Travail de terrain


Samedi 9 mars 2019, 18h, rue des Marronniers, Paris 16e. Alors qu’une fête familiale cérémonielle nos amène là, par la ligne 9 et la station Muette, la plaque Rue des Marronniers nous évoque une lecture récente : c’est ici qu’a habité Claude Lévi-Strauss. L’enquête consiste d’abord à chercher des indices. Rien, alors, le terrain, c’est le Web. Madame Monique Lévi-Strauss vit au numéro 2, « dans un appartement où elle a vécu enfant puis, durant cinquante et un ans, avec le célèbre anthropologue, jusqu’à la mort de ce dernier » (Le Figaro). « C’est un vaste appartement bourgeois, au cinquième étage avec ascenseur, sis dans un groupe d’immeubles construits au début du siècle, en briques, légèrement en retrait de la rue. […] En allant vivre rue des Marronniers, Claude Lévi-Strauss suit une règle classique de nombreuses tribus qu’il a étudiées : il est en résidence matrilocale [de la mère de l’épouse]. » (Emmanuelle Loyer, Lévi-Strauss, Flammarion). Il est dit que son bureau est à l’ouest, on voit sur une vidéo que la perspective depuis sa fenêtre indique qu’elle se trouve dans le coin coupé au-dessus de la porte d’entrée, etc. Un dialogue notoire s’affiche : « Il vous faut la diversité pour la comparaison qui amène à la généralisation ? — Je pense que la généralisation vient avant la comparaison et pas le contraire. Parce qu’alors sans cela, nous pratiquerions une méthode très étroitement inductive […], une expérience bien faite peut valoir une démonstration. »

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