Dreamachine



Mercredi 26 février 2020, 17h, Centre Pompidou. Dans l’exposition Neurones, les intelligences simulées, qui rassemble, avec des documents, des propositions d’artistes, d’architectes, de designers et de musiciens, je retrouve une pièce que nous avions dans Electra, au Musée d’art moderne de la Ville de Paris en 1983. Brion Gysin, de nouveau, après l’aquarelle d’il y a quelques jours : http://jlggb.net/blog7/2020/02/13/brion-gysin/. Son chef-d’œuvre, Dreamachine, daté de 1962, fut fabriqué avec l’électricien et programmeur Ian Sommerville. Le spectateur ferme les yeux. Le rythme des ombres et lumières qu’il perçoit à travers ses paupières peut correspondre aux oscillations de son cerveau et avoir un effet hallucinatoire. Je publie une courte vidéo sur Instagram. Elle provoque une remarque de l’artiste du son et de l’image Ramuntcho Matta : « L’ampoule est trop puissante. » C’est vrai, il connaît bien, car Brion Gysin fut en quelque sorte son premier professeur.

Bleu de cobalt du Temple du Ciel et de l’Ancien Palais d’Été


Dimanche 23 février 2020, 22h, 93bis, Paris. DES ARCHIVES. Dans la boîte de pétri « Pékin » : un fragment de tuile bleue (bleu de cobalt) vernissée saisi en septembre 1985 au pied de l’enceinte carrée du Temple du Ciel ; un fragment de porcelaine pris en avril 1988 à l’extérieur des ruines de l’Ancien Palais d’Été (incendié, détruit et pillé en 1860 par 3 500 soldats de la coalition franco-britannique).

Formes de vies



Samedi 22 février 2020, 16h20, galerie Allen, rue de Dunkerque, Paris 9e. Natsuko Uchino expose une terre qui se travaille et qui travaille, de la céramique, des levures, des champignons, un carreau qui s’est émaillé de taches vertes et un mycélium qui s’est développé dans l’intervalle du carton d’un bloc de sol vivant.

Trouver (Vie des objets. Ch. 88)


Le mercredi 12 février 2020, le TGV numéro 8060 arrivait à la Gare Montparnasse à 18h47. L’observateur, parti du Mans à 17h51 se trouvait dans la voiture 9, place 64. Le temps de descendre dans la Gare Montparnasse jusqu’au quai du métro ligne numéro 6, d’attendre peu longtemps puis d’être transporté jusqu’à la station Nation, il s’est passé environ 35 minutes. Moins de deux minutes encore et ce qui apparaissait comme une boucle d’oreille — que l’on nomme orpheline, peut-être pas entière — se présentait au sol, sur l’avant-dernière marche de l’escalier de la sortie numéros 2 et 3, Dorian et Diderot. Elle a donc été recueillie vers 19h24. Quatre jours plus tard, le dimanche 16 février, elle allait être lavée et photographiée pour occuper une place de la Vie des objets, sans en dire plus sur son histoire, sauf en révélant un numéro estampé : 925.

De la galerie


Samedi 15 février 2020, 18h, rue du Château d’Eau, Paris, 10e. C’est une galerie d’art et EB y expose des toiles et des dessins, avec les céramiques d’un autre. Mais sous l’auvent il y a encore Coiffure, un classique recherché par les collectionneurs.

Brion Gysin


Vendredi 13 février, 17h, rue des Beaux-Arts, Paris, 6e. La bonne galerie Loeve&Co montre un ensemble de choses rares et intéressantes sous le titre Beat Re-Generation, featuring Jean-Michel Alberola. Dont cette petite aquarelle de 1961, du poète (etc.) Brion Gysin que j’ai vu en 1984 quand nous exposions dans Electra son œuvre Dream Machine.

Demain


Samedi 1er février 2020, 20h, 93bis. Goût de la symétrie, ou mieux du palindrome, on pourrait attendre pour poster un écrit dont les chiffres annoncent demain, 2 février 2020. Mais autant prendre les devants. Un peu avant huit heures vingt, 20:20, ce sera fait.