28 juin 1712



Jeudi 28 juin 2012, Panthéon, Paris 5e, inauguration de l’exposition Jean-Jacques Rousseau et les Arts pour le 300e anniversaire. L’invitation est au nom du président du Sénat, de la ministre de la Culture, de la présidente du Centre des monuments nationaux, de l’administrateur du Panthéon. Mais il semble qu’il n’y ait pas eu de discours (ni de musique). Du champagne à volonté et pas mal de petits-fours salés, puis sucrés. On cherche en vain une relation à la fête rousseauiste. Une petite foule dans laquelle nous ne connaissons personne et dont, à vrai dire, on se demande qui la compose. Deux volumes autographes pour la Maréchale de Luxembourg de La Nouvelle Héloïse sont exposés, avec leurs dessins originaux par Moreau le Jeune. Rousseau et le dessinateur rivalisent de finesse et d’élégance dans le trait : « monuments » magnifiques. Le buste en terre cuite daté de 1779 par Jean-Antoine Houdon (Musée du Louvre) est d’une présence extraordinaire, on peut le photographier comme un visage vivant. Des cartes à jouer où Rousseau a inscrit des ébauches des Rêveries sont prêtées par Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel. On avait eu l’occasion de les toucher en les reproduisant, en 1999, pour les besoins du CD-Rom Moments de Jean-Jacques Rousseau (Gallimard, 2000) — sans utiliser ces prises de vues, finalement. Au dos de cet as de trèfle :

La honte accompagne (ordinairement, biffé)
l’innocence, le crime ne la connaît plus.

Je dis tout naïvement mes sentiments, mes opinions,
quelque bizarres, quelque paradoxales qu’elles puissent être;
je n’argumente ni ne prouve parce que je ne cherche à persuader personne et
que je n’écris que pour moi.

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