Félix Vallotton


Samedi 24 juillet 2021, 16h30, Musée d’Orsay, Paris. L’enchaînement de petites salles de l’exposition « Modernités suisses » s’achève avec celle des peintures aux « dimensions cosmiques », dont Coucher du soleil, ciel orange, 1910, de Vallotton, éclatant, irréel ou peut-être trop réaliste. Avant, on a vu, superbe et inquiétante, La mare (Honfleur), 1909 et puis Le Dîner, effet de lampe, 1899, subjectivité quasi filmique, regards méchants tournés vers la fillette sidérée, depuis la silhouette noire d’un dos qui est le sien. Mais c’est dans l’avant-dernière salle, celle des natures mortes, qu’on est arrêté par Pommes, 1919. La présence tangible d’un Cézanne est traduite dans la facture d’un Ingres. L’étiquette imprimée de la bouteille d’eau minérale ou la matière tortueuse des couverts du Dîner se répètent avec la netteté du journal et le volume des pommes. Si le tableau joue au stéréotype, il s’en joue dans une forme de non-dit.

Rester


Jeudi 4 février 2021, 11h, Aix-les-Bains. Le 6 décembre dernier, à Saint-Sulpice, les pommiers en espaliers [voir : http://jlggb.net/blog7/pommiers-despaliers/] connaissaient la neige, quelques très petites pommes étaient restées sur leurs branches. Deux ont été cueillies et ont continué à attendre, dans un gobelet près du radiateur. Un rayon de soleil, c’est l’occasion de montrer à quel point elles sont restées rouges. Voir ce qu’elles sont deux années plus tard : http://jlggb.net/blog8/2023/03/03/rester-suite-vie-des-objets-ch-1xx/