Vendredi 23 octobre 2009, 0h40 et 10h40, Pékin. À minuit passé, bruit énorme d’une sonnette à pilotis rue Dongsi, centre-est de Pékin, pour un très grand immeuble de plus, cette rue était et reste jusqu’à présent connue pour la variété de ses petits magasins. Dans les hutongs, ruelles bordées de maisons sans étages refermées sur des cours, voisins, c’est pourtant très vite le silence. Le matin encore, dans le hutong Dengcao, quelques cris et quelques sonnettes. C’est toute une zone de vieux quartiers, un carré de quelque 800 mètres de côté, entre les deux rues nord-sud Dongdan et Chaoyangmen, qui semble échapper à la destruction et qui connaît — sans les moyens des immenses et innombrables chantiers — des travaux d’assainissement et de réhabilitation.
PS.
Mardi 27 octobre 2009, minuit. Au sud, les hutongs s’arrêtent pour laisser place à une récente et monumentale avenue, Jingbao, bordée d’immeubles, hôtels et bureaux gigantesques et prétentieux. On peut y acheter des Rolls-Royce, des Maserati, des Lamborghini, etc. Quelle est la vérité de l’attachement topographique à un lieu qui connaît de tels bouleversements ? À quoi sert de savoir qu’il y avait là les petites maisons délabrées et les jardins tranquilles de nos amis lettrés — à la manière RPC : Wang Qi et son fils Wang Zhong, graveur, leader et provocateur, Ting Ping et sa jolie cousine ?
Mercredi 28 octobre 2009, vers 20h, Pékin. À l’angle de la Dongdan Nan Dajie et de l’avenue Jingbao : une résidence colossale et kitsch.