Vendredi 2 août 2013, 10h30, rue de Montreuil, Paris 11e. Pour ses enseignes, ce restaurant tunisien (nous passons devant tous les jours en pensant à l’actualité de la Tunisie) a choisi le Cooper Black, dans une version avec « relief », et des caractères plus directement Art nouveau évoquant une calligraphie orientale. Juste en face se trouve la rue de Tunis, une voie étroite qui vient de la place de la Nation (place du Trône, et du Trône renversé, créée en 1660 à l’occasion du retour de Louis XIV et de sa cousine germaine Marie-Thérèse d’Autriche après leur mariage, destiné au rapprochement de la France de l’Espagne), située entre l’avenue Philippe Auguste et l’avenue de Bouvines (la bataille de Bouvines dont Philippe Auguste est le grand vainqueur, le 27 juillet 1214, et dont Georges Duby démontre, dans Le Dimanche de Bouvines, paru en 1973, en quoi elle est un événement « fabriqué », ranimé à la fin du XIXe siècle dans un mouvement anti-allemand, moment où, probablement, ces rues et boulevards sont nommés. Voir ici ). Quant au nom de Tunis, il rappelle la mort de Louis IX (Saint-Louis) le 25 août 1270, parmi les victimes de la peste qui touche la 8e croisade lors du siège de la ville (il devait faire trop chaud, comme en ce moment).