On avait perdu de vue la Spatz Molla


Samedi 31 décembre 2011, 13h-15h, Centre Pompidou, collections du 4e étage du Musée national d’art contemporain : Roger Tallon (1929-2011), Chaise Standard, Module 400 et Chaise Échiquier, 1966, fonte d’aluminium poli, mousse de polyuréthane alvéolée, édition galerie Lacloche, achat 2010. Je n’aurais pas photographié ces chaises sans l’accroche de la Spatz Molla. Car le « vrai nom » de cette mousse est Spatz Molla. Nous avions, dans les années 70, des matelas de camping en Spatz Molla, ce matériau ultramoderne de la maison Spatz, à Zürich : http://www.spatz.ch. Nous l’avions perdue de vue. C’était toute une époque.

Dossier de presse de la galerie Jousse Entreprise, 2005 : Le « Module 400 » (1965) fut conçu pour l’aménagement d’une boîte de nuit. Occupant un ancien garage, le lieu devait évoquer un tronçon d’autoroute. Tallon en quadrilla le sol de dalles métalliques de 400 x 400 mm de côté.

Roger Tallon est celui par qui on a entendu l’expression esthétique industrielle, avec précisément pour moi l’image de la caméra Sem Veronic 8mm (1957). Ensuite, on a connu l’escalier hélicoïdal (1964), le téléviseur Téléavia (1966), la maquette de la revue Art Press (1973), les dernières montres Lip (1973-75), les trains Corail, le TGV, l’Eurostar — mais Tallon devait déclarer en janvier 2011 à Télérama : « La SNCF détruit tout mon travail. Je ne lui pardonnerai jamais. » Il avait fondé en 1963 le département design de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs, où il enseigna pendant 30 ans.

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