Lundi 9 août, 17h — 19h, Palais de Tokyo, Paris, 16e. « Natures Mortes », la « carte blanche » à Anne Imhof — et à Eliza Douglas — détient l’immense ensemble des espaces par des cloisons de verre reprises d’un immeuble de bureaux détruit, des promontoires métalliques, des projections, des dessins et peintures, une trentaine d’artistes invités, et avant tout par une musique. Déversée par des haut-parleurs d’autant plus présents qu’ils peuvent circuler sur des rails du plafond, cette bande-son tient moins du cinéma que d’une chorégraphie dont nous nous découvrons, dans une exploration labyrinthique, les interprètes instinctifs.
Vous consultez actuellement les archives pour le thème Construire.
Jeudi 22 juillet 2021, 20h 30, Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris, exposition « Elles font l’abstraction ». Lygia Pape (1927-2004, Rio de Janeiro), Libro dos Caminhos I (1), 1963/1976. De cette figure innovante du néo-concrétisme brésilien, on découvre ici un ensemble de pièces colorées géométriques en trois dimensions, une réinvention ludique de l’objet livre.
Jeudi 22 juillet 2021, 20h 15, Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris, exposition « Elles font l’abstraction ». Lygia Clark (1920-1988, Rio de Janeiro), Bicho « Monumento a todas as situaçóes », 1964, sculptures en aluminium. Artiste marquante du mouvement néo-concret du Brésil, impliquant une manipulation, elle a produit notamment une série de sculptures en aluminium, composées de plaques reliées entre elles par des charnières, propres à être dépliées. La notion d’art concret fut formulée précédemment par Max Bill : « concret est le contraire d’abstrait : l’art figuratif est abstrait de la réalité, tandis que l’art non-figuratif, qui est une pure création de l’esprit, devient concret par sa matérialisation.»
Jeudi 22 juillet 2021, 19h 40, Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris, exposition « Elles font l’abstraction ». Lioubov Popova (1889-1924, Moscou), « Dessin de motifs pour textile », 1924-1925, gouache sur papier. En 1923-1924, elle s’engage vers la production industrielle de la première usine soviétique de cotonnades imprimées. Elle cherche à transmettre une expérience dynamique du monde. En cela, elle révèle aujourd’hui une attache fondamentale de l’art abstrait aux motifs d’objets artisanaux et industriels.
Mercredi 30 juin 2021, 22h, Bâle. Au-dessus de l’hôtel Rochat, depuis la Labyrinthplatz du quartier Saint Léonard, des flèches et des tours s’assemblent à la tombée de la nuit. On a appris que Roche, le milliardaire pharmaceutique, agent mécène des arts, construit a construit deux gratte-ciel, et en attend bientôt deux autres, pour remplacer ses anciens locaux.
Mercredi 30 juin 2021, 15h, Vitra, Weil am Rhein (Bâle). Dans l’exposition « Deutsches Design 1949-1989, Zwei Länder, eine Geschichte », Peter Beyer et Martin Helm (conception), Peter Rokel et collectif de développement (design détaillé), Système d’éclairage à tiges avec lampes sphériques, VEB Narva Rosa Luxemburg, Leuchtenbau Leipzig im Kombinat Leuchtenbau. Cet éclairage était un élément architectural adaptable aux divers espaces du Palais de la République à Berlin Est. Siège du parlement de la RDA et centre de culture et de rencontre, il fut inauguré en 1976 à l’emplacement du Château de Berlin, largement endommagé par la guerre et détruit en 1950. Le palais moderne a été lui-même détruit entre 2006 et 2008 pour la reconstruction à l’identique de l’ancien château qui devait s’achever en 2020 comme centre d’affaires et de tourisme.
Mercredi 30 juin 2021, 13h30, Vitra Design Museum, Weil am Rhein (Bâle), Allemagne. Dans l’exposition « Deutsches Design 1949-1989, Zwei Länder, eine Geschichte », trois théières de verre presque identiques figurent en introduction. Au premier plan, celle de 1963, signée par Ilse Echo, pour la firme Jenaer Glass maintenue à Iéna, après 1945, dans ce qui sera la République démocratique allemande. Au centre, celle de 1952, par Heinrich Löffelhardt, pour la part de Jenaer Glass établie à Mayence, en République fédérale allemande. L’une et l’autre se réfèrent à celle de l’arrière-plan, dessinée par Wilhelm Wagenfeld en 1931, selon un design fonctionnaliste développé en particulier au Bauhaus, auquel Wagenfeld avait participé, et produite à Iéna en 1950. Dans ma jeunesse, me consacrant à la photo, j’ai connaissance du partage que connaît la célèbre entreprise d’optique Carl Zeiss avec Carl Zeiss Jena, entreprise d’État. La compagnie de verre de Iéna, nommée Jenaer Glaswerk Schott & Genossen, contribue avant la guerre et après, à la qualité de Zeiss. La théière en « verre à feu » participait à la brillante innovation technologique que connaissait la verrerie.
Mercredi 30 juin 2021, 13h, Campus Vitra, Weil am Rhein, Allemagne. On dit que c’est une nouveauté, le jardin entier conçu par Piet Oudolf (Pays-Bas, 1944—), en sachant que sa caractéristique est de n’être que de plantes vivaces. On l’avait vue en photo, la « maison » par Renzo Piano (« Diogène », 7m²) est séduisante, probablement mieux que le cabanon de Le Corbusier, sauf qu’elle n’est pas habitée par son auteur.
Mardi 29 juin 2021, 17h30, Kunstmuseum, Bâle. Joseph Beuys, Schneefall (Chute de neige), 1965, 32 couvertures de feutre sur 3 branches de sapin, Emanuel Hoffmann-Stiftung, dépôt dans la collection d’art public de Bâle, 1970. La neige fait partie du répertoire de Beuys, on sait qu’elle figure par des carrés de feutre et leur référence mythologique à son sauvetage durant la guerre. Mais elle est concrètement ressentie par sa façon de se courber en adoucissant les reliefs. On peut percevoir encore l’industrie pharmaceutique dont nous sommes dans la capitale et sa façon de milliardaire de couvrir les inégalités.