octobre 2020

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Lundi 19 octobre 2020, 15h, Yenne, Savoie. Le long du Rhône, du bras du Rhône, des promeneurs, des pêcheurs, empruntent un chemin tout près de la rive, en sous-bois et parfois en bordure d’un champ. En le rejoignant, nous avons entendu un chœur d’aboiements qui semblait venir d’un chenil. Alors que l’appareil photo regarde le paysage, un bruit de souffles, de roulement, de cris, surgit au débouché du chemin sur le pré. À peine à l’abri, c’est pour nous du jamais vu. Six chiens tout en muscles, la gueule ouverte, emportent dans leur course fulgurante un homme debout sur un chariot à quatre pneus.

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Lundi 19 octobre 2020, 14h30, Yenne, Savoie. Non loin du Rhône, les Renouées du Japon — du genre Polygonum —, herbes géantes, invasives, ont des bouquets dans les prés. Il faut rappeler que cette plante ne se reproduit pas, elle ne connaît pas de reproduction sexuée (en dehors du Japon). Elle s’est donc propagée exclusivement par multiplication végétative grâce à son rhizome, tige réticulaire souterraine qui peut atteindre 30 cm de diamètre. Elle prolonge donc son existence en étant une seule et unique entité, le plus grand clone végétal de la planète. Le pylône à haute tension protège ici les plantes du fauchage. Cet autre rhizome, distributeur d’énergie à la demande, est le signe d’une ancienne modernité dont l’importation de la Renouée fait sans doute partie : en 1847, la société d’horticulture d’Utrecht lui décernait sa médaille d’or, pour la beauté de son feuillage et le parfum de ses fleurs inutiles [Voir : Fallopia japonica]. Domestiquée, esclave, l’intensité végétale va-t-elle renverser l’électrique.

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Lundi 19 octobre 2020, 14h20, Yenne, Savoie. Ce cours d’eau a pour nom La Lône — ici le correcteur orthographique tend à imposer : la lune. J’ai appris dans mon enfance à nommer les lônes, les bras incertains du fleuve — ce mot est, semble-t-il, réservé au Rhône — qui étaient des lieux de « plein air », et pour moi d’aversion du marathon. Ici, la confusion des êtres est ou bien troublante, ou bien attrayante. L’entre-deux de l’automne y a sa part. La photographie se plaît à la capter en l’ordonnant.

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Mardi 13 octobre 2020, 14h, Brison Saint-Innocent, Savoie. Au château de la Rupelle, le pignon central est celui de la ferme. C’est ici que naquirent, entre 1903 et 1921, Claudine, ses six sœurs et ses deux frères, enfants de François et Victorine Nantois, métayers du comte de la Rupelle. Voir : http://jlggb.net/blog7/2020/12/13/la-tour-et-la-ferme/


Mardi 13 octobre 2020, 13h, esplanade Lamartine, baie de Mémard, Aix-les-Bains. François Dufeil, Station solaire à vapeur, 2020, fait partie de la Biennale de l’architecture disparue. Les miroirs renvoient le soleil vers un tube d’acier. La chaleur va vers le réservoir d’eau et provoque la fonte d’un pain de cire d’abeille dont on perçoit alors l’odeur.




Lundi 12 octobre 2020, 18h, le Bois Vidal, Aix-les-Bains. Trois œuvres de la Biennale de l’architecture disparue, organisée par Solarium tournant, se trouvent dans le bois : Éléonore Pano-Zavaroni, Astérisme, 2020 ; François Dehoux, Stellations, 2016 ; Camille Ayme, 15ème et dernier, 2020.


Vendredi 9 octobre 2020, 18h30, Aix-les-Bains. Le vernissage de la Biennale de l’architecture disparue, sur la terrasse du parking de la Chaudanne, a obtenu la contribution de nuages orchestrés.


Vendredi 9 octobre 2020, 17h, Aix-les-Bains. Venant de Servolex et retournant à Montarlet, nous avons mangé notre sandwich sur le chemin au-dessus du Nant de la Combe, assis sur un tronc, sous un châtaignier. La bogue de celle-ci a été particulièrement piquante. Photographiée, elle touche à l’étrangeté.

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Jeudi 8 octobre 2020, 15h30, Montarlet, Savoie. Le panneau signale un endroit fréquenté par les enfants, ce modèle, aujourd’hui en vigueur, date de 1977. On note qu’un tel signal figuratif, stylisé, schématique, est apte à se joindre à une situation concrète particulière.


Jeudi 8 novembre 2020, 14h30, Beauvoir, La Motte-Servolex, Savoie. La ligne d’horizon unit le massif des Bauges, Belledone et la Chartreuse. Une idée vient : on ne naît pas panorama, on le devient.

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