juillet 2021

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Samedi 31 juillet 2021, 15h40, place de la Nation, Paris. Prenant le bus 57 en direction de la gare de Lyon, je constate qu’il est vide, que je suis le seul passager. À partir de Eugène Atget, on a pu dire de la photographie : « le théâtre du crime ». L’exemple va venir : http://jlggb.net/blog7/deux-petites-voleuses/

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Vendredi 30 juillet 2021, 14h30, galerie Laurent Godin, rue Eugène Oudiné, Paris, 13e. « Fleurs et Cocktails » est le titre de l’impressionnante présentation d’Alain Séchas. Engagé semble-t-il aujourd’hui dans la peinture, il conserve l’ironie et le goût de la caricature, peut-être un peu mélancoliques — qu’on lui connaît. L’association de brillant et de grinçant trouve les mêmes gestes et les mêmes couleurs pour parler en écho de belles fleurs extravagantes et de scènes mondaines artistiques. La tendance présente est au bouquet.

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Samedi 24 juillet 2021, 16h30, Musée d’Orsay, Paris. L’enchaînement de petites salles de l’exposition « Modernités suisses » s’achève avec celle des peintures aux « dimensions cosmiques », dont Coucher du soleil, ciel orange, 1910, de Vallotton, éclatant, irréel ou peut-être trop réaliste. Avant, on a vu, superbe et inquiétante, La mare (Honfleur), 1909 et puis Le Dîner, effet de lampe, 1899, subjectivité quasi filmique, regards méchants tournés vers la fillette sidérée, depuis la silhouette noire d’un dos qui est le sien. Mais c’est dans l’avant-dernière salle, celle des natures mortes, qu’on est arrêté par Pommes, 1919. La présence tangible d’un Cézanne est traduite dans la facture d’un Ingres. L’étiquette imprimée de la bouteille d’eau minérale ou la matière tortueuse des couverts du Dîner se répètent avec la netteté du journal et le volume des pommes. Si le tableau joue au stéréotype, il s’en joue dans une forme de non-dit.

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Samedi 24 juillet 2021, 16h, exposition « Modernités suisses », Musée d’Orsay, Paris. Giovanni Giacometti (1868-1933), Floraison, 1900, huile sur toile, détail. Le nom Giacometti appelle d’autres images, qui peuvent cependant présenter une parenté avec la matière si artistement travaillée de ces couleurs.

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Samedi 24 juillet 2021, 13h, boulevard Henri IV, Paris, 4e. Le cliché de 2009, puis celui de 2017, montrent la transformation de la devanture du studio photographique Henry — aujourd’hui plus lente qu’on l’imaginait, il n’y a aucune reprise du local. Voir : http://jlggb.net/blog/?p=2068 ; http://jlggb.net/blog5/2017/07/08/histoire-de-lettres/

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Vendredi 23 juillet 2021, 16h30, brocante Neptune, boulevard Paul Vaillant Couturier, Montreuil-sous-Bois, Seine-Saint-Denis. Allé là-bas pour voir. L’endroit est lui-même vintage. Rayons surchargés, allées très étroites, difficile de trouver ce qui pourrait intéresser. J’entends : « il est à vous ce chat ? Il est heureux. » Alors je le photographie.

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Jeudi 22 juillet 2021, 20h 30, Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris, exposition « Elles font l’abstraction ». Lygia Pape (1927-2004, Rio de Janeiro), Libro dos Caminhos I (1), 1963/1976. De cette figure  innovante du néo-concrétisme brésilien, on découvre ici un ensemble de pièces colorées géométriques en trois dimensions, une réinvention ludique de l’objet livre.

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Jeudi 22 juillet 2021, 20h 15, Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris, exposition « Elles font l’abstraction ». Lygia Clark (1920-1988, Rio de Janeiro), Bicho « Monumento a todas as situaçóes », 1964, sculptures en aluminium. Artiste marquante du mouvement néo-concret du Brésil, impliquant une manipulation, elle a produit notamment une série de sculptures en aluminium, composées de plaques reliées entre elles par des charnières, propres à être dépliées. La notion d’art concret fut formulée précédemment par Max Bill : « concret est le contraire d’abstrait : l’art figuratif est abstrait de la réalité, tandis que l’art non-figuratif, qui est une pure création de l’esprit, devient concret par sa matérialisation.»

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Jeudi 22 juillet 2021, 19h 40, Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris, exposition « Elles font l’abstraction ». Lioubov Popova (1889-1924, Moscou), « Dessin de motifs pour textile », 1924-1925, gouache sur papier. En 1923-1924, elle s’engage vers la production industrielle de la première usine soviétique de cotonnades imprimées. Elle cherche à transmettre une expérience dynamique du monde. En cela, elle révèle aujourd’hui une attache fondamentale de l’art abstrait aux motifs d’objets artisanaux et industriels.

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Jeudi 22 juillet 2021, 19h 40, Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris, exposition « Elles font l’abstraction ». Les œuvres d’Olga Rozanova (1882-1918, Moscou) sont dans l’espace « Les Russes de l’avant-garde, Rozanova, Gontcharova, Exter, Popova, Stepanova ». Composition sans objet, vers 1916, huile et crayon graphite sur toile, s’affirme comme « réalité indépendante », terme qui relativise celui d’abstraction qui lui est associé ici. Sa présence matérielle, son intensité perceptive, en sont la manifestation.

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