Mardi 10 septembre 2019, 16h, 93bis. Dans la langue anglaise, goblet désigne un verre ou une tasse à pied (ou à jambe, selon le terme juste). La coupe en tronc de cône de ce verre à pied évoque le gobelet japonais nommé soba choko. Mais plus encore, un soba choko (en porcelaine de Arita, atelier Keizan) se loge très exactement dans le verre. Le goblet épouse le gobelet.
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Samedi 7 septembre 2019, 17h, galerie Éric Dupont, rue du Temple, Paris 3e. Mari Minato, après Vanishing Droplets in a River, sa grande exposition de Tokyo à la fondation Hermès, où elle a notamment peint un immense signe coloré sur la façade de verre der Renzo Piano, reprend et prolonge certains éléments de ses gestes au pinceau.
Lundi 22 juillet 2019, 12h, cimetière du Père Lachaise, Paris. Le monument du tombeau de Théodore Géricault a connu plusieurs états. Le peintre est mort à 32 ans, il est enterré en pleine terre sans aucune inscription jusqu’en 1841. C’est alors que le peintre et sculpteur néoclassique et plutôt officiel Antoine Etex tente d’organiser un concours pour un monument qu’il va finalement produire lui-même. Mais, en 1846, le marbre se détériore, le tombeau est déplacé à Rouen. Etex se voit contraint de faire une autre sculpture. En 1883, le fils que Géricault avait eu de sa tante Alexandrine, Georges-Hippolyte, meurt et laisse un testament qui demande et permet la réfection du monument initial, mais en bronze, surchargé des peintures en bas-reliefs et d’une balustrade. Le Radeau de La Méduse, de 1819, figure d’un Géricault « extrême en tout » (Delacroix), figure du romantisme mais aussi du réalisme, figure de l’agonie, connaît aujourd’hui, sur la tombe voisine, sa version minimaliste.
Vendredi 12 juillet 2019, 17h30, Musée d’Orsay. Wilfredo Lam, Femme nue, 1939, musée de Grenoble, exposition Le Modèle Noir de Géricault à Matisse. Une jeune fille dit à sa mère qui fut Wilfredo Lam : « Peintre cubain né d’un père chinois et d’une mère descendante d’esclaves, qui rencontre Picasso en 1938, etc. » Cette peinture a été achetée en 1981 alors que le musée de Grenoble est dirigé par Pierre Gaudibert (avec qui nous faisons, cette même année, l’exposition Frans Masereel, qui accompagne notre exposition Cinquante ans de gravure sur bois chinoise.)
Mardi 18 juin, 12h40, Aix-les-Bains. Nos chèvrefeuilles fleuris, régulièrement soignés depuis dix ans, se penchent vers l’ailante survenu de lui-même depuis dix ans aussi, radicalement élagué chaque automne par la copropriété.
Dimanche 16 juin 2019, 13h30, Tournon, Ardèche. Lorsqu’on s’arrête à Tournon, on peut penser au malheureux jeune professeur d’anglais Mallarmé mais on voit forcément sur le quai la plaque de sa maison, en bordure du mur du château.
Lundi 10 juin 2019, 10h, 93bis. Gustave Courbet est né le 10 juin 1819 naissait à Ornans. Pour ses 200 ans, on parle de lui. Je pense à ses rochers calcaires du Jura et à ceux que je connais de très près, du Vercors, ici au col de la Machine, le 6 août 2017. Sa toile La Roche pourrie s’annonce comme une étude géologique, le basculement d’un rocher, un événement géologique. Elle est une commande du géologue Jules Marcou rencontré à Salins les Bains. Voir : « La montagne selon moi » http://jlggb.net/blog5/?p=2549
Mercredi 29 mai 2019, 15h, 93bis. Échange avec la voisine hier soir : « Vous admirez le… — le rosier, il a beaucoup de fleurs… — C’est ma sœur qui l’a mis. » Elle prend Liliane pour sa sœur. Rapporté en juin 2014 d’Ermenonville, le rosier grimpant hybride nommé Jean-Jacques Rousseau a été créé par Jean-Lin Lebrun de la pépinière Mela Rosa pour le 300e anniversaire de Rousseau, en 2012. Voir http://jlggb.net/blog4/?p=1277 et lire ici et là.