Deux tombeaux



Lundi 22 juillet 2019, 12h, cimetière du Père Lachaise, Paris. Le monument du tombeau de Théodore Géricault a connu plusieurs états. Le peintre est mort à 32 ans, il est enterré en pleine terre sans aucune inscription jusqu’en 1841. C’est alors que le peintre et sculpteur néoclassique et plutôt officiel Antoine Etex tente d’organiser un concours pour un monument qu’il va finalement produire lui-même. Mais, en 1846, le marbre se détériore, le tombeau est déplacé à Rouen. Etex se voit contraint de faire une autre sculpture. En 1883, le fils que Géricault avait eu de sa tante Alexandrine, Georges-Hippolyte, meurt et laisse un testament qui demande et permet la réfection du monument initial, mais en bronze, surchargé des peintures en bas-reliefs et d’une balustrade. Le Radeau de La Méduse, de 1819, figure d’un Géricault « extrême en tout » (Delacroix), figure du romantisme mais aussi du réalisme, figure de l’agonie, connaît aujourd’hui, sur la tombe voisine, sa version minimaliste.

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