Jeudi 9 mai 2019, 18h, avenue Pierre Sémard, Bourges. Le nom dit que l’on va vers la gare. À Valence, dans mon enfance, j’avais su que l’avenue de la Gare avait pris, au lendemain de la guerre, le nom de Pierre Sémard. C’est là qu’il avait été, dès 1912, un syndicaliste cheminot devenant dirigeant de la CGT. Cela l’amènera à participer à la fondation de la SNCF en 1938. Condamné du fait de conflits internes au PCF comme à la suite de la dissolution de ce parti en septembre 1939, il sera emprisonné à Bourges en 1940 et 1941. En mai 1942, il sera fusillé comme otage par les occupants hitlériens. Derrière le mur dont le crépi tombe, des bâtiments historiques modernisés, mais comme à l’abandon, sont un hôpital de gérontologie, un EHPAD, un mouroir.