Louis Soutter


Jeudi 2 août 2012, 19h-20h, La Maison Rouge, 10 boulevard de la Bastille, Paris 12e. exposition de dessins, peintures, livres surchargés de Louis Soutter (1871-1942) : Louis Soutter, le tremblement de la modernité, commissaire Julie Borgeaud. On ne peut pas faire de photos. Louis Soutter, placé — certainement de façon abusive — dans un asile de vieillards, à Ballaigues dans le Jura vaudois, à l’âge de 52 ans et jusqu’à sa mort, fut aidé par Le Corbusier qui était son cousin. La fondation Le Corbusier présente parallèlement une série de dessins dans la galerie de la maison La Roche (voir ci-dessous, samedi 28 juillet 2012).

Vidéos de la Maison rouge :
Louis Soutter, le tremblement de la modernité. Documentaire
L’œuvre de Louis Soutter : rupture ou désapprentissage ?

Notice Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Soutter

Le Corbusier : l’appartement-atelier










Samedi 28 juillet 2012, 16h30-17h30. Visite de l’appartement-atelier de Le Corbusier aux 6e et 7e étages de son immeuble du 24 rue Nungesser et Coli, Paris 16e, construit entre 1931 et 1934 (L’immeuble Clarté à Genève est construit entre 1930 et 1932. La Cité-Refuge de l’Armée du Salut, Paris 13e, est de la même période). L’ensemble de l’espace est travaillé par la lumière et les murs de couleurs. Une tranche d’arbre sur trois pieds en fers plats : une table comparable, mais plus basse, exposée à Tokyo en 1941, apparaît dans l’ouvrage Charlotte Perriand et le Japon, Paris, 2008, p. 145. Au dernier étage, on entre dans la chambre en poussant un placard pivotant. Elle est occupée par un lit dont la hauteur permet de voir le paysage vers l’ouest, par une douche aux formes arrondies et un vestiaire en bois. Le luminaire a lui aussi son équivalent (Potence, 1938) chez Charlotte Perriand. Dans la cour intérieure du sud, un palan monte-charge.

Le Corbusier : la maison La Roche










Samedi 28 juillet 2012, 15h-16h. Visite de la maison La Roche, 10 square du Docteur Blanche, Paris 
16e, construite en 1923-1925. On y fait l’expérience de la « promenade architecturale » revendiquée par Le Corbusier, de la polychromie — dont : le vert de Paris, le bleu ceruleum moyen, le brun rouge, le Sienne naturelle moyen, claire et pâle —, du jeu des relations entre intérieur et extérieur redoublé par celui des vues qui s’ouvrent sur l’intérieur lui-même. La série des villas pour des clients de « la bourgeoisie éclairée » est le moyen d’une remise en question et d’une expérimentation. La maison La Roche fait écho pour moi à la vision de la maison Schroeder par Rietveld à Utrecht, il y a des années. J’en trouve la confirmation dans le livre de Jean-Louis Cohen, Le Corbusier. La planète comme chantier, Textuel, 2005, p. 66 : « Alors que ses articles commencent à attirer l’attention de l’ensemble des architectes européens, c’est à Paris qu’il est fortement impressionné, à l’automne 1923, par l’exposition des architectes du groupe néerlandais De Stilj à la galerie Léonce Rosenberg. Les surfaces planes et les articulations orthogonales des maquettes de Theo Van Doesburg et Cornelis van Eesteren l’amènent à reconsidérer ses projets du moment, comme la maison La Roche. » La partie d’habitation est minimaliste, discrète et fonctionnelle, alors que la partie galerie est complexe et surprenante. Le fauteuil signé Charlotte Perriand, Le Corbusier et Pierre Jeanneret — ici dans sa version « molle » en cuir — a été créé en 1928. La bibliothèque est en béton et fait garde-corps. Le vide du hall agit comme liaison des étages et des deux composantes de la maison.

Fondation Le Corbusier : http://www.fondationlecorbusier.fr/