Visionneuse Kinora, Bonds Ltd, Londres, 1912. 640 images photographiques de format 20 x 25 mm. Deutsches Technikmuseum Berlin, 28 janvier 2009.
Mois : janvier 2009
Occupation (19. Représentation permanente)
Toujours pleine de monde et très animée, la brasserie StäV (Ständige Vertretung), Schiffbauerdamm 8 à Berlin (à deux pas du Berliner Ensemble), doit son nom aux « représentations permanentes » qui faisaient office d’ambassades entre Berlin (RDA) et Bonn (RFA). En 2009, 20 ans après la chute du mur, on peut lire une part de l’histoire de l’Allemagne dans les photos qui ont suivi le rapatriement de l’établissement de Bonn à Berlin.
27 janvier 2009, vers 23h, ces quatre buveurs de bière parlent anglais entre eux. Au dessus d’eux, une photographie de quatre hommes attablés, au centre, Willy Brandt (photo l’appareil posé sur le haut d’un verre).
La bière est unique ici à Berlin. C’est la bière de Cologne Gaffel Kölsch qui est servie dans un verre cylindrique étroit (photo en posant l’appareil sur le verre).
L’anti dérive ?
Brochure d’information de la Allgemeiner Deutscher Gewerkschaftsbund (Confédération allemande des syndicats), Berlin, 1926.
Berlin, mardi 27 janvier 2009, 14h30. À l’angle de la Wallstraße et de l’Inselstraße, le bâtiment bien conservé de la Allgemeiner Deutscher Gewerkschaftsbund conçu en 1922-1923 par Max Taut (1884-1967). Il s’agit de traverser la ville pour voir des constructions historiques du XXe siècle. Et cependant, l’itinéraire sera intéressant tout autant par ses à-côtés. Comme par exemple :
La sation de métro Kottbusser Tor, avec ses plaques émaillées noires et ses carreaux gris-roses brillants. La typographie est très proche du Futura (Paul Renner, 1928). La ligne 8 du métro de Berlin, construite autour de 1900, conserve une architecture remarquable.
Voir : http://www.fotoalbum-berlin.de/OEPNV/U-Bahn/Linie_U8/
Un ensemble de logements modernes à l’architecture intéressante, Skalitzer Straße, métro Kottbusser Tor (le quartier, c’est « Kotti »). De l’autre côté de la place, c’est encore un gigantesque complexe de logements sociaux des années 1970, que l’on a appelé Nouveau Centre de Kreuzberg (NKZ) et qui est devenu quartier « à problèmes », « la nouvelle scène de la drogue du sud de Berlin ». La rénovation par la peinture fait partie des tentatives pour sauver ce quartier qui abrite quelque 200 000 immigrés turcs.
Non loin de là, une vitrine du marchand de couleurs (et de pinceaux) pour artistes Farben Kacza, Oranienstraße 172-173, Berlin-Kreuzberg.
Vu sur Internet, février 2009 (Ne pas fermer les yeux !!! Drogues hors de Kottbusser Tor !).
Photo DDP Berliner Morgenpost
Vue : bureaux très tôt le matin
Latitude : 52.524088257. Longitude : 13.384226818. Lundi 26 janvier 2009, 8h. Berlin.
Vue depuis le dernier étage d’un hôtel bâti en courbe dans un espace étroit, tout près du grand bunker de la Reinhardtstrasse, à l’angle de la Schumannstrasse. Les bureaux ont commencé à s’éclairer avant 7h. En bas à gauche on voit un enfant accompagné à l’école en suivant un chemin public qui traverse une zone de bâtiments anciens appartenant à la Charité, hôpital universitaire de l’université Humboldt.
Das Messer
Voglio vedere le mie montagne
Berlin, Hamburger Bahnhof, dimanche 25 janvier 2009, 14h. Joseph Beuys, Voglio vedere le mie montagne, 1950-1971. Beuys a rassemblé des meubles de sa jeunesse. Ils sont reliés par des plaques de cuivre, conductrices d’énergie. Les objets portent une série d’inscriptions à la craie : sur l’armoire, « Vadrec(t) », mot celtique pour glacier; sur la caisse, « Felsen » (falaise); sur le lit, « Walun » (vallée près de Silvaplana); au dos du miroir, « Cime » et « Pennin » (noms de sommets des Alpes valaisannes); sur le fusil, « Denken » (pensée). « Voglio vedere le mie montagne » est ce que prononce le peintre suisse Giovanni Segantini au moment de sa mort en 1899 en Engadine. Pour Beuys, la montagne est l’archétype du sommet de la conscience de soi.
Giovanni Segantini, Le due madri, 1898-1900, Bündner Kunstmuseum, Coire, Suisse.
Voir aussi les montagnes de l’Engadine dans le billet « Lej da Segl » du 23 juillet 2009.
Die Revolution sind wir
La Vierge au savon
Berlin, Hamburger Bahnhof, samedi 24 janvier 2009, 20h, rétrospective Beuys Die Revolution sind wir : Basisraum Nasse Wäsche (Jungfrau), environnement, 1979. Le cartel dit qu’au début de l’année 1979 Beuys a vu le palais Liechtenstein de Vienne qui devait accueillir la collection du musée d’art moderne et qu’il en est arrivé à la conclusion que les salles n’étaient bonnes qu’à étendre le linge. À partir de là, la pièce qu’il a produite thématise une interrelation complexe entre un processus économique à réformer, une purification alchimique et mentale et la Junfrau (vierge).
Joseph Beuys lors de la construction de l’installation Jungfrau Basisraum Nasse Wäsche,
4e Internationale Graphikbiennale der Wiener Secession, 1979. Photo : Hans Nevidal, © VBK, Wien.
Jury
Genève, vendredi 23 janvier 2009, 11h. C.K. et son jury de diplôme.