Dimanche 13 septembre 2009, 10h30, Istanbul. Deux immeubles côte à côte. À droite, dans un style « postmoderne turque », l’Ottoman Hotel Park, Kadirga Limani Cadessi. À gauche, bien qu’en ruine, la maison abrite, au rez-de-chaussée, une épicerie et un restaurant.
Catégorie : Ville
Istiklal caddesi
Vue : le Bosphore la nuit
L’arsenal
Venise, jeudi 3 septembre 2009, vers 14h30.
L’entrée de l’Arsenal*, de plus en plus voué aux guerres de l’art contemporain (Bâle, Miami, Londres, Shanghai, etc.).
Venise, jeudi 3 septembre 2009, vers 21h30.
Lion rapporté d’un pillage a Constantinople, provenant de l’île de Délos, de l’école grecque antique de Naxos, VIe siècle avant J.C.
* Étymologie du mot Arsenal (Grand Robert de la langue française) : Début XVIIe; archenal, vers 1400; a éliminé tarsenal, 1250, emprunt à l’arabe par l’intermédiaire de formes dialectales italiennes à initiale en t; refait sur l’ancien vénitien arzana, arabe « construction, fabrication ». Le mot, sous la forme tar-, puis ar- (arsenail, XVe, enfin arsenal, 1601), désignait d’abord surtout l’arsenal de Venise (arzana), construit en 1104.
On lit l’histoire où l’on peut. Un extrait de « Un peu d’histoire » du Guide du Routard-Venise, lu dans la perspective très proche d’un voyage à Istanbul :
« Habiles diplomates, les Vénitiens, bien que dépendant de Byzance, instaurent à la fin du Ier millénaire une cité-État quasi autonome. Leur capital initial est le sel des salines de Chioggia (au sud de la lagune). Ils établissent des comptoirs un peu partout autour de la Méditerranée mais aussi en Europe occidentale et s’affirment comme les premiers marchands d’Europe, concurrencés par Gênes, (l’autre) république marchande. Les Vénitiens, mieux placés sur l’Adriatique pour atteindre le Levant, dopent leur flotte marchande au cours du XIIe siècle en créant l’Arsenal qui alimente la machine de guerre économique.
Le passage d’une dimension régionale à la dimension mondiale (du moins à l’échelle du monde connu au Moyen Âge) se fait par une sorte de hold-up. La 4e croisade est l’occasion pour les Vénitiens de s’enrichir considérablement : les Croisés étant dans l’obligation de louer leurs bateaux pour se faire transporter jusqu’en Terre sainte, les Vénitiens ont la brillante idée de les faire payer avant le départ. N’ayant pas assez d’argent, les Croisés se font ainsi forcer la main pour aller piller Zara (l’actuelle Zadar en Croatie). Sur leur lancée, les Croisés se détournent de leur but initial, l’Égypte et la Palestine, pour mettre le cap sur Constantinople. Les Vénitiens y avaient bien quelques comptes à régler (leurs relations avec Byzance s’étaient détériorées), il existait aussi un contentieux autour de l’empereur d’Orient, mais il n’y avait sans doute pas de quoi procéder au pillage pur et simple de cette cité, comme ce fut le cas en avril 1204.
Du coup, avec ses nouvelles possessions (la côte dalmate – actuelle Croatie -, la plupart des îles grecques, dont la Crète qui sera, avec Chypre plus tard, son grenier à blé), Venise monopolise une grande part du commerce mondial de l’époque. Cet état de grâce durera quatre siècles. Il faudra que d’un côté, l’Empire ottoman s’empare de la quasi-totalité des possessions vénitiennes en Méditerranée orientale et que, de l’autre, le centre de l’économie mondiale se déplace vers l’ouest, après la découverte du Nouveau Monde, pour que Venise perde son rang et commence à décliner. »
Canal
Repérage (18. Station centrale)
Les tuyaux bleus
Londres, samedi 27 juin 2009, 15h45. St Martin in the Fields, The Strand, gare de Charing Cross.
À Londres les tuyaux d’eau ont plus de 150 ans pour le tiers d’entre eux, plus de la moitié on plus de 100 ans. En fonte ou en matière plastique, les nouveaux tuyaux sont bleus, pour être mieux distingués dans le sol, mais aussi pour que l’opération soit spectaculaire.
« We’re committed to replacing more than 1,000 miles of water mains by 2010. Replacing London’s Victorian water mains. » Site officiel de Thames Water.
London Underground roundel
La première ligne du métro de Londres a été ouverte en 1863 mais le signe « London Underground roundel » semble dater de 1908, sans qu’on puisse dire qui l’a dessiné. Universellement identifié à Londres, il a connu de nombreuses variantes. Si l’on peut lui trouver une certaine perfection absolue, c’est dans ses apparitions particulières qu’il est le plus intéressant.
Sur le caractère typographique, voir la note Underground Type de Edward Johnston, 1916.
Métro de Londres, ligne Picadilly, station Russell Square, samedi 27 juin 2009, 17h30.
Devant la gare Victoria, vendredi 26 juin 2009, vers 17h. La station de métro vient d’être fermée, des services de secours arrivent, mais on ne sait pas pourquoi.
Hypothèse de l’hypoténuse
Londres, Denman Street (Piccadilly), vendredi 26 juin 2009, 19h.
Londres, Duke of York Street (entre Piccadilly et Pall Mall), samedi 27 juin 2009, 14h20.
L’hypothèse de l’hypoténuse consiste à généraliser le constat que, dans l’activité de prise de vue, on commence par saisir le sol qui est devant soi, comme pour vérifier que ce que l’on photographie appartient au même monde que ce qui nous porte.