Pour les enfants, je n’ai pas dix ans, ce sont des carabines à fléchettes avec ventouses. Ça m’attire beaucoup, j’y vais seul, je gagne un lot, je choisis un petit vase en pensant l’offrir à ma mère. Et il vient de Saint Uze, dont j’ai appris la célébrité de la céramique de grès. Et il a son originalité, sa marbrure bleu vert clair sur bleu profond, ses trois anses, son globe de sept centimètres.
Rossignol signé
Lundi 23 avril 2018, 17h, Nice-Savoie. Jamais vraiment perdu de vue, mon rossignol, sifflet à eau en terre cuite, des années cinquante, de la Drôme, de Dieulefit ou de Cliousclat. Objet de musée : voir le Mucem. Signé d’une empreinte digitale sur le bec et sur le pied.
Intelligences
Un monde dans son assiette
Ça chatonne
Autoprogettazione ?
Lundi 16 avril 2018, 20h, 93bis. À l’échelle 1:5, la chaise 1123 xQ suivant Enzo Mari, Autoprogettazione ?, 1973. L’original, selon ses plans, est un assemblage de tasseaux de 2,5 x 5 cm de section : 10 pièces A de 40 cm ; 2 B de 67 cm ; 2 C de 55 cm ; 3 D de 45 cm ; 4 E de 43 cm ; 2 F de 30 cm ; 2 G de 27 cm.
Perdurer (Vie des objets. Ch. 67)
Mardi 10 avril 2018, 19h, 93bis. En juillet 1963, un voyage de jeunes, surtout en auto-stop, va de Valence, Drôme, jusqu’à Stockholm. Un pot de 4,5 cm de haut, de 4,5 cm de diamètre, est choisi pour sa façon d’associer simplicité, perfection et singularité. Pour marquer la rencontre avec le design scandinave qui est un motif de l’expédition. Sa base est gravée des mots THO, NITTSJÖ, SWEDEN. 55 années après, l’exploration du modèle soba choko, la tasse japonaise pour les nouilles de sarrasin, tronc de cône aux dimensions et proportions fixées, conduit à chercher des pots qui lui ressemblent. Le mot Nittsjö, le nom de la poterie de Rättvik, au nord de la Suède (Google maps), fait rencontrer sur le site international de vente d’objets, Etsy, un gobelet vintage — années 60 — dont la texture de l’émail brun rouge ressemble à celle du pot vert et marron. Quatre jours plus tard, un charmant petit carton est livré, expédié par Vēsma Vanaga, depuis Liepāja, en Lettonie (Google maps). La similitude avec les 6 cm/6 cm/8 cm du soba choko se confirme. La base sans glaçure est très plaisante, aux yeux comme aux doigts. Pas de signature. THO, c’est Thomas Hellström, 1924-2006, un maître céramiste reconnu. Son nom incite à une autre commande : ce sera un pot très proche, avec une anse et un bec verseur. Celui-ci se révèle signé. Le soba choko en grès suédois est bien un « frère » du tout petit pot de 1963.
Note : objets événement déclencheurs d’un rapport entre l’investigation du soba choko et la collection de duos crémiers sucriers.