Lundi 16 novembre 2009, 13h30-14h30, site du Mont Revard, 1538 m, Savoie. Dématérialisation, virtualisation… D’accord, mais il y a bien du matériel quelque part, bien matériel et bien quelque part. Soleil, temps très clair, ciel bleu, panorama vers l’ouest : tout l’inverse du billet d’hier, 15 novembre. De l’autre côté du lac, dans la chaîne de la Dent du Chat, le Mollard noir, 1452 m, est le premier des trois sommets qui sont au centre de la photo.
Catégorie : Paysage
4 novembre
Mercredi 4 novembre 2009, 14h30, Jardin des plantes, Paris. Arbres souvenirs.
2024 : https://jlggb.net/blog9/2024/11/04/jardin-des-plantes-le-4-novembre/
Une montagne
La route du col de l’Albula
La route du col de l’Albula, 2312 mètres, (ou Pass d’Alvra, en jaune sur la carte ci-dessus) est d’autant plus extraordinaire qu’elle semble — aujourd’hui — ne pas servir véritablement de liaison, sauf pour les motocyclistes et les cyclistes (sportifs). Elle reste cependant une porte de l’Engadine et présente un paysage impressionnant.
Vendredi 24 juillet 2009, vers 9h. Arrêt pour prendre un échantillon de roche (une photographie sera prochainement faite et publiée).
La pierre transportée au Nice-Savoie, photographiée le 21 septembre 2009.
Philosophie touristique
Sils, Engadine, jeudi 23 juillet 2009, 20h40. Pour éviter de parler sans savoir d’un « éternel retour », de l’endroit où Nietzsche dit que l’idée lui est venue ; pour sacrifier malgré tout à la philosophie touristique, renvoi à deux dates antérieures : 10 mai 2009, « Skyline et polaroïd » et 30 mai 2009 « La nouveauté (ou le billet facile) ». Permanence de la ligne d’horizon ET (non dialectique) variation permanente du nuage : la différence est dans l’échelle de temps, ce qui semble immuable se transforme irrémédiablement lentement, ce qui est toujours différent reste fondamentalement le même.
JUIN — JUILLET 1885
Je crois à l’espace absolu en tant que substrat de la force : celle-ci délimite et modèle. Le temps, éternel. Néanmoins, il n’existe ni espace, ni temps en soi : les « changements » ne sont que des apparences (ou, de notre point de vue, des actes de sensation) ; lorsque nous trouvons de la fixité dans ces répétitions, rien n’est prouvé par-là que cette vérité, qu’il en est toujours ainsi. […]
L’homme est une création qui invente des formes et des rythmes ; il n’est en rien plus adroit et semble n’avoir nul autre plaisir que celui d’inventer des formes. Que l’on examine seulement de quoi notre regard s’occupe dès qu’il n’a plus à voir : il se crée quelque chose à regarder. Dans le même cas de figure, sans doute, notre oreille ne procède pas de façon différente : elle s’exerce. Sans la transformation du monde en formes et en rythmes, il n’existerait pour nous aucun « Même », et par conséquent, rien qui se répète, aucune possibilité d’expérience ni d’assimilation, d’alimentation. […]
Friedrich Nietzsche. Fragments posthumes sur l’éternel retour, Allia, Paris, 2003. Édition établie et traduite par Lionel Duvoy. pp. 69-70.
Lej da Segl
Trois photographies à partir du même point. Jeudi 23 juillet 2009, 15h. Vent très fort qui vient du sud sur le lac de Sils, Engadine, Grisons, Suisse (on le voit d’ordinaire représenté comme un miroir). Impression très particulière d’une surface horizontale très plane suspendue très haut (1 800 mètres).
La carte du relief que fournit la Suisse (sur Google Maps) est très belle.
Voir le billet « Voglio vedere le mie montagne » du 25 janvier 2009.
Chalets ?
Vue de la vallée de Vals, Grisons, Suisse, depuis les thermes de Zumthor. Au bout du trait rouge : le chalet photographié ci-dessous. Il il y a de nombreux chalets presque identiques sur les deux versants, du village jusque très haut. Dans cette vue, on en compte une trentaine. Ils sont toujours utilisés comme granges à foin. Ils comportent au niveau bas une étable et parfois une habitation.
Mercredi 22 juillet 2009, 16h30-17h30, chalet d’alpage à Vals. Ci-dessous : vue inverse de la photographie ci-dessus, le village de Vals.
Le Grand Robert de la langue française donne :
chalet [?al?] n. m.
ÉTYM. 1723, mot dialectal répandu en français central par J.-J. Rousseau; chaletus, 1328, chaslet, 1408, challet, 1419 en Suisse romande; mot suisse romand, du lat. cala « abri ».
Autour de l’habitation principale (…) sont épars assez loin quelques chalets (…) [en note : chalet, sorte de maison de bois où se font les fromages et diverses espèces de laitage, dans la montagne].
Jean-Jacques Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, première partie, lettre 36.
Ainsi, le mot chalet, et les chalets eux-mêmes, ont été mis en vogue par l’« épisode du chalet » de La Nouvelle Héloïse. Les constructions de vals sont-elles des chalets ? Le mot n’est pas toujours employé, mais il peut l’être car, en langue allemande, on dit aussi chalet.
Dans le Val Lumnezia rhéto-roman, Vals constitue un îlot linguistique où l’on parle le dialecte suisse allemand de Vals. Les Valsers sont des Haut-Valaisans qui, il y a environ 700 ans, peuplèrent les vallées les plus élevées des Grisons. Source : Site de Vals.
À lire : Un article de Géofac sur Vals.
Répérage (17. Torrent endigué)
Latitude : 46°36’48.51″N. Longitude : 9°10’40.30″E. Altitude : 1 263 m). Lundi 20 juillet 2009, 16h15. Pour se protéger (de graves inondations encore en 2003), Vals a mis depuis longtemps de grands moyens pour endiguer les torrents (dont le Rhin de Vals), utilisant de très gros blocs de la pierre locale.
Documentation : « Die Hochwasser in Vals ».
Un route pour nourrir les mouches
Dimanche 19 juillet 2009, itinéraire vers Ilanz puis Vals, Grisons, Suisse.
Dimanche 19 juillet 2009, 16h, vue sur le Glacier du Rhône et le belvédère du Furkapass.
La route qui monte au Furkapass.
La vallée de Conches depuis le belvédère, le Rhône à son tout début. À droite, la moraine du glacier.
En remontant le Rhône, on prend un axe qui s’aligne avec le point de départ, qui passe par la source du Rhône et qui se prolonge par le Rhin depuis sa source. En s’arrêtant le 19 juillet 2009 vers 16h sous le belvédère du Glacier du Rhône, au Furkapass (Col de la Furka, 2 436 mètres), on constate que de nombreuses mouches viennent sur la carrosserie blanche. C’est que, malgré un lavage intensif à l’eau d’Aix-les-Bains, il reste des taches d’un suc tombé des arbres de l’allée Sabatier à Toulouse où l’auto est restée deux jours. Cette route, qui a une importance symbolique et historique considérable, aura servi aussi à ça.
Grange des volcans (géographie humaine et physique)
Jeudi 9 juillet 2009, sur la route de Tence au Mazet-Saint-Voy, juste avant le hameau des Hostes, plateau (basaltique) du Haut-Lignon, Haute Loire. À l’horizon, le pic du Lizieux (suc phonolithique), 1 388 m. Le toit de la grange est en lauzes de phonolithe.
La grange est au centre de cette photographie. Google Maps. © Cnes-spotimage-2009
Le pic du Lizieux. La grange (repère). Google Maps. © Cnes-spotimage-2009
Lauzes (lauzière) au pic du Lizieux.
© Photo Cyril T., 19 ans, météorologue amateur (son site sur le temps à Madelonnet, Saint Jeures, Haute Loire), apprenti boulanger, photographe (http://treveysmichel.free.fr).
Voir une bonne série de ses photographies d’une ascension du pic du Lizieux.