Sur papier


Jeudi 7 novembre 2019, 18h, 93bis. Cherché dès sa parution, trouvé le 10 octobre à la librairie La Petite Égypte, rue des Petits Carreaux, Paris 2e, Scriptopolis est un livre à la fois net et étonnant, paradoxalement modeste et concis dans son abondance : 54 mm d’épaisseur pour un format de 120 x 170 mm, 832 pages, 40 catégories de billets associant une page photographique en couleurs et un texte ne dépassant jamais une page. On reconnaît la structure d’un blog persistant, qui a un air de famille. Fondé en 2009, Scriptopolis est un atelier de recherche pour de « microenquêtes » sur les inscriptions, situées partout, de tous les outils et de tous les supports, de tous propos. Élodie Boyer, éditrice de Non Standard, Le Havre, l’a repéré et en a fait un beau livre, au sens non standard du terme.
https://www.scriptopolis.fr
Lire l’article Pierre-Yves Cachard : https://editions-non-standard.com/wp-content/uploads/2019/09/Le_dernier_livre_PYCachard_Scriptopolis.pdf

Mode d’existence



Jeudi 30 août 2019, 16h50, Tence, Haute Loire. Tence est une destination ancienne. Ce furent des vacances en famille l’été 1951, au village de Mendigoules, voir le 9 juillet 2009 : http://jlggb.net/blog/?p=4299. On sait maintenant que nous eûmes là des ancêtres. Mais, ce qui nous amène depuis la vallée du Rhône, c’est le nom de Gilbert Simondon que nous savons attaché à Tence. On a entendu que la maison de son grand-père était pour lui un ancrage dans la nature et dans l’enfance et qu’elle était restée la maison de sa famille. Un jeune homme, rencontré à la mairie, nous dit qu’en face de chez sa grand-mère, dans le hameau de Mazeaux, elle a des volets « bleu charrette ». La pensée de Simondon est un monde immense et étrange, où connaître une effervescence de mots et d’idées et goûter la compréhension. La forme, la relation, mots dont j’ai usé, sont chez Gilbert Simondon des « nœuds » d’un réseau qu’il annonce très tôt comme une réalité techno-scientifique propre à émerger en philosophie et en art. Lorsque j’ai cherché sur Google « Simondon » et « Tence », c’est « existence » qui est venu, celle du grand livre, touché et entendu cité, lu indirectement, depuis quarante ans : Du mode d’existence des objets techniques.
À lire, sa biographie par Nathalie Simondon : http://gilbert.simondon.fr/content/biographie. À écouter : https://www.franceculture.fr/emissions/avoir-raison-avec/avoir-raison-avec-gilbert-simondon

Mirage verbal



Jeudi 2 mai 2019, 18h, 71 rue Jeanne d’Arc, Rouen. On cherche et on trouve la plaque : « Ici a vécu entre 1905 et 1925 une famille d’artistes normands Jacques Villon 1875-1963 Raymond Duchamp-Villon 1876-1918 Marcel Duchamp 1887- et Suzanne Duchamp 1889-1963 ». Les parents, Eugène Duchamp et de Lucie Duchamp, et leurs deux autres enfants, Madeleine Yvonne et Thérèse Magdeleine, ne sont pas nommés. La disparition de Duchamp, en 1968, n’a pas encore eu lieu. Au-delà du parc qui s’étend devant l’immeuble se trouve le musée des Beaux-Arts, précédé par un espace nommé « esplanade Marcel Duchamp ».